5.14 - GALIERO André 35 ans

André Galiero était domicilié au 11 de la rue Alexandre Ribot dans le haut Télemly

"Il y a eu les assassinats du 26mars 1962, rue d’Isly mais il y a eu également en d’autres lieux de la ville d’Alger d'autres assassinats tout aussi prémédités.

1 - Témoignages recueillis par les médecins

Premier témoignage

Deuxième témoignage

L'assassinat de la rue Ribot

Vers 14 heures 45, rue Alexandre Ribot (Haut Télemly), à la hauteur des 11, 11 bis, 13, une patrouille stationne. Nous sommes loin de la manifestation.
Les habitants soit de leur balcon, soit au pas de leur porte, discutent tranquillement entre eux, et aussi avec les militaires de la patrouille.
Une heure et demie après l'explosion d'une grenade offensive qui avait causé quelque émoi, sans faire de blessés et alors que tout était rentré dans l'ordre, un homme de 34 ans sort de chez lui. Accompagné de son neveu âgé de 17 ans, il monte dans sa voiture, une 4CV Renault stationnée devant son domicile, dans l'intention de la rentrer au garage. Il parcourt 20 mètres environ.
A ce moment un sergent musulman faisant partie d'une patrouille, le fait stopper, le fait descendre de sa voiture et lui demande de lever les bras en l'air. Monsieur G. obéit sans un mot, et se trouve alors debout, bras en l'air, contre le mur du n°13 de la rue Alexandre Ribot.
Le sergent le met en joue et le fusille. Monsieur G. s'effondre. La balle traverse son corps et tache de sang le trou qu'elle va creuser dans le mur.
Le sergent réarme son fusil dans l'intention d'abattre le jeune garçon qui, terrorisé, s'est jeté en criant sous les coussins de la voiture. Le sergent ne tire pas une seconde fois.
Une ambulance militaire transporte le blessé à l'hôpital Maillot. Mais le trajet est long, pénible, coupé de barrages. Le blessé meurt, conscient, dans les bras de sa femme, à son arrivée à l'hôpital.


VI - Les témoignages - Grande Poste Les familles, les amis, les journaux

 -Témoignage de Gérard Léger mars 2007

"Les assassinats du 26 mars 1962 rue d'Isly - mais aussi à ailleurs à Alger étaient prémédités".

S’il n’y avait pas eu préméditation, il n’y aurait eu que la fusillade de la rue d’Isly. Or au même moment en d’autres lieux, des Français ont été tués par des hommes en uniforme.
Ainsi, alors que commençait la fusillade de la rue d’Isly, Monsieur André GALIERO était mitraillé, alors qu’il sortait de sa 4 CV pour ouvrir le portail de son jardin permettant l’accès à son garage. Cela se passait devant le numéro 11 de la rue Alexandre Ribot, rue débouchant sur le boulevard du Télémly, donc loin de la rue d’Isly.Ma grand-mère, attirée à sa fenêtre par les coups de feu, a eu la chance d’échapper au mitraillage qui n’a fait qu’endommager le rebord de la fenêtre. Elle habitait au premier étage de ce numéro 11.
C’est mon oncle Henri DAUMAS et moi-même qui sommes allés à l’hôpital Mustapha, espérant que Monsieur GALIERO n’était que blessé ... Il était déjà à la morgue.Dans le même temps, un fusil-mitrailleur a été mis en position sur un trottoir de la place des Sept Merveilles. Heureusement personne ne s’est présenté devant cette arme.

Enfin,mon cher père, Roger LÉGER, est resté allongé plusieurs minutes dans la rue d’Isly, un peu après la Grande Poste, avant de pouvoir se réfugier dans le couloir d’un immeuble."Gérald LÉGER - Nice - mars 2008.

Au même moment dans les hauts du boulevard du Télemly ..."

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En jaune les flux des manifestants
En vert le boulevard du Télemly  (Grande Poste - le G.G. - avenue De Lattre) rejoint le quartier de la Robertsau et le Parc Saint Saens et  monte très haut vers les hauteurs d'El Biar ou en direction de Birmandreis.

En rouge les Universités

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