4.4 - Témoignages des Algériens

XII - 50 ans après - Témoignages

1 - Témoignages récents et anciens  :  - Boualem SANSAL - Malika BOUSSOUF - Abderrahmane FARES -  Ferhat ABBAS - Belkacem IBAZIZEN - Bachir BEN YAMED - Hocine Aït Ahmed marabout Hadj BEHLOULIbn KHALDOUN au 14ème siècle ...

2 - Belmihoub BELACHMI : "Ahmed était un brave homme, connu dans toute la région pour son courage et son honnêteté"... ...."Des incultes qui continuent à décider de l’Algérie !"    Récit  (suivi images Tiaret) -  (reçu sur le net en 2013 -  SG)

3 - Entretien avec Mustapha Benfodil dans El Watan - 26 mai 2011

4 - Ahmed FARAH écrit sur « Le quotidien d’Oran » en date du 9 novembre 2014 « Le malheur d’une certaine frange d’Algériens (les vieux) c’est d’avoir des repères que les jeunes n’ont pas. » par Manuel Gomez

5 - Alger, une capitale qui tombe en ruine Par Samira Hadj Amar - 14 juillet 2016

6 - Oussama :  Je suis un citoyen algérien et musulman... j'ai 20 ans et je suis étudiant - 21 juin 2017

 

 

1 - Témoignages récents et anciens :  - Boualem SANSAL - Malika BOUSSOUF - Abderrahmane FARES -  Ferhat ABBAS - Belkacem IBAZIZEN - Bachir BEN YAMED - Hocine AÏT AHMED marabout Hadj BEHLOULIbn KHALDOUN au 14ème siècle .

 

- Boualem Sansal :

« En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants - 2002

C’est également lui qui écrivait déjà avec lucidité :

« Trente ans après l’indépendance, nous voilà ruinés, avec plus de nostalgiques que le pays comptait d’habitants et plus de rapetoux qu’il n’abritait de colons. Beaucoup d’Algériens regrettent le départ des Pieds Noirs. S’ils étaient restés, nous aurions peut-être évité cette tragédie. » 1992

 

 

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Boualem SANSAL

Né en 1949 dans un petit village de l'Ouarsenis, Theniet el Had. Ingénieur, docteur es Économie, écrivain, romancier, essayiste, il obtient de très nombreux prix, dont le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie Française en 2013. Il vient d'obtenir le Grand Prix de l'Académie française -2015. Il est censuré dans son pays. Il est particulièrement apprécié en France, en  Allemagne, en Israël, au Danemark... Il est universellement connu.

 

- La journaliste Malika Boussouf écrit :

" Si les Pieds Noirs n'étaient pas partis en masse, l'Algérie ne serait peut-être pas dans l'état désastreux dans lequel elle se trouve ..."

 

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Malika BOUSSOUF

Née en 1954. Psychologue de formation, journaliste, écrivain, elle rejoint en 1981 la rédaction du quotidien indépendant "Le soir d'Algérie" dont elle devient rédactrice en chef puis directeur de la Rédaction.Elle est aujourd'hui éditorialiste.

 

- Abderrahmane Fares :

"S'il est en Algérie, un domaine où l'effort de la France ne se discute pas, c'est bien celui de l'enseignement.".

"On doit dire que l'école a été un succès certain. Les vieux maîtres, les premiers instituteurs, ont apporté toute leur foi pédagogique, sans arrière-pensée, et leur influence a été extrêmement heureuse". 1984

 

Abderhamane Fares
Abderrahmane Fares

 

1911 - 1991. Il est né à Amalou près d'Akbou en Kabylie. Après des études de droit, il s'installe à Collo comme notaire. Il entre en politique en 1945. il se retire de la vie politique après les "soi-disant accords d'Evian". Il publie en 1982 ses Mémoires, dans lesquelles il évoque les modalités des négociations de l'indépendance et ses contacts avec l'OAS.

 

- Ferhat Abbas, (ex-leader du FLN) Président de la république algérienne, du temps du G.P.R.A., avait reconnu :

« La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée. » 1982

Il ajoute :

"La France a commis un crime : elle a livré le peuple algérien aux tueurs et aux assassins !"

