7.9 -OAS - Bibliographie.

1 - Élisabeth Escalle publie ses entretiens avec Pierre Guillaume après sa mort.
Pierre Guillaume
Chez Plon - janvier 2006

Mon âme à Dieu,
Mon corps à la patrie,
Mon honneur à moi 
Mémoires

Pierre Guillaume c’est le Crabe-Tambour, immortalisé par Pierre Schoendoerffer dans son film de 1976. Marin d’exception, il fait partie de cette génération d’officiers qui vont parcourir la seconde moitié du 20ème siècle à travers des évènements d’une intensité exceptionnelle...

Pour lui ce sera la guerre d’Indochine en Cochinchine et au Tonkin, la guerre d’Algérie dans la marine puis dans les commandos de chasse, ensuite son engagement dans l’OAS, la prison et sa reconversion dans l’armement naval en passant par quelque aventure aux Comores avec Bob Denard, le renflouement d’épaves et ses dernières missions en Arabie Saoudite. Ses mémoires sont ceux d’un homme d’honneur qui a toujours suivi sa conscience.

Disparu en 2002, Il avait souhaité que ce livre, fruit de plusieurs années d’entretiens avec Élisabeth Escalle soit publié après sa mort.


III - Histoire et récits - L'O.A.S.


2 - Georges Fleury

On l’appelai le Crabe-Tambour

Chez Perrin - 2006

....Puis ce fut la guerre d’Algérie durant laquelle bien que marin, il réclama l’honneur de succéder à son frère tué au combat à la tête d’un commando de parachutistes. Homme de parole, il n’accepta pas que le général De Gaulle, forcé par les évènements, revienne sur celle qu’au nom de la France il avait donnée à Alger en juin 1958. En avril 1961, il participa activement au Putsch d’Alger. Condamné à une peine de prison avec sursis et écarté de la marine, il rejoignit l’OAS, afin de participer aux derniers combats désespérés de l’Algérie française.


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

3 - Georges Fleury
Histoire secrète de l’OAS

Chez Grasset - 2002

Histoire secrète de l'O.A.S. :  Chapitre 65 : Bab el Oued s'insurge et souffre
                                                  Chapitre 66 : Massacre rue d'Isly
                                                  Chapitre 67 :
Le maquis de l'Ouarsenis

 

Georges Fleury est un spécialiste de la Guerre d’Algérie

L’histoire de l’Organisation Armée secrète restait à raconter. Certes on a beaucoup écrit, filmé, témoigné sur cette O.A.S fondée en février 1961 à Madrid par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini. On a beaucoup brodé, accusé, rêvé, sans trop savoir. On ne peut en effet, raconter l’O.A.S qu’en l’ayant côtoyée ou combattue.

En pleine guerre d’Algérie, sans former un bloc uniforme, des nostalgiques de Vichy, fascistes, monarchistes et poujadistes de toutes origines s’allient à des déserteurs pour abattre le général de Gaulle et la République. Leurs ambitions sont contradictoires ; leurs soutiens mal affirmés, changeants insaisissables. Au-delà des desperados d’Alger et d’Oran, combien sont-ils réellement, ces combattants de l’OAS ? Cinq cents ? Deux mille ? Beaucoup plus ? Et leurs sympathisants ?

"Pendant plus de trente ans, j’ai recueilli des centaines de témoignages. J’ai écouté. Consulté. Vérifié. Comparé. Et voici, enfin, l’histoire secrète de l’O.A.S., qui est mon livre, comme on dit.

Moi aussi j’ai été "Algérie française". J’ai aimé l’Algérie à en mourir, mais ce livre n’est pas un pèlerinage. Ni un témoignage. Car si j’étais du fer dont s’est forgé l’O.A.S., je n’ai jamais participé au combat des Pieds-noirs désespérés. Raconter l’O.A.S., c’est revenir une fois encore en Algérie, comme historien cette fois. Avec distance. Sans langue de bois. Sans parti pris."

 

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Georges FLEURY

 

Chapitre 65 - Bab el Oued s'insurge et souffre
Chapitre 66 - Massacre de la rue d'Isly   
Chapitre 67 - Le maquis de l'Ouarsenis
page 655 où il est fait mention de Philippe Gautier

 

"- Au matin du 27 mars 1962 le Maillé-Brézé et le Surcouf ont déserté la baie lorsque, les autorités n'en annonçant que quarante-six, il est certain qu'au moins soixante-sept civils dont les plus jeunes, Ghislaine Grès et Christian Sainte-Marie, avaient dix et quinze ans, sont morts au centre d'Alger. Parmi eux et cent deux blessés par balles qui sont aujourd'hui soignés à Mustapha et dans les Cliniques Laverne et Solal, aucun membre de l'O.A.S. n'a été reconnu.

