2.7 - Alger et ses armoiries 1862 - Alger capitale de la France en guerre 1949

III - Histoire et récits - De 1830 à 1954 les réalisations

ALGER et ses armes officielles.
Alger possédait des armoiries avant 1830.
Le blason, gravé sur la muraille de la Porte de la Marine, fut découvert par les Français, le 15 juillet 1830, lors de leur entrée en Alger.

Il était entouré des drapeaux que la Milice turque allait quérir au tombeau de Sidi Abderrhaman, chaque fois qu'elle partait en expédition et qu'elle remettait respectueusement en place, sous la garde de ce saint, dès son retour.Cette pierre était conservée à l'Amirauté et fut transférée au musée Stéphane Gsell.

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Après 1830, la Ville d’Alger eut de nombreuses armoiries, non enregistrées par la maintenance héraldique, donc non officielles mais en usage.

En 1860 et en 1861 des projets furent établis par le corps municipal d’Alger pour doter officiellement la Ville d’armoiries. Les projets reprenaient le blason gravé sur la Porte de la Marine, que les Français appelèrent de France (ceux qui passaient sous cette porte venaient de France ou s'y rendaient).

Ce n'est que le 10 février 1862 que seront  définitivement adoptées les armoiries de l'Alger française, élaborées par le peintre Jean Raymond Hippolyte LAZERGES.

Hippolythe Lazerges

Jean Raymond Hippolyte LAZERGES

Ces armes se trouvaient représentées de part et d’autre du Monument aux Morts de LANDOWSKI. Actuellement le gouvernement algérien l’a fait disparaître dans une chape après avoir fait marteler les noms des morts pour la France qui y étaient inscrits.

On retrouvait ces armoiries peintes au flanc des tramways et trolley-bus de la Compagnie des T.A. (sans feuilles de phénix d'argent ni Croix de Guerre)

Vincent Auriol 1927

Le Président de la République, Vincent AURIOL

Le 29 mai 1949, le président de la République, Vincent AURIOL, lors de son voyage officiel dans les départements d’Algérie, remit la Croix de Guerre 1939/1945 à la ville d’Alger, entre les mains de deux orphelins de guerre : Martial HERNANDEZ (orthographe du journal de l’époque) et de Ahmed KHADER.
La Croix de Guerre avec palme fut attribuée sur citation :
« Par le lourd tribu qu’elle a payé à la libération du territoire, la ville d’Alger a acquis des droits puissants à la reconnaissance de la nation. Après avoir abrité les partisans clandestins du débarquement du 8 novembre 1942, est resté jusqu’en 1944, le siège du gouvernement provisoire de la république en même temps que le centre du Commandement interallié. Soumise à de nombreuses alertes et à 22 bombardements, la population algéroise, malgré ses 378 morts, ses 658
blessés et ses centaines de destructions totales ou partielles, a toujours su conserver le plus grand calme dans une admirable dignité. Cité qui s’enorgueillit à juste titre de l’appellation glorieuse de « Capitale de la France en guerre » que lui ont valu son rôle, sa conduite et l’attitude de sa population". Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec Palme.

Fait à Paris le 11 novembre 1948.
Le Ministre de la Défense nationale : Paul RAMADIER
Le Secrétaire d’ État aux Forces armées : Max LEJEUNE.

Les deux

Max LEJEUNE et Paul RAMADIER

Les armes de la Ville d’Alger comportèrent alors, la Croix de Guerre 1939/1945 avec palmes et le rayonnement de feuilles de phœnix (petit palmier) d’argent retenues en pointe par un lien d’azur aux retroussés d’or.

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