Si j'avais découvert la nation algérienne je serais nationaliste et je ne rougirais pas comme d'un crime. Les hommes morts pour un idéal patriotique sont journellement honorés et respectés. Ma vie ne vaut pas plus que la leur. Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas.Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé l'histoire, j'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé. On ne bâtit pas sur du vent ... (...). Nous avons écarté, une fois pour toutes, les nuées et les chimères pour lier définitivement notre avenir à celui de l'oeuvre française dans ce pays.

En effet l’œuvre française, fut entièrement construite, pierre par pierre dans le sang et la sueur, par nos ancêtres. La France n'a pas colonisé l'Algérie, elle l'a construite".

Ferhat Abbas - 23 février 1936 - Journal L'Entente, dans l'Afrique du Nord en marche, paru Editions Julliard -1972- page 123 - Charles-André Julien.

Propos d'un homme d'un homme d' État Syrien, rapporté par Ferhat ABBAS

"L’œuvre de la France est admirable ! Si la France étaient restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l'Algérie l'équivalent d'un pays européen."



Abbas      Ferhat
            Ferhat ABBAS

1899 - 1985. Leader nationaliste et homme d'Etat. D'une famille kabyle de 12 enfants. Son père était commandeur de la Légion d'honneur.Il entreprend des études de pharmacie et devient en 1930 vice-président de l'UNEF Docteur en pharmacie en 1933. Docteur en pharmacie en 1933. Il est d'abord favorable à la politique d'assimilation avec maintien du statut personnel. S'établit à Sétif et devient le rédacteur en chef de l'hebdomadaire "L'Entente franco-musulmane en 1937. En 1939 il est engagé volontaire dans l'armée française. En 1943 il publie un manifeste demandant un nouveau statut pour l'Algérie. Soutenu par Messali Hadj. Il est élu député de Sétif mais démissionne en 1947. Il rejoint le FLN en 1955 et devient président du GPRA en 1958. En 1962 il rallie les partisans de Ben Bella et succède à Abdehrramane Fares.Le 25 septembre 1962 il proclame la naissance de la République algérienne démocratique et populaire. Il quitte ses fonctions en 1963 mais fervent démocrate il reste militant dénonçant la corruption et la bureaucratie, ce qui lui vaut des internements.

- Augustin Belkacem Ibazizen :

"La scolarisation française en Algérie a fait faire aux Arabes un bond de mille ans".

Né en 1897 en Kabylie - Décédé en 1980 à Paris. Avocat - Homme politique - Écrivain français.
Issu d'une famille d'instituteurs. Sous l'influence de son père et de ses premiers maîtres il est attiré par la culture et la religion chrétienne.
Lors de la 1ère guerre mondiale il sert dans "tirailleurs". Il est décoré.
Puis il fait des études de lettres et de droit à la Sorbonne.
Il obtient la nationalité française et se fait baptiser sous le prénom d'Augustin.

Avocat, il exerce à Tizi Ouzou et devient le premier bâtonnier Kabyle.

Il termine sa carrière au Conseil d’État

Il a écrit:   "Le Pont de Bereq'Mouch ou le bond de mille ans" publié en 1979 et   "Le testament d'une berbère"  publié en 1984

 

Ibazizen  Le-pont-de-Bereq-mouch
Augustin Belkacem IBAZIZEN

Ecole2
 

 

 - Bachir Ben Yahmed - Directeur de "Jeune Afrique" :

" A son indépendance, nul pays extérieur au monde occidental, Japon et Afrique du Sud exceptés, ne disposait d'une infrastructure aussi développée que celle de l'Algérie"

Né en 1928 à Djerba. Journaliste franco-tunisien de l'hebdomadaire Jeune Afrique. Diplôme H.E.C.
Fait partie de la Délégation tunisienne qui négocie l'indépendance de la Tunisie
En 1957, il démissionne du gouvernement Bourguiba.
En 1960, il fonde Afrique Action qui devient Jeune Afrique.
En 1962, il émigre à Rome.
En 1964, il s'installe à Paris . Il fonde les éditions du Jaguar.
Il s'impose comme une source d'informations sur l'ensemble du continent africain

