8.5 - NON au 19 mars 1962 - Manifestations contre le 19 mars

5 - 19 mars 2011 - Bayonne - Pyrénées atlantiques

 

Extraits :

.....Rapidement, la foule devint plus dense, tracts et publications amies circulèrent, puis débarquèrent enfin quelques bus remplis de pieds noirs et harkis venus du Béarn, du Lot et Garonne et d’ailleurs.Le climat était correct, les journalistes au rendez-vous et l’ambiance bon enfant.Le cortège se mit en place, les plus jeunes en prirent la tête et nous partîmes enfin, dans une longue procession, silencieuse et digne, comme cela avait été convenu.

Quelle ne fut notre surprise, en arrivant au niveau du Monument aux Morts, de constater que deux gerbes gisaient au pied du fronton désert. La FNACA, que nous devions croiser à cet endroit, était absente ! Pas l’ombre d’un ancien combattant, pas de fanfare, pas de discours, rien ! Juste deux gerbes témoignant d’un passage furtif. Les mises en garde proférées par quelque fanfaron au cours des mois précédents, faisaient place au vide. La place avait été abandonnée avant notre arrivée, la cérémonie hâtivement bâclée et les CRS déjà se déshabillaient. La confrontation tant attendue n’aurait pas lieu. Les autorités avaient habilement manœuvré afin que nous ne rencontrions pas les membres de la FNACA auxquels nous avions pourtant tant à dire. Peu après avoir surmonté cette légère frustration, quelque slogans furent repris en cœur, quelques coups de sifflets, puis la mairie et la rencontre avec les élus.

Une délégation de 13 personnes représentant la diversité du cortège, fut reçue par Jean-René Etchegaray, 1er adjoint, et le chef de cabinet du maire de Bayonne.

Au cours de cet entretien, il nous fut dit que Jean Grenet, le député-maire de Bayonne (qui avait déclaré au journal Sud-Ouest qu’il participerait à la commémoration de la FNACA, et promis lors de l'assemblée générale de l'APNCB qu'il recevrait une délégation ce jour......) avait dû quitter la ville pour satisfaire une contrainte de dernière heure.

L’entretien fut long, précis et bien des fois émouvant. Je ne reviendrai pas ici sur les éléments développés, car vous connaissez tous nos thèses, amplement relayées sur Facebook, et par toute la communauté des rapatriés, mais nos arguments furent exposés dans le détail et il fut expliqué à nos hôtes pourquoi nous n’accepterions plus que la Ville de Bayonne continue à cautionner à des fins opportunistes, la honteuse commémoration du 19 mars. Les militaires firent un rapide rappel historique à nos interlocuteurs, Veritas, dans le rôle que nous lui connaissons, développa une solide argumentation contre la commémoration du 19 mars, les Harkis joignirent leur voix au combat commun et il fut enfin évoqué une idée intéressante, consistant à proposer aux conseils municipaux des mairies sollicitées par la FNACA, de débattre de l’opportunité de soutenir ou non les commémorations du 19 mars, au vu d’éléments tangibles.

Elu et Chef de Cabinet du Maire laissèrent fuser leur surprise, en nous raccompagnant jusqu’au perron, lorsqu’ils aperçurent les quelques centaines de personnes qui nous attendaient au pied du bâtiment.A notre retour sur le perron de l’Hôtel de Ville, le soleil réchauffait les corps et le chant des africains retentit quelques minutes encore, avant que la foule se disperse en silence.......

.......Ce collectif aura pour mission de multiplier de façon unitaire et homogène, les mouvements de protestation dans des dizaines de villes de France, le 19 mars prochain, à l’occasion du 50ème anniversaire d’un funeste cessez-le-feu qui sonna le glas des pieds noirs et des harkis.

Je voudrais dire enfin à tous ceux qui nous ont épaulés dans cette aventure et surtout à ceux qui ont fait le déplacement, parfois depuis l’autre bout du pays, que si ce 19 mars à Bayonne, nous fûmes un peu frustrés de n’avoir croisé les membres de la FNACA qui nous provoquent depuis des mois, il n’en reste pas moins que :

* Le maire de Bayonne a renoncé à encadrer comme il l’avait prévu, la commémoration de la FNACA,

* Robert Graca, président de la délégation FNACA du Pays Basque, a déclaré au journal Sud-Ouest, que la seule intention de l'association était « de marquer le cessez-le-feu et de rendre hommage aux morts civils et militaires »… mettant ainsi de l’eau dans son fiel,

* Pour une fois, aucun journal, aucune télé, ne nous a qualifiés de nostalgiques, ni d’extrémistes même si France 3 dans ses images s'est bien gardée de montrer les paras ne laissant voir que des civils....

* Nous avons enfin pu nous rencontrer, transformant le virtuel en réalité.

Ce dernier point étant à mon sens le plus important.

Grâce à votre engagement, quelques milliers de rapatriés, de militaires et de métropolitains concernés, ont relevé la tête et ont défilé ce 19 mars dans les rues de France, donnant sans le savoir l’impulsion d’un mouvement d’ampleur qui culminera le 19 mars prochain.Merci à tous.

                                                                                                          Jean-Yves BARRERE
                                                                                                  Délégué VERITAS à la jeunesse

Source : Alain Avelin, délégué à la communication du comité Véritas, pour le site

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