2.1 - Le début de l’exode ... 19 mars 1962 ...26 mars 1962 ...5 juillet 1962

I - Une journée historique - L'exode

19 mars 1962 - 26 mars 1962 - 5 juillet 1962 -

1 - Parler de l'exode : c'est dire ce que la France ne veut pas entendre, encore aujourd'hui.

2 - "La valise ou le cercueil " un tract de Ben Tobal 1942 "il faut créer un fossé irréversible entre les Européens et nous".

3 -  "On ne sait d'où ils viennent ni s'ils sont vraiment Français ? - Qu'ils aillent se faire pendre ailleurs !"  ou le voyage sans retour

4 - "Ce sont des vacanciers. Il n'y a pas d'exode...." Robert Boulin, Conseil des Ministres, Paru dans Figaro-magazine 1997

5 - "L’adieu - 1962 : le tragique exode des Français d'Algérie"   de Jean-Baptiste Ferracci  - 2012

 

 

 

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I - Une journée historique - L'exode 

1 - Parler de l'exode : c'est dire ce que la France ne veut pas entendre, encore aujourd'hui.

Cela débute après le massacre du 26 mars à Alger et se poursuit inlassablement et particulièrement après le génocide du 5 juillet 1962 à Oran.
La terreur instituée par le FLN pour faire partir les Français d'Algérie, doublé du refus par le Gouvernement français de protéger ses nationaux ne peuvent conduire qu'à cet exode massif et désespéré.

Le gouvernement français était parfaitement au courant des exactions, des disparitions sans laisser de traces, des massacres, des enlèvements, des tortures que subissaient ses ressortissants...

Juillet 1962 : Cinq fois par jour, des bateaux déversent leur cargaison de rapatriés sur le port de Marseille.
France lève-toi ! Non rien ne sera jamais pardonné.

Rappel : 14 avril 1962 : condamnation à mort du général Jouhaud
24 mai 1962 : condamnation du général Salan à la détention à vie

 

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L'Aéroport

 

 


 


I - Une journée historique - L'exode

2 - "La valise ou le cercueil" un tract de Ben Tobal 1942 : "il faut créer un fossé irréversible entre les Européens et nous".

Il s'agit d'un cri de guerre  (étymologie de slogan) diffusé à Constantine dans un tract de 1946, émanant du courant populiste des nationalistes les plus radicaux, don t l'un des représentants, Ben Tobbal, exigeait le rejet des Européens, à l’exception des Juifs. Il faisait écho au leader Lamine Debaguine, qui avait déclaré en novembre 1942 : "il faut créer un fossé irréversible entre les Européens et nous".
Maurice Faivre l'algérianiste n° 120


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Photo datée du 7 Juillet 1962 d'européens "Pieds-noirs" réfugiés dans le Port d'Oran,
en attente d'embarquer pour la France alors que l'Algérie a proclamé son indépendance
depuis le référendum d'autodétermination du 1er juillet 1962. Crédit photo : UPI/AFP.

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"En aucun cas et à aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille" - Gaston Deferre maire de Marseille

"Au moins le tiers de ces coffres (des cadres !! NDLR) était éventré. Leur contenu gisait, épars, sur le sol...Des hommes rodaient parmi ces choses. Tous avaient les bras chargés de butin" (Serge Groussard - Un voyage sans retour avec les désespérés d'Algérie)

"Ainsi depuis Marseille et d'autres villes du sud ils sont nombreux à se trouver comme "expulsés", de nouveau, vers des régions du Nord." (Marie Muyl Université Paris I)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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"Sous leur soleil bien-aimé ils vivent le cauchemar de l'abandon"
"Personne n'attend en France tous ces gens jeunes ou vieux qui s'embarquent "
"Il pleure sur sa ville blanche qui s'éloigne à jamais"
"La valise ou le cercueil"
"Désordre, improvisation, humiliation, impossible pour les rapatriés de se sentir chez eux"
"Les fouilles à l'arrivée du Ville d'Alger, du Kairouan, du Ville de Bordeaux..."
"Le rapatrié d’Algérie se donne la mort" titre l'Aurore


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cinq fois par jour des bateaux déversent leur cargaison de rapatriés sur le port de Marseille.
A Alger, à Oran et partout enlèvements et exécutions de Français d'Algérie. Ils disparaissent sans laisser de traces.