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Béchir Ben YAHMED

 

 

- Hocine Aït Ahmed (1926): 

"Chasser les Pieds-Noirs a été plus qu'un crime, une faute"

Un homme qui reconnait le rôle positif de la colonisation, c'est Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs historiques du F.L.N., réfugié en Suisse. Il déclare dans le numéro 248 de juin 2005 de la revue "Ensemble" (organe de l'Association culturelle d’Éducation Populaire) :

"Oui je dis bien, une tragédie humaine et pour reprendre le mot de Talleyrand (Chasser les Pieds-noirs a été) plus qu'un crime, une faute ! Une faute terrible car notre chère patrie a perdu son identité sociale". Il ajoute : "N'oublions pas que les religions et les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd'hui hégémonistes [...] Avec les Pieds-Noirs et leur dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français -, l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance Africaine, Méditerranéenne. Hélas! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l'Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens".
"Du temps de la France l'Algérie c'était le Paradis" !


La propagande Française présentait les Pieds-noirs comme des négriers faisant suer le burnous. Ils refusaient soi-disant l'accès à l'école aux enfants arabes. Pour ma part je me souviens avoir eu autant de camarades de classe de toute communauté confondue : Chrétienne, Musulmane, Juive ou Protestante, et ce, tant à Alger que dans le Bled...voir plus dans ce dernier.
Rumeur et calomnie ont fait leur œuvre, et il faut aujourd'hui
que ce soit l'ex-ennemi FLN qui rétablisse la vérité !!!

Par ailleurs, il faut quand même se souvenir que les lois qui s'appliquaient sur place, en Algérie, étaient celles votées à Paris par des députés non pieds-noirs mais bien Français de France !

 

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Hocine
Aït AHMED



Il est né en Kabylie, le 20 août 1926 à Aït Yahia en Haute Kabylie, près de Tizi Ouzou. Il fut l'un des principaux chefs du FLN. Il démissionne du GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963 il fonde le FFS (Front des Forces Socialistes) qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Il est arrêté et condamné à mort en 1964. Il s'évade de la prison de Maison Carrée (El Harrach) en 1966. Il s'exile en Suisse et devient docteur honoris causa. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie. Il est décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne

 

- Prédiction du vénéré marabout Hadj BEHLOUL, décédé et enterré à Aïn Boucif en 1978 :

"Les Français partiront tous un jour, et vous chercherez en vain un de leur chapeau pour l'embrasser...

Vous songerez alors, un peu tard, à tous les bienfaits dont ils vous comblaient, et de vos yeux couleront des larmes de sang."
(Cette prédiction a été relevée dans les archives officielles de la Mairie d'Aïn Bouciif)

 

377552011 

 

- Ibn KHALDOUN avait constaté au 14ème siècle... :

"Là où passent les arabes, le désert les talonne."

 

Ibn khaldoun

 

 

Certaines sources émanent  de la Lettre de VERITAS - janvier 2008


XII - 50 ans après - Témoignages

2 - Belmihoub BELACHMI:  "Ahmed était un brave homme, connu dans toute la région pour son courage et son honnêteté"... "Des incultes qui continuent à décider de l’Algérie !" Récit  (suivi images Tiaret) -  (reçu sur le net en 2013 -  SG)

Dans la nuit du 31 décembre 1956 au 1er janvier 1957, la famille d’Ahmed, habitant une chaumière isolée dans la région de Tiaret, dormait paisiblement lorsque des coups se firent entendre sur ce qui servait de porte : « Nous sommes les moudjahidines du front, ouvrez sinon nous fracasseront la porte ! ». Le chef de famille savait ce que cela voulait dire mais les enfants, deux filles âgées d’un et deux ans et un garçon de six ans étaient apeurés et pleuraient de toutes leurs forces. Le père se leva, s’habilla rapidement tout en grommelant :
« si seulement j’avais un fusil ! ». Et il fit face au groupe se tenant dehors. Se déclencha alors une dispute entre Ahmed et ses ravisseurs, mais vu leur nombre, ceux-ci finirent par avoir le dessus et l’emmenèrent avec eux. Pourquoi cette incursion et qui est Ahmed ? La suite le montrera pour comprendre un autre aspect de la guerre d’Algérie.

