6.5 - 26 mars - 5 juillet 1962 : une plainte est-elle possible ? de Kader Hamiche 2007

X - Les actions - Les actions en Justice

De Kader HAMICHE parue dans La Sentinelle.

Action politique ou plainte : les Français d’Algérie (Pieds-Noirs et Harkis) peuvent-ils agir pour que la lumière soit faite sur les morts et disparus d’après le 19 mars 1962 ? Oui ! Ils le peuvent et ils le doivent. Comment, sur quelles bases, selon quelles modalités ? Voici quelques pistes.

Aujourd’hui’hui : l’état des lieux et le contexte.

Tout d’abord, il nous faut identifier clairement les préjudices pour lesquels nous demandons réparation et les situer dans le temps, lequel, on le verra, est de première importance. les deux dates références sont, pour les Pieds-Noirs, le 26 mars et le 5 juillet, notamment, mais il y a eu les "disparitions" qui se sont produites toute l’année 1962. Pour les Harkis, c’est toute l’année 1962 et le début de 1963 qui ont vu des dizaines de milliers d’entre eux se faire massacrer, et les six années suivantes pendant lesquelles on a dénombré 27.000 harkis prisonniers dont 1350 seulement ont été « rapatriés » en France. Pour tous, les atteintes aux intérêts ou à l’intégrité physique des Français d’Algérie portées pendant cette période (1962 - 1968) entrent dans cette définition.

Ce sont 25.000 Pieds-Noirs disparus, 175.000 Harkis massacrés ou prisonniers dans des conditions inhumaines. Ensuite il nous faut qualifier politiquement les évènements constitutifs du contexte dans lequel ces atteintes nous ont été portées. Longtemps, on a parlé « d’évènements d’Algérie » Ce n’est que récemment qu’il a été décidé qu’il s’agissait d’une guerre. ce n’est pas anodin. Si on admet que les évènements pendants lesquels les Français d’Algérie ont subi des préjudices sont une guerre, rien n’empêche la France et l’Algérie de les considérer (sauf la question des prisonniers non rendus) comme des "victimes de guerre". Or, on n’a jamais vu un état sortant d’une guerre indemnisant sa population pour les pertes matérielles et physiques qu’elle a subies.

Nous avons sommairement :
1 - identifié et situé dans le temps les préjudices pour lesquels nous demandons réparation.
2 - qualifié politiquement le contexte dans lequel ils se sont produits.
3 - repéré les dangers d’une repentance.

A ceci s’ajoute un constat : grossièrement, 40 ans d’actions revendicatives des Français rapatriés d’Algérie ne leur on permis d’atteindre en moyenne qu’un tiers de leurs objectifs.

Kader Hamiche reprend et développe sa réflexion qu’il fera suivre des solutions possibles.

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