I - Une journée historique - l'exode

3 -  "On ne sait d'où ils viennent ni s'ils sont vraiment Français ?"  " Qu'ils aillent se faire pendre ailleurs !" ou le voyage sans retour

 

-  Myette Ferrandis - envoi du 4 novembre 2015 :
* Il n'y a pas qu'à Marseille. A Bordeaux, un grutier a laissé tomber d'un mètre, une caisse sur laquelle était écrit fragile. La Dame pied noir présente s'est trouvée mal sur le quai. Ailleurs, c'est un cadre qui s'est" baigné" dans le port. Notre cadre a été fracturé et pas mal d'objets ont disparu.

- Cécile Mercier (Peyrefitte "c'était De Gaulle" page 94)
*
Des cadres de déménagement de rapatriés sont plongés dans la mer pour les détériorer.

Serge Groussard écrit dans son livre "Un voyage sans retour avec les désespérés d'Algérie" :
* Au moins le tiers de ces coffres étaient éventrés. Leur contenu gisait, épars sur le sol...Des hommes rôdaient parmi ces choses. Tous avaient les bras chargés de butin.

Dans LE MONDE, du 2 octobre1962:
* A Oran, tout bagage de rapatrié, qui traine depuis plus de quatre jours en attente d'un navire, est "confisqué" par le FLN.

-  Manuel Gomez - Écrivain  31 juillet 2015 :
* 53 ans plus tard, il m'apparait comme instructif, pour les générations qui n'ont pas connu ou mal connu ces évènements tragiques, de faire souvenir de quelle manière ont été accueillis ces Français lors de leur arrivée, contre leur gré et "emportés par le vent de l'Histoire, dans leur pays, leur patrie, la France.
Voilà tout est dit.Ceux qui ne savaient pas le savent à présent. Quant à ceux qui n'ont jamais voulu avoir, qu'ils croupissent dans leur ignorance .

Dans le centre de Marseille, une inscription sur un grand panneau : "Les pieds-noirs à la mer".

A l’aéroport d'Orly, la direction interdit aux pieds-noirs d'emprunter l'escalier mécanique parce qu'elle estime que leurs valises et leurs ballots volumineux sont une gêne pour les autres voyageurs.

L'Humanité du 6 janvier 1962 : " Ils ont une drôle d'allure, ces passagers, en provenance d'Algérie!".

Le journal La Croix du 24 février 1962 recommandai, au sujet des jeunes rapatriés qu'il fallait : "... éviter de laisser notre jeunesse se contaminer au contact de garçons qui ont pris l'habitude de la violence poussée jusqu'au crime".

Au Conseil des Ministres du 4 mai 1962, pas l'once d'une compassion parmi les responsables politiques français.
"L'intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs" dit froidement degaulle. Il ajoute : "Les harkis ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre".

Le 22 octobre 1962 degaulle répond à Peyrefitte qui lui disait : "J'expose au général le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l'épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés ...", le général répond sèchement : "n'essayer pas de m'apitoyer!". (Peyrefitte - C'était degaulle page 257)

Parlant d'Edmond Jouhaud, l'un des généraux putschistes du 13 mai, il dit : "Ce n'est pas un Français, comme vous et moi, c'est un pied noir !".
(C'est vrai ça !  Mais le temps passe. Degaulle repose à présent à Colombey les deux mosquées ! S. Gautier)

Dans la lettre de Veritas N° 92 page 8 : De Gaulle s'exclame : "Qu'est ce que c'est que tout ces Fernandez, ces Lopez et autres Segura qui se voudraient Français".