Ahmed était âgé de quarante-neuf ans. C’était un brave homme, connu dans toute la région pour son courage et son honnêteté. Il avait servi dans l’armée française durant la deuxième guerre mondiale, il savait manier les armes et était bon tireur, on dit même tireur d’élite. Ce qui le destina à travailler comme gardien dans une ferme de colon. Celui-ci était un ami avec qui il avait effectué le service militaire, et, le connaissant pour cette qualité fit appel à lui pour garder la ferme. Il reçut l’ordre des moudjahidines de quitter ce travail. C’était son gagne-pain qui permettait à sa famille de vivre. La misère faisait rage et il était très difficile de trouver du travail à cette époque. Il ne pouvait laisser ses enfants mourir de faim. Il refusa, conscient qu’il ne courait aucun danger vu sa situation sociale qui le préservait des menaces des moudjahidines s’il restait et des colons s’il quittait son travail.

Cette attitude de naïveté a été aggravée par une incartade fatale pour lui. Le jour de marché, un homme avec qui il était en désaccord, s’était présenté comme l’envoyé des moudjahidines, venu lui rappeler l’instruction de quitter sans tarder son travail. Ahmed lui répondit qu’il n’était pas question qu’il quitte son gagne-pain et, devant l’insistance de l’envoyé ou un mot déplacé de sa part, Ahmed lui assène une gifle, ce qui fut fatal pour lui. Car pendant cette guerre, souvent les conflits personnels et les rancœurs subjectives prennent le dessus sur les questions idéologiques et politiques. Beaucoup de pères algériens, indigènes comme les moudjahidines, furent égorgés parce qu’ils faisaient l’objet d’une dénonciation malhonnête d’un rival, pour une question d’honneur… Ainsi une nuit, alors qu’il dormait tranquillement, le drame arriva.

C’était ainsi que la jeune épouse d’Ahmed, âgée de vingt-six ans, se trouva veuve avec trois orphelins et une naissance attendue. La famille était totalement démunie, sans aucune ressource. Les proches voisins auraient bien voulu les aider mais dans le besoin eux-mêmes, ils ne pouvaient pas grand-chose pour nourrir quatre bouches. La veuve fut atteinte d’un délire et les enfants furent recueillis par des personnes si pauvres qu’elles ne pouvaient que leur offrir le minimum. Les enfants et la veuve d’Ahmed furent dispersés dans quatre familles différentes. Deux mois après naquit une fille qui sera adoptée par une autre famille à cause de l’état mental de la maman. Le garçon aîné ne retourna pas à l’école à laquelle son père l’avait inscrit au début de l’année scolaire. Bien que pauvre et habitant la campagne, feu Ahmed avait tenu à inscrire son fils à l’école française et pour cela il l’avait fait héberger chez une tante qui habitait la ville et dont les filles fréquentaient, elles aussi, l’école. Ahmed avait fait le serment que tous ses enfants, le garçon et les filles seraient scolarisés. Les moudjahidines en ont décidé autrement, justement parce qu’Ahmed voulait imiter les Européens malgré sa pauvreté. Imiter les Européens est un crime.

Donc voilà la famille d’Ahmed dispersée et ses membres séparés les uns des autres. Cependant, quelques années plus tard, la mère guérie de sa folie passagère, entreprit de faire des démarches pour l’obtention d’une aide de l’État français sur le conseil de personnes bienveillantes. Mais elle était ignorante, ne connaissait que son douar duquel elle ne s’était jamais éloignée, ne possédait aucun papier, était limitée par un dénuement le plus total. Malgré ses handicaps, il se trouvait toujours des gens qui voulaient l’aider à retrouver ses moyens et à établir des contacts avec l’administration coloniale pour régler son problème. Une année de démarches et de déplacements, de paperasses et de tracasseries administratives… et la veuve réussit à bénéficier d’une pension décente pour faire vivre sa famille. Elle habita la ville de scolarisation de ses enfants qu’elle avait récupérés de chez les familles qui les avaient recueillis. Ils menèrent une vie décente.