- Au cours de la principale fusillade qui a durée douze minutes, les anciens combattants ont payé à l'Algérie Française un lourd tribu de morts et de blessés. Le Docteur Jacques Massonat, Capitaine de réserve, a été tué comme Jacques Innocenti, lui aussi Capitaine. Philippe Gautier, jeune homme de vingt-huit ans qui a effectué son service militaire au Commando de Marine Trepel où son Commandant, le Lieutenant de Vaisseau  Robert Eliès, le considérait comme l'un des meilleurs Officiers de réserve servant sous le béret vert, a été tué par une balle française après avoir souvent risqué sa vie contre l'ALN dans la région d'Aïn Sefra."

Ce livre contient 1042 pages

 

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Autres ouvrages : - L’Homme qui croyait en la France - 2006 - Comment l’Algérie devint française- 2004 - Tuez de Gaulle - 1996 - chez Grasset - La Guerre en Algérie - 1996 - chez Payot

 


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

4 - Olivier Dard
Voyage au cœur de l’OAS

Librairie académique Perrin - 2005

Grâce à des archives inédites, contenant les échanges de courriers et de nombreux rapports émanant de l’OAS, les copies de correspondances entre la Délégation générale, l’Élysée et les préfets, ce livre permet enfin de retracer sans légendes ni reconstitution, et au quotidien, la vie de cette orgnisation clandestine et terroriste.

Pour la première fois, il est donc possible de répondre clairement à des questions fondamentales telles que: qui commande l'OAS ? Est-elle une organisation fasciste? Comment est-elle financée? Comment s'organise sa propagande (tracts, émissions pirates)? Quels sont ses moyens de lutte (commandos, maquis)? Quelles sont ses méthodes et leurs résultats (assassinats, attentats, etc.)? Quel est son poids dans l'opinion?

L'ouvrage s'attache aussi à remettre en perspective la situation de l'OAS alors que la guerre d'Algérie s'achève. Le face-à-face entre l'OAS et l'État est saisissant. Les archives éclairent en particulier, sur fond de négociation des accords d'Evian, le choix et la mise en œuvre de la politique de la «terre brûlée» tout comme les réactions des autorités civiles et militaires qui ploient devant la force d'une OAS qu'elles n'ont jamais (de leur aveu même) réussi à infiltrer. Du côté musulman, l'OAS cherche des relais, en particulier du côté du MNA et du FLN, avec lequel elle signe l'«accord» du printemps 1962. L'OAS ne s'est jamais remise de son échec en Algérie. Son effondrement là-bas ne signifie pas sa disparition immédiate et l'ouvrage s'emploie à en retracer les postérités, de l'attentat du Petit-Clamart à la montée du Front national (dont certains responsables sont issus de ses rangs) en passant par l'amnistie des généraux putschistes par François Mitterrand."

- 4e de couverture -

(date de publication : octobre 2005)

voyage au coeur de l oas


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

5 - Bertand LEJEUNE
Confessions du n°2 de l'OAS
Editions Les Arènes - 2012

«Nos entretiens, une vingtaine d'heures d'enregistrement, ont eu lieu chez lui à Paris de septembre à décembre 2011. Jean-Jacques Susini a relu la transcription de ces entretiens, sans y apporter de modifications sinon de détails.
Si Jean-Jacques Susini se défausse parfois, il est étranger aux remords. À 78 ans, il n'a rien perdu de son tranchant. Il justifie avec la même équanimité qu'hier les atrocités commises au nom de l'Algérie française. Il ne cache rien non plus des faiblesses de l'OAS et des graves divergences qui traversaient l'Organisation. Comment devient-on Jean-Jacques Susini ? Quel fut son rôle précis au sein de l'OAS ?
Pourquoi celle-ci était-elle habitée d'une telle violence ? Quelles réflexions lui inspire, avec le recul, ce combat perdu d'avance ? C'étaient mes interrogations. Ce sont ses réponses.»