Au Conseil des ministres du 30 mai 1962, Robert Boulin, Secrétaire d’État aux Rapatriés (1961-1962), affirme : "Ce sont des vacanciers. Il n'y a pas d'exode, contrairement à ce que dit la presse".
Cette phrase est répétée par de gaulle selon Alain Peyrefitte dans "C'était de gaulle " - Fayard 1994 page 137


Document INA.fr


L'Humanité du 5 juin 1962 : François Billoux,
député communiste, conseillait au gouvernement de loger les rapatriés dans les châteaux de l'OAS. Ne laissons spas les repliés d'Algérie devenir une réserve du fascisme (un "bovo" ou un "tchoutch" celui-là S.Gautier)

Au conseil des Ministres du 17 juin 1962, Robert Boulin récidive : "Ce sont bien des vacanciers, jusqu'à ce que la preuve du contraire soit apportée - Peyrefitte o.c. page 173.
Déclaration mensongère, abjecte, sordide, minable, infecte , une véritable bouffonnerie ... Une autre raison d’État sans doute tout aussi monstrueuse !

Au Conseil du 18 juillet 1962, Louis Joxe s'exclame : "Les Pieds noirs vont inoculer le fascisme en France.  "Dans beaucoup de cas, il n'est pas souhaitable qu'ils retournent en Algérie ni qu'ils s'installent en France. Il vaudrait mieux qu'ils aillent en Argentine, au Brésil ou en Australie.
(Peyrefitte o.c. page 193)
(Quel mépris pour les Sud-américains et quelle ignorance crasse des Français d'Algérie qui ont sûrement compris que ce sont des paroles de tchoutch ou de bovo ! S. Gautier).

Au Conseil des Ministres du 18 juillet 1962, en parlant des pieds noirs degaulle dit : " il faut les obliger à se disperser sur l'ensemble du territoire"
Joxe renchérit :
 "Dans beaucoup de cas il n'est pas souhaitable qu'ils s'installent en France où ils seraient une mauvaise graine (Alain Peyrefitte C'était degaulle)

Pompidou, Premier ministre appuie cette idée : "Pourquoi ne pas demander aux Affaires étrangères de proposer des immigrants aux pays d'Amérique du sud ou à l'Australie ? Ils représenteraient la France et la culture française". 
(Et dire que Pompidou est un agrégé de lettres qui a été président de la République ! - ma pauvre Adèle ! S. Gautier)

degaulle :"Mais non! Plutôt en Nouvelle Calédonie ! Ou bien en Guyane qui est sous-peuplée et où on demande des défricheurs et des pionniers  
(La "grande Zohra" était un visionnaire ! S.Gautier)

Au Conseil des Ministres du 25 juillet 1962, Robert Boulin affirme : "La plupart des repliés à Marseille ne veulent pas travailler"- Peyrefitte o.c. page 195  (Ah bon ! Et pourtant ils clamaient partout "ils vont nous prendre le travail"! S. Gautier)

Le 22 juillet 1962, le maire de Marseille, le socialiste Gaston Deferre, crie sur les bancs de l'Assemblée Nationale, il crie :"Il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer ...
"Français d'Algérie, allez vous faire réadapter ailleurs.Jamais je ne les recevrai dans ma cité !" (Paris presse). ( C'est un socialiste au coeur tendre S. Gautier)

* Le 26 juillet 1962, il accorde une interview au journal Le Figaro.
Sujet : l'arrivée massive des rapatriés d'Algérie :
"Ils fuient. Tant pis ! En tout cas, je ne les recevrai pas ici. D'ailleurs, nous n'avons pas de place. Rien n'est prêt. Qu'ils aillent se faire pendre où ils voudront ! En aucun cas et aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille." (Plus altruiste tu meurs S. Gautier)

A la question : "Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ?"

Il répond : "Oui, qu'ils quittent Marseille en vitesse, qu'ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux."

(Mais Gaston Deferre n'est pas un cas isolé n'est-ce pas ? Simone Gautier)

Un sondage IFOP début juillet indique :
Voici d'ailleurs un rapport découvert lors de l'ouverture des archives :
- Les Français d'Algérie qui débarquent en métropole font l'objet d'une froide indifférence, ou même d’appréhensions. On ne les connait pas. On ne sait d'où ils viennent ni s'ils sont "vraiment" français". Jugés premiers responsables du conflit qui vient de se terminer et qui a coûté la vie de trop nombreux soldats métropolitains, ils ne semblent pas "mériter" que l'on porte sur eux le regard compatissant que beaucoup espèrent.