Actuellement tous les enfants de l’Ahmed (trois filles et un garçon) vivent en Algérie aisément. Le garçon est médecin, l’une des filles est avocate, les deux autres sont enseignantes et ils aspirent tous à la retraite. Ils continuent de se réunir dans les occasions au moins une fois par an. Ils racontent à leurs enfants les origines des divisions actuelles dans notre société, dans la hiérarchie de laquelle se trouve « la famille révolutionnaire », autrement dit ceux qui nous ont libérés, parce que sans eux nous serions toujours sous l’occupation coloniale. Les membres de « la famille révolutionnaire » exigent reconnaissance et estime pour ce service qu’ils nous ont rendu. Les enfants d’Ahmed, le médecin l’avocate et les deux enseignantes, ne sont que des « enfants d’un égorgé » et, il paraît qu’ils n’ont même pas le droit de vivre en Algérie parce qu’ils auraient dû suivre la France y vivre, ils font partie, d’après « la famille révolutionnaire » du « parti de la France » et doivent être bannis de leur pays. Ce système est traduit dans les textes : ils ne peuvent se porter candidat à aucune élection présidentielle parce que le code électoral stipule qu’ils doivent prouver qu’ils n’aient pas eu « une attitude contraire à la révolution ». Or leur père a été jugé traître par les moudjahidines en… 1956.

Des incultes qui continuent à décider de l’Algérie !

1.Tiaret

2.Le marche

4.Tiaret

5.le Bureau arabe

6.rue de la Redoute


XII - 50 ans après - Témoignages

3 - Entretien avec Mustapha Benfodil dans El Watan - 26 mai 2011

 «Si ces questions avaient été traitées, on n’aurait pas eu l’islamisme»
- "Juifs d’Algérie, harkis et pieds-noirs" -

- M. Harbi, il y a trois tabous qui sont peu abordés en évoquant les conséquences de la guerre de Libération nationale. Le premier est la question juive, le second tabou a trait à la question des harkis, et le troisième, à la place des pieds-noirs qui sont partis massivement après 1962. Vous avancez le chiffre de 10 000 juifs qui se sont retrouvés apatrides au lendemain de l’indépendance, en raison du fait, dites-vous, qu’ils n’étaient pas touchés par le décret Crémieux et aussi parce qu’ils n’ont pas eu droit à la nationalité algérienne après l’indépendance…

- Absolument !

- Comment imaginez-vous le traitement de ces trois questions ?

- Je pense que si ces questions avaient été traitées dès le début, on n’aurait pas eu l’islamisme.

- On constate par exemple un antisémitisme primaire au sein de notre société. Le «houdi» est source de tous les maux…

- C’est un phénomène nouveau dans la société algérienne. L’anti-judaïsme a toujours existé dans notre société, tout comme l’anti-islamisme a existé chez les juifs. C’est tout à fait normal, ce sont deux religions en compétition. Mais sous cette forme qui consiste à recueillir les oripeaux des poubelles de l’antisémitisme européen, c’est nouveau. On le lie généralement à la question palestinienne. C’est vrai que ça joue, mais indépendamment de cela, il y a autre chose. On a pu voir après l’indépendance que les juifs qui avaient une responsabilité importante, quand ils sont arrivés à un certain niveau, on les a envoyés paître.

- Et qu’en est-il des harkis ?

- Les harkis, moi j’ai participé à pas mal d’ouvrages sur cette question. Il faut profiter de ce 50e anniversaire de l’indépendance pour l’inclure dans les phénomènes de déchirement du peuple algérien. Il ne fait pas de doute que le phénomène harki est lié à trois faits sociologiques:

1 - La crise de la paysannerie.

2 - Le rapport autoritaire du FLN envers des communautés rurales qui avaient des systèmes de fonctionnement et des modes de préservation de l’honneur qui ont été bafoués.

3 - Le déclassement social.

- A combien évaluez-vous les supplétifs de l’armée française ?

- Entre mokhaznis, harkis et goumiers, ils étaient plus d’une centaine de mille. D’ailleurs, quand on dit on en a tué 150 000, ce n’est même pas leur nombre.