Confessions du n 2 de l OAS

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Pour voir l'article de Jean-Jaques SUSINI, cliquez : ICI


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

6 - Jean-Pierre Brun
"J'étais dans l'Oas métro"
Editions Dualpha - 2008

" Il y a deux façons de concevoir un livre d'histoire : comme une leçon récitée, comme une suite d'images d'Epinal, en jugeant sans chercher à se poser des questions... ou alors, à travers témoignages et récits, à l'aide de documents restés inédits ou occultés par certains, de se forger une opinion libre et indépendante... A l'aide de témoignages et de souvenirs souvent inédits, d'archives restées inexplorées, cette collection se veut une incessante remise en cause des événements du passé. "

Philippe Randa

JP Brun

Né à Souk Ahras, Jean-Pierre Brun a sillonné l'Algérie. Il a rejoint l'Armée Secrète et s'est retrouvé à Paris au sein de l'OAS Métro Jeunes jusqu'à son plongeon dans la clandestiné et son arrestation... Il est également l'auteur, chez le même éditeur, de « Témoignages pour un engagement. OAS Métropole (1961-1962) », (en collaboration) ; « J'étais dans l OAS Métro Jeune » et de « Chroniques de l'Algérie francaise », préfacé par Jean Bourdier.

Simone Gautier

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temoignages-pour-un-engagement--oas-metropole

I-Grande-6978-chroniques-de-l-algerie-francaise.net


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

7 - LA CENDRE ET LA BRAISE - LE RESEAU O.A.S-EST EN METROPOLE (1961-1962) de Gérard LEHMANN

Préface Pierre MONTAGNON

Naissance, vie et mort d'un réseau de l'O.A.S. dans la France métropolitaine. Actions, arrestations, condamnations, prison : voici le témoignage tardif d'un Pied-Noir, de l'un de ceux qui, il y a une quarantaine d'années, ne voulait pas rendre la place et qui, s'ils ont été vaincus, n'ont pas faillis aux leurs. L'O.A.S. fût notre Résistance contre la trahison gaulliste.

Témoignage, ce livre replace l'action du réseau dans son contexte, et explique aussi les motivations d'un engagement et dresse un réquisitoire contre les monuments en carton-pâte de l'histoire officielle, contre les mensonges et les oublis de cette même histoire qui, des vaincus se plaît à faire des coupables.

Certes au regard de l'immense drame qui a broyé tant d'existences et suscité tant d'héroïsme, notre contribution paraîtra modeste, et modeste le sacrifice de quelques années de notre jeunesse. Nous avons tissé dans l'ombre, dans une vaine course contre le temps et avec des moyens dérisoires, quelques fils d'une histoire tragique, d'une histoire d'amour. C'est il y a plus de quarante ans, c'est hier.

Aujourd'hui, c'est à ce titre que nous prenons place, en toute modestie, dans l'histoire et la mémoire de l'Algérie Française.

Pour vive le souvenir.

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LA CENDRE ET LA BRAISE

Le réseau O.A.S.- EST

Gérard Lehmann, professeur à l’Université de Southern, au Danemark apporte, aujourd’hui, sa pierre à la maison-Histoire à l’assemblage de laquelle chacun de nous s’efforce de contribuer, car les murs de cette maison là ne sont pas constitués de briques, mais des débris de la croix que chacun de nous a eu à porter depuis l’arrachement de notre pays natal.

Il y a la masse de ceux qui voyant s’ouvrir un abîme sous leurs pieds, sont restés tétanisés devant l’horreur et il y a ceux qui ont choisi de résister à la double malédiction qui frappait leur terre et leurs proches.

Gérard Lehmann est de ceux-là… Son ouvrage fait littéralement revivre les hommes d’honneur qui ont choisi de se révolter contre le mensonge, la trahison et l’erreur monumentale d’un Chef d’Etat qui n’a cherché qu’à assouvir ses rancunes personnelles en négligeant l’avenir de notre pays…

Aujourd’hui encore, la Résistance française en Algérie est considérée par les historiens de tous bords comme un mouvement terroriste, voire fasciste ;

Pourtant, se sont levés, en Algérie comme en France, ces hommes de légende qui ont su entraîner avec eux une jeunesse dont Gérard Lehmann faisait partie. Pourquoi l’auteur a-t-i choisi de raconter en détail, et dans un style limpide et accessible à tous, l’aventure et les tribulations de ces  résistants, encore incompris, qui n’ont jamais failli ?

Il l’énonce lui-même : « En cette aube du troisième millénaire, les vieilles plaies sont loin d’être cicatrisées. Un premier pas sera franchi quand acteurs et témoins, journalistes et historiens auront enfin ébranlé cette Mémoire officielle qui inspire l’Histoire et dont l’Histoire, à son tour, se nourrit. ».