Degaulle à Metz le 6 juin 1964 : "Nous l'avons résolu (le problème de l'Algérie) comme il le fallait, conformément au génie de la France et à son intérêt. Je vous prends à témoin en un an, un million de Français dans ce pays ont été rapatriés sans heurts, sans drame , sans douleur, et intégrés dans notre unité nationale. (Satisfecit de la Grande Zora)

Citations extraites de Figaro-magazine, publications historiens, magazines des associations, adressées par correspondants inter-net, .... Merci à tous


I - Une journée historique - L'exode

4 - Ce sont des vacanciers. Il n'y a pas d'exode.....Robert Boulin, Conseil des Ministres, Paru dans Figaro-magazine 1997 :

 

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Les meilleures citations Interview de Gaston Deferre  maire de Marseille dans le journal Le Figaro du 26 juillet :


Question : « Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ? ».
Réponse : « Oui ! Qu’ils quittent Marseille en vitesse ».

Sur les bancs de l’Assemblée Nationale, il crie « il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer... », en ajoutant qu’ils ne les recevrait jamais dans sa cité.

"Ce sont des vacanciers. Il n'y a pas d'exode, contrairement à ce que dit la presse" - Robert BOULIN, conseil des Ministres du 30 mai 1962.

Cette phrase est répétée par De Gaulle (Alain PEYREFITTE "c'était De Gaulle"( Fayard 1994 page 137)

17 juin 1962, au Conseil des Ministres, Robert BOULIN récidive: "Ce sont bien des vacanciers, jusqu'à ce que la preuve du contraire soit apportée" (PEYREFITTE o.c. page 173)

Conseil des Ministres du 25 juillet 1962, Robert BOULIN affirme: "La plupart des repliés à Marseille ne veulent pas travailler!" (PEYREFITTE o.c. page 195)

"Ils ont une drôle d'allure, ces passagers en provenance d'Algérie!" (l'Humanité du 6 janvier 1962)

François BILLOUX, député communiste, conseillait au Gouvernement de loger les rapatriés "dans les châteaux de l'OAS"
Il ajoute : " Ne laissons pas les repliés d'Algérie devenir une réserve du fascisme" (l'Humanité du 5 juin 1962)

Louis JOXE au conseil des Ministres du 18 juillet 1962: "Les Pieds-Noirs vont inoculer le fascisme en France. Dans beaucoup de cas, il n'est pas souhaitable qu'ils retournent en Algérie ni qu'ils s'installent en France. Il vaudrait mieux qu'ils aillent en Argentine ou au Brésil" (PEYREFITTE o.c. page 193)

Au conseil du 18 juillet 1962, en parlant des Pieds-Noirs, De Gaulle dit : « Il faut les obliger à se disperser sur l’ensemble du territoire ».

Et Joxe renchérit : « Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils s’installent en France où ils seraient une mauvaise graine » (Alain Peyrefitte dans C’était De Gaulle)

"Des cadres de déménagement de rapatriés sont plongés dans la mer pour les détériorer" (Cécile Mercier o.c. page 94)

"Au moins le tiers de ces coffres était éventré. Leur contenu gisait, épars, sur le sol... Des hommes rôdaient parmi ces choses. Tous avaient les bras chargés de butin" Serge GROUSSARD "un voyage sans retour avec les désespérés d'Algérie)

A Oran, tout bagage de rapatrié, qui traîne depuis plus de quatre jours en attente d'un navire, est "confisqué" par le F.L.N. Le monde , 2 octobre 1962

Charles de Gaulle, Président de la République Française, le 22 octobre 1962, à l’Élysée, répond à PEYREFITTE qui lui disait:
"J"expose au Général le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l'épouvante des violences auquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces Harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés..."
"N'ESSAYEZ PAS DE M'APITOYER!" (PEYREFITTE, "c'était DE GAULLE" page 257)

"Les Harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre" De Gaulle, conseil des Ministres du 4 mai 1962

"Qu'est-ce que c'est que tous ces Fernandez, ces Lopez et autres Segura qui se voudraient français?" Charles de Gaulle (la lettre de Veritas n°92 page 8)

"Nous l'avons résolu ( le problème de l'Algérie ) comme il fallait, conformément au génie de la France et à son intérêt. Je vous prends à témoin, en un an, un million de Français dans ce pays ont été rapatriés sans heurts , sans drame, sans douleur, et intégrés dans notre unité nationale " De Gaulle à Metz le 6 juin 1964 (satisfécit de la Grande Zohra et plus menteuse tu meurs! S. Gautier)

 

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Alain Peyrefitte ricane ?