- Ce sont des chiffres inventés. Par exemple, dans la région entre El Harrouch et Oued Zenati, il y avait plein de tribus dont les hommes à 60% ont revêtu l’habit de goumier. C’est dû à la crise, mais aussi à la pression militaire française qui était terrible. Il faut souligner que les gens étaient aussi dans des rôles doubles. Ils n’étaient jamais pour la France ni pour l’Algérie. Leur obsession, c’était comment survivre. Il faut tenir compte de ce facteur-là. Les gens devaient survivre, sinon, ils étaient menacés de disparition. C’est pour dire que les guerres sont toujours sales, et le tout, c’est de ne pas s’y engager.

- Et concernant le départ massif des Pieds-noirs, que certains comme le cinéaste Jean-Pierre Lledo décrivent comme une fracture profonde, comment le jugez-vous ?

- C’est une fracture énorme, en effet, d’autant plus que l’Algérie, dans son fonctionnement quotidien, était faite pour eux. Le problème est que la question nationale doit être approchée en fonction de la prépondérance d’une majorité rurale qui n’était pas en contact avec les Français. Pour eux, ce n’était pas seulement des étrangers, c’était des ennemis. Ce n’était pas exactement le cas dans les villes où on les vivait, certes, comme des adversaires à combattre, mais on faisait la différence entre les divers groupes de Français. Il y avait des rapports humains. Mais à partir du moment où la ruralité s’est mise en marche, ça devenait un vrai problème, parce que la ruralité engageait le combat en termes de substitution pure et simple aux Français.

 

220px Mustapha Benfodil1 Mustapha Benfodil est né en 1968 à Relizane en Oranie. Il est poète, écrivain, dramaturge et journaliste à El Watan


XII - 50 ans après - Témoignages

4 - Ahmed FARAH écrit sur « Le quotidien d’Oran » en date du 9 novembre 2014 « Le malheur d’une certaine frange d’Algériens (les vieux) c’est d’avoir des repères que les jeunes n’ont pas. » par Manuel Gomez

Ahmed FARAH

Le texte qui suit est pourtant, me semble-t-il, une véritable nostalgie de l’Algérie « Pieds-Noirs » et il est écrit par Ahmed Farah, sur « Le quotidien d’Oran » du 9 novembre 2014 :

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« Le malheur d’une certaine frange d’Algériens (les vieux) c’est d’avoir des repères que les jeunes n’ont pas. L’indépendance a fait la fierté de notre peuple, mais peut-on, aujourd’hui, parler de fierté en Algérie alors que la régression est partout visible à rendre myope ? L’Algérie semble être figée à un passé révolu, mais idéalisé : l’époque de Voltaire, Corneille, Racine, Kant, des « Misérables » et de « Germinal ».

Le temps des bibliothèques scolaires et municipales, des librairies et des grandes éditions, des bouquinistes et des kiosques dans les villes et les villages.

Le temps de la lecture et de la culture.

Le temps où le maitre d’école en blouse grise était le notable et le modèle.

Le temps de l’obligation de sortir les poubelles à la tombée du jour et de les rentrer avant le passage de l’arroseuse communale qui nettoyait les rues.

Le temps des denrées bien achalandées dans des lieux nets, propres et astiqués.

Le temps de la pudeur, du respect, où l’on n’importunait pas les femmes dans les bus.

Le temps des vertus et de l’honnêteté.

Le temps des solidarités entre voisins qui partageaient ce qu’ils avaient.

Il n’est nullement question de sentiments nostalgiques « pieds-noirisés », ni de l’idéalisation d’un passé décomposé (qu’est-ce que ce serait alors ?) mais simplement de rappeler que l’Algérien était alors travailleur, laborieux, appliqué, consciencieux, bien élevé, respectueux, sociable, pacifique et civilisé.

Une fois le « colon » chassé où en sommes-nous un demi-siècle plus tard ?

En 2014 l’Algérie est l’un des pays les plus importateurs du monde. Ce sont les Chinois, les Français, les Espagnols, les Turques, les Italiens, les Américains, etc. qui construisent nos logements, nos routes, notre chemin de fer, qui prospectent notre sous-sol et soignent nos malades.

L’Algérien, à l’âge de 40 ans, vit chez ses parents et à leurs dépens.