Les faits évoqués par l’auteur ne peuvent être contestés… Ils se superposent, par centaines, aux clichés qu’on nous ressasse depuis bientôt 50 ans : « Tant qu’ils continueront d’évoquer les blessures au visage de la petite Delphine Renard, sans dire un mot de La petite Frédérique Dubiton qui eut une jambe emportée par une mitrailleuse de Katz à Oran, sans dire un mot des milliers d’innocentes victimes, françaises, mais surtout musulmanes, hommes, femmes et enfants sacrifiés à la stratégie de l’horreur du FLN avalisée par l’opportunisme gaulliste et la « bonne conscience de gauche», tant qu’ils recouvriront d’in silence gêné le crime d’Etat sans pareil commis contre les Harkis, ils ne feront qu’estampiller du label de la scientificité et de l’objectivité les prétentions de la Mémoire officielle, ils prendront parti, ils manqueront à l’honnêteté la plus élémentaire. Ils se feront complices. ».

Il faut lire ce livre qui fait revivre de grands acteurs que nous avons côtoyés, notre ami Pierre Sergent dont nous fumes si proches, tout y est même le traumatisme et l’humiliation des prisons, mais, par-dessus tout, le courage et la ferveur de ces hommes qui combattirent désespérément pour sauver l’honneur de la France, ces hommes dont le Général de Pouilly disait : « L’Histoire dira peut-être que leur crime fut moins grand que le nôtre ! ».

Gérard LEHMANN est également l'auteur de "La légende de Saint Julien l'Hospitalier 

Colloque Algérianiste de Condom 2014 - Gérard LEHMANN


II - Histoire et récits - L'O.A.S.

8 - La bataille de l'O.A.S. d'Axel NICOL


L'auteur écrit ce qu'il a pu voir et a pu connaître depuis le poste d'observation où il se trouvait. Premier récit complet des événements d'Afrique du Nord écrit, non par un journaliste fantaisiste à la recherche de sensationnel mais par un combattant. Objectif et sérieux, éloigné des passions et des querelles personnelles, c'est un ouvrage référence.

Préface de Jean-Pierre Brun.

Par la mise en perspective de ce livre avec les nombreux livres de mémorialistes parus et les travaux d’historiens « authentiques », on est surpris par la rigueur des faits relatés, par la pertinence des remarques portant sur leur contexte et par le recul que s’est imposé l’auteur pour traiter d’événements encore brûlants.

Homme de conviction, et pour cause, Axel Nicol ne se laisse pourtant jamais emporter par la passion. Peut-être est-ce là le privilège d’un métropolitain embarqué dans la défense d’une province qui n’est pas la sienne.

Axel Nicol démonte parfaitement le mécanisme qui va conduire l’OAS de ses incontestables succès initiaux à son échec : la bataille de Bab el Oued, la manifestation et le massacre de la Grande Poste du 26 mars, l’échec du maquis de l’Ouarsenis et avec lui la perte de ses meilleurs officiers de secteurs du Grand Alger.

Il relate un entretien fort intéressant avec Susini qui explique les raisons de la décision d’engager la négociation avec le FLN. Il dévoile un fait encore peu connu : l’arrivée tardive du colonel Dufour en Oranie et sa mission de créer un réduit territorial avec l’apport de régiments de Légion et de Paras coloniaux dont les atermoiements seront déterminants.

La Bataille de l’OAS d’Axel Nicol est un des tous premiers livres portant sur la Guerre d’Algérie. On pourrait presque dire avant même sa clôture !

Il demeure, encore aujourd’hui, d’un intérêt incontestable pour qui veut comprendre l’Algérie du 22 avril 1961 au 5 juillet 1962.

Axel Nicol permet au lecteur un tantinet perspicace d’en savoir davantage sur le rôle qui a été le sien dans l’Organisation.

Il a côtoyé Susini, Degueldre et le très fameux « soviet des capitaines ». Ses références successives à une fréquentation familière d’un certain Alpha, responsable du secteur Orléans Marine, laissent deviner peu à peu, derrière ce pseudo, le profil de l’ancien sous-préfet Jacques Achard, comme par hasard chef des commandos…Alpha.

 

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      Les Sept couleurs Montargis - impr. Midol (1962)      Vérité pour l'histoire - Editions Dualpha (20 avril 2011)
 

 

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