 

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I - Une journée historique - l'exode 

5 - "L’adieu - 1962 : le tragique exode des Français d'Algérie"   de Jean-Baptiste Ferracci  - 2012

L'auteur :

Né en 1938 à Paris, Jean-Baptiste Ferracci entame sa vie professionnelle comme reporter-photographe au journal l'Aurore, ce qui le conduit à être présent sur tous les grands évènements qui, en 1958, bouleversent la vie politique française.

Appelé sous les drapeaux en janvier 1959, au 1er B.P.C (Bataillon parachutiste de choc S.G.) à Calvi, il rejoint l'Algérie en juin.

En septembre 1959, il est affecté comme reporter militaire à l'hebdomadaire des Forces armées : Bleu. (Je suppose qu'il s'agit du béret, de grande taille, de couleur bleu roi, de type commando  - S.G.)

A ce titre, il parcourt l'Algérie, d'unité en unité et d’opérations en opérations, mais couvre aussi tous les évènements agitant Alger.
Libéré de son service militaire pendant le putsch des généraux, il réintègre la presse parisienne. Il retourne à Alger en mars 1962 pour couvrir le bouclage de Bab el oued et la fusillade de la rue d'Isly, et en mai l'exode des Français d'Algérie.

Son premier livre, "Images vécues de l'Algérie en guerre" a été couronné en 2008 par le prix du Cercle algérianiste.

RésuméVoilà cinquante ans, en mars 1962, les accords d'Evian marquaient la fin de l'Algérie française. Le 19 mars un cessez le feu était censé mettre un terme à ce que l'on appelait alors "les opérations de pacification et de maintien de l'ordre en Algérie".

Pourtant à partir de cette date, une violence inouïe va s'exercer contre les pieds-noirs, les musulmans amis de la France et les harki. Elle fera près de 10.000 victimes, dont plusieurs centaines de soldats français, plusieurs milliers de pieds-noirs et plusieurs dizaine de milliers de harki.

Un gigantesque exode s'engage alors, non préparé par le gouvernement français qui ne l'avait pas prévu, et se déroule dans des conditions dramatiques indignes de notre pays. Un million de personnes -dont la majorité est composé de gens modestes - quittent l'Algérie, abandonnant, du jour au lendemain, leur terre natale, leurs biens et leurs morts dans la pagaille indescriptible d'une des plus grandes migrations de notre histoire.

L'hypocrisie, le cynisme des hommes politiques, les manuels d'Histoire, la cécité volontaire des bonnes consciences françaises en ont trop longtemps caché la sinistre réalité.

Cinquante ans après, l'auteur de cet ouvrage qui n'est pas pied-noir mais qui a vécu ces évènements en témoin, s'associe à un devoir de mémoire et de vérité.. Il revient par le récit et les témoignages sur ce qui s'est passé à une époque où la France faisait de ses fils, par in différence et lâcheté, les victimes expiatoires d'une véritable trahison d'Etat.

Sans contester l'indépendance de l'Algérie, l'auteur met en cause la façon dont elle a été négociée et accordée, alors que notre armée était victorieuse sur le terrain et que nous avions les moyens assurer la passation du pouvoir entre la France et l'Algérie nouvelle dans de meilleures conditions.

Il a fallu du temps mais il semblerait que la vérité puisse enfin s'exprimer. Cet ouvrage y contribue. Si la France a un devoir de repentance, ce n'est pas à l'égard des prétentions déplacées du pouvoir algérien mais plutôt vis à vis de ses fils et de ses filles qui ont été sacrifiés.

Une soixantaine de photos et documents d'époque enrichissent cet ouvrage

 

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