Tant que coulera le liquide noir l’illusion sera là, avec un peuple qui fait semblant de travailler dans un pays qui fait semblant de l’entretenir.

On récolte ce que l’on a semé ! »

Manu GOMEZ

L'AURORE.overblog.fr -:-:-:-:-:-:- par Manuel GOMEZ

Blog politique - Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi. Demande ce que tu peux faire pour ton pays. (J.F.KENNEDY)

On va encore affirmer que je suis un « nostalgique de l’Algérie française » ! C’est une réaction épidermique à chaque nouvel article, sous ma signature, concernant l’Algérie.

Je peux vous certifier que ce n’est pas mon cas. Si j’ai le souvenir vivace de ma jeunesse dans ce pays béni des Dieux, ma carrière s’est déroulée en France et je n’ai nulle envie d’y retourner

Eh oui ! Je l’écrivais au début de cet article : ce n’est pas moi qui regrette « le temps béni des colonies ».


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5 - Alger, une capitale qui tombe en ruine par Samira Hadj Amar

13:37  jeudi 14 juillet 2016

D’Hussein Dey à Bab El Oued en passant par Belcourt, ce sont les mêmes scènes d’abandon et de désolation qui s’offrent à nous. Des immeubles datant du 17e et 19e siècles sont en train de tomber les uns après les autres.

 

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(© S. Hadj Ammar - TSA Algérie)


Alger est à bout de souffle. Asphyxiée par la surpopulation, ensevelie sous les ordures, ravagée par l’usure et/ou l’incivisme. La plus grande capitale du continent africain est au bord de l’implosion.

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© TSA Algérie


Des quartiers historiques qui disparaissent !


D’Hussein Dey à Bab El Oued en passant par Belcourt, ce sont les mêmes scènes d’abandon et de désolation qui s’offrent à nous. Des immeubles datant des 17 e et 19 e siècles sont en train de tomber les uns après les autres. Dans la rue du moudjahid Rahim Kaddour, à Hussein Dey, un centre culturel paraît à l’abandon. À l’intérieur, des enfants jouent. Une femme, accompagnée d’un petit garçon, l’emprunte comme raccourcis pour traverser le quartier. Des briques et des détritus jonchent le sol. Impossible de savoir si le centre a été laissé à l’abandon ou s’il fait l’objet d’une rénovation dont les travaux n’avancent pas. Les habitants rencontrés sur place ne le savent pas.

 

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© TSA Algérie


En face du centre, une vieille manufacture n’a pas été épargnée par le temps. Les carreaux sont cassés, la peinture écaillée… Un peu plus bas, face au siège de la gendarmerie, un immeuble défiguré complète ce paysage de désolation.


À Alger-Centre, la situation est encore plus grave. Le vieux Belcourt semble prêt à s’effondrer d’une seconde à l’autre, à la moindre secousse importante. Aucune bâtisse n’est à l’abri. Aucun immeuble ne semble solide. Si ce n’est la façade, ce sont les fondations qui menacent de tomber. C’est un panorama de désolation qui s’offre au visiteur du quartier qui a abrité Cervantès le captif, ou vu naître le guerrier Mohamed Belouizdad, l’actrice Biyouna, le chanteur Hachemi Guerouabi, l’écrivain Albert Camus, le footballeur Mustapha Dahleb…


Sur le grand boulevard Belouizdad, deux stations d’essences sont fermées. La première, est à l’abandon. Des travaux pour une nouvelle activité sont en cours pour la seconde. Dans l’une des ruelles, des enfants jouent avec des pneus de voiture. Ils s’amusent sous un bâtiment ou des barricades de police ont été installées pour alerter les passants d’un potentiel éboulement de balcons.

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© TSA Algérie


Une ville, chantier


En passant par le port d’Alger, il est impossible de ne pas s’interroger sur le spectacle affligeant offert aux visiteurs qui débarquent des bateaux. Les autorités ne semblent avoir fait aucun effort pour les accueillir et préparer la saison estivale 2016 : presque tous les trottoirs situés en face du port ou qui longent en contrebas la Wilaya et l’Assemblée populaire nationale (APN) sont fracassés.


