9.7 - 19 mars 1962 - La mémoire déshumanisée - Témoignages

X - Les actions - 19 mars 1962 : un déplacement de la mémoire

3 - "Le 19 mars 1962" : Une honte nationale - Un jour de honte et de deuil par Gilles BONNIER - Secrétaire général du CLAN - R  -  16 mars 2014

CLAN R

Le 19 mars, chaque année pour de nombreux Français, et au delà des Rapatriés et d’une majorité d’Anciens Combattants, c’est d’abord le triste anniversaire des "accords "d'Evian et du faux Cessez- le- Feu du 19 mars 1962, un jour de honte et de deuil.

Une Honte nationale car aucune des dispositions prévues dans ces "accords" entre l'Etat français et des émissaires du FLN (représentant d’ailleurs seulement une fraction de ce mouvement terroriste) n’a été respectée par le FLN, et quelques mois après par le nouvel Etat algérien, sans que le gouvernement français de l'époque intervienne.

Comme cela était prévisible, ce fut le début d'un effroyable bain de sang pour des dizaines de milliers de civils français (principalement des Pieds noirs et des Harkis avec leurs familles) beaucoup plus meurtrier en quelques mois que pendant les 7 années de guerre.

Mais les socialistes et M. Hollande ont choisi de faire voter une loi au début du quinquennat pour commémorer cette date qu'ils présentent comme la fin de la guerre d'Algérie, malgré l'imposture d'une telle déclaration ...

En effet seule la grande majorité des appelés (et réservistes) du contingent a été dégagée en direction de la métropole. Ce fut, bien sûr, un soulagement bien compréhensible pour leurs familles et pour eux-mêmes, mais pas pour tous les AUTRES Français menacés, sur leur terre natale comme les Pieds noirs et les arabo-berbères fidèles à la France qui restèrent en Algérie après ce 19 mars 1962. L'Etat les abandonna et les livra aux couteaux, aux balles, aux enlèvements, aux tortures des activistes du FLN et leurs affidés ....

Pour des milliers d'entre eux, ce fut la MORT et souvent dans des conditions effroyables. Pour toutes ces familles de victimes c’est encore un jour de deuil, après 50 ans, d’autant plus douloureux que la reconnaissance nationale de ces supplices n’est que très partielle.

Quant à ceux qui ont pu échapper à ce bain de sang, sans beaucoup de protection et d'aide de la part des pouvoirs publics, ceux que l’on a appelé les RAPATRIES (plutôt des Exilés, des Déracinés ou des Réfugiés, en tout un million de Français) se débrouillèrent comme ils purent en métropole. Ils ne furent pas très bien accueillis par beaucoup de Français métropolitains méfiants, égoïstes ou aveuglés par la propagande, par méconnaissance de l'histoire et de la situation de ces Français d' Algérie !!!

Voila ce que ce gouvernement socialiste et ce Président « exemplaire et irréprochable » vont faire commémorer et fêter de manière officielle, ce mercredi 19 mars 2014. Honte à eux.

En Algérie le même jour est fêté par les gouvernements au pouvoir depuis 1962 et issus du FLN "historique ", comme une grande victoire nationale.

En France aucun Président français depuis 1962 n'avait osé une telle provocation et une offense à la mémoire des dizaines de milliers de victimes de l’après « cessez le feu ».

Le Président Mitterand s’était toujours refusé à célébrer le 19 mars 1962, malgré de fortes pressions dans sa mouvance politique.

Gilles BONNIER

Gilles Bonnier
Secrétaire général du CLAN - R
Le 16 mars 2014

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