1.7 - Juillet 1962 - Le génocide d'Oran - Bibliographie

VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le 26 mars… Le 5 juillet… les massacres continuent 

3 - La tragédie dissimulée Oran, 5 juillet 1962  de jean Monneret - 2006

 

La tragedie

"Comme à l'accoutumée, le matin du 5 juillet 1962, j'entrepris ma tournée de ramassage ... Il était environ 11 heures, j'étais sur le chemin du retour aux buanderies. Arrivé devant la morgue, je n'en crus pas mes yeux devant le carnage. Là, devant moi, une camionnette civile était chargée des corps d'Européens sans vie, empilés les uns sur les autres et ramassés en ville quelque temps auparavant". Ainsi témoigne Antoine Romero. A Oran, le 5 juillet 1962, jour choisi pour célébrer dans la liesse l'indépendance de l'Algérie. des centaines d'Européens furent enlevés et tués. Et les troupes françaises, encore présentes dans la ville, sont restées l'arme au pied. Comme le leur avait ordonné le président de gaulle. Cette journée poussera à l'exil des milliers de gens. Pourtant, pendant des décennies, l'évènement sera occulté soigneusement des deux côté de la Méditerranée.

S'appuyant sur des archives militaires inédites; des documents internes de la Croix-Rouge et de nombreux récits des survivants, Jean Monneret révèle tous les tenants et les aboutissants de cette tragédie dissimulée. 

 

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Jacques Fremeaux - Outre-Mer

 

Jean Monneret, dont nous avons déjà évoqué les écrits, revient à la charge sur le drame du 5 juillet 1962 à Oran. Ayant consulté d'autres d'archives, il confirme, avec plus de précision encore, ses études précédentes.

On perçoit son amertume, dès l'introduction quand il constate : " On fait le procès de ceux qui combattirent le terrorisme, mais, sur ceux qui en pâtirent, on fait silence. Tout se passe comme s'il y avait de bonnes et de mauvaises victimes. "

" Deux poids deux mesures donc, écrit-il. Débauche d'indignations dans un cas, quand sont visés des militaires français, discrétion et même silence lorsqu'il s'agit du FLN. "

Les enlèvements d'Européens par le FLN commencent dès le 17 avril 1962, après les accords d'Évian donc. Ils vont s'élever à 3000 en six mois. On en comptera 453 les 5, 6 et 7 juillet 1962 à Oran. 365 sont considérés " disparus " de nos jours.

Ce livre évoque aussi le rôle de Français passés aux côtés du FLN. Comme cet ancien CRS, dont l'auteur par grandeur d'âme ne donne que les initiales, qui renseignait les égorgeurs sur ses compatriotes.

On apprend encore qu'au moins un Européen collaborait dans un centre du FLN où les prisonniers étaient vidés de leur sang au profit des blessés du FLN.

 

Voir aussi cet article Publications des historiens Jean Monneret : ICI

 

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