Comme il est inutile de s’attarder sur la Grande Poste. L’édifice ressemble actuellement à une grande maison hantée. Depuis sa fermeture, il est laissé à l’abandon. Situé dans l’un des quartiers les plus fréquentés de la capitale, nul n’a vu l’urgence d’offrir une meilleure image au moins aux visiteurs étrangers.


Djamaâ el Kebir, un lieu de culte que nos gouvernants fréquentent assidûment pour les grandes célébrations religieuses, a également besoin d’être rénové. En effet, une épaisse couche de poussière de couleur marron l’enveloppe depuis un moment. Juste à côté, l’horloge qui culmine au sommet de la somptueuse Chambre de commerce, a subi un dégât, visible à des kilomètres.


Bab El Oued : les séquelles du séisme de 2003


Boulevard Abderrahmane Mira, sur le front de mer. Une maison résiste encore au milieu de gravats et d’un parking improvisé. Elle appartient à une famille connue dans tout Bab El Oued. Tout ce qui entourait cette maison s’est altéré progressivement à partir du séisme de 2003.


Depuis, c’est un trou béant dans le paysage urbain qui a pris place. « Avant, il y avait des magasins : une droguerie, un accessoire auto et un salon de coiffure », confie un habitant qui précise que le salon de coiffure avait plus de 130 ans. « Il y a deux ans, lors du dernier séisme, tout est tombé. Les gens de la mairie ont mis des croix rouges sur tout. Puis, les locataires des anciennes habitations ont été relogés à Ain Benian. Mais les propriétaires des locaux commerciaux n’ont jamais été dédommagés », ajoute-t-il.

 

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© TSA Algérie


Bab El Oued, cœur battant de la capitale algéroise. Ce quartier historique très animé a servi de décor pour des scènes au cinéma. Il a aussi été le produit de nombreuses inspirations dans les récits d’auteurs d’ici et d’ailleurs. Pourtant, ses habitants ont de plus en plus envie de le quitter. « Je ne supporte plus de vivre ici. C’est devenu n’importe quoi. La saleté est partout. La violence a redoublé », confie Mohamed.


Cet habitant semble désespéré. Il n’admet plus de voir le marché de la rue ex-Moulin, actuellement Ahmed Bouder, se déployer avec autant d’aisance sans que les services de la mairie ne se coordonnent avec les forces de l’ordre pour justement rétablir l’ordre dans le quartier. « Entre les bâtiments éventrés, le laisser-aller des habitants qui jettent souvent leur détritus par la fenêtre, la coulée d’égout jamais réparé… Bab El Oued est plus que jamais livré à lui-même ».

 


XII - 50 ans après - Témoignages

6 - Oussama :  Je suis un citoyen algérien et musulman... j'ai 20 ans et je suis étudiant -  21 juin 2017

Bonjour , je suis un citoyen algérien et musulman comme les autres,  j'ai 2O ans  et je suis étudiant, je reconnais que la France a jouer un rôle dans la civilisation  des algériens, et grâce a elle  des écoles des bâtiments des rues ... ont vu le jour, et d'ailleurs même des villes, comme le cas de ma ville appelée autrefois Géryville maintenant El Bayadh.

J'étais vraiment triste quand j'ai su de mon père que dans ma ville était une belle église qui ornait le centre ville a été mis en pièce  pour faire a sa place un rond point !! .. et oui un rond point qui porte des statues de soldat de FLN !

Il suffit de regarder les vieilles photos de L’Algérie française et de l’Algérie MAINTENANT. On croira que les photos d'aujourd'hui se sont elle qui représente une période coloniale, et ce n'est pas faux non plus, pare ce que l’Algérie maintenant est tombé dans les mains d'une mafia appelé FLN ...

( pardonnez mes fautes d'orthographe vu que je m'exprime avec une langue qui m'est pas natale )

Ceci est un message expédié via le site : Alger26mars1962

24 juin 2017 : J'étudie la médecine vétérinaire dans l'école national supérieure vétérinaire à Alger et j'habite à Geryville maintenant El Bayadh. Oui je vous donne l'accord (pour la mise sur mon site S.G.) Bonne Journée 

 

Geryville Eglise

 

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Le point vert indique Géryville maintenant El Bayadh

 

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