5.20 - INNOCENTI Jacques 60 ans

VI - Les témoignages - Grande Poste Les familles, les amis, les journaux

2 - La Dépêche d’Algérie
Vendredi 30 mars 1962

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les autorités avaient procédé à l’acheminement de la plupart des corps des victimes de la fusillade de lundi vers les cimetières de la ville où les familles avaient manifesté le désir de les inhumer.

C’est au cimetière de Saint Eugène, du boulevard Bru, d’El Alia, d’El Biar, qu’avaient lieu ces obsèques. Cependant que dans l’intérieur, à Médéa, avait lieu l’inhumation de Monsieur Émile Loretti et à l’Alma  celle de Monsieur Fernand Magne. [1]

Au dépositoire du cimetière du boulevard Bru se trouvaient les corps de Messieurs Louis Fermi, Marcel Puig, René Richard, François Pisella, Jacques Innocenti et de Madame Anne Mesquida [2]. Le corps de Monsieur Roland Gerby était amené dans l’après-midi.

Des 8 heures une foule considérable attendait devant l’entrée du cimetière Bru, Chemin des Crêtes. Le service de gestion du cimetière pris au dépourvu par les arrivées non prévues des corps pendant la nuit, s’activait dès  l’ouvertures des grilles, à creuser les fosses et à dresser un horaire approximatif des inhumations.

La foule, qui attendait au-dehors, comme pour les enterrements habituels, dut parfois se rendre au dépositoire pour une courte prière devant le cercueil d’un ami ou d’un parent et présenter les condoléances à la famille avant que le corps ne soit inhumé. L’inhumation avait lieu plus tard en présence de la famille seulement, comme pour Monsieur Jacques Innocenti, par exemple.

Pendant ce temps un cortège passait dans l’allée, sans prêtre et sans employé des Pompes funèbres. Le cercueil porté à bras par des amis du défunt. On en arrivait à se demander si les cortèges n’allaient pas se croiser dans l’allée.

[1] Magne Fernand a été mis par erreur dans la liste du 26 mars. Il est décédé à l’Alma, dans son lit d’une crise cardiaque. Confirmé par deux fois : des amis l’ayant connu et par l’association L’Alma – l’Alma marine – Le Corso.

[2] Il s’agit de Jeannine Mesquida

02

Position de l'armé au moment du déclenchement du tir (Un crime sans assassin de Francine Dessaigne)
Zones de tirs
1 - Barrage Isly - Lieutenant Daoud Ouchène

2 - Barrage avenue Pasteur et deuxième barrage Isly
3 - Barrage boulevard Bugeaud Capitaine René Techer
Le trait noir épais indique l'arrivée des militaires par la rue Chanzy,  face au deuxième barrage Isly avec les trois sections de renfort des Lieutenant Saint Gal De Pons et Capitaine Michel Gilet

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