6.8 - "Mon père, le dernier des fusillés" par Agnès BASTIEN-THIRY.

VII -Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - JM Bastien-Thiry - L'attentat du petit Clamart - 22 août 1962

"Mon père, le dernier des fusillés"  par Agnès BASTIEN-THIRY.

 

Agnès Bastien-Thiry témoigne à propos de son livre, au cours de l'émission télévisée "Tout le monde en parle" du 16 avril 2005. Réalisateur Thierry Ardisson : : ICI

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Le 11 mars 1963, le colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, lorrain, né en 1927, polytechnicien, lieutenant-colonel de l’armée de l’Air, pilote d’essai, marié et père de trois enfants a été fusillé au fort d’Ivry. Il avait 35 ans. L’événement est entré dans l’histoire sous le nom de l’attentat manqué du petit Clamart.

Pourquoi le colonel Jean-Marie Bastien-Thiry a-t-il tenté de tuer De Gaulle ? Etait-il sous influence. Quelles étaient les motivations profondes qui l’ont poussé à ouvrir le feu ? Quel est le mystère qui se cache derrière cet attentat qui a toute l’apparence d’un acte manqué ? Pourquoi n’a-t-il pas obtenu la grâce alors qu’aucune goutte de sang n’a été versée ?

Agnès Bastien-Thiry, sa troisième fille qui n’avait que trois ans au moment du drame a mené sa propre enquête. Comment un homme, issu d’une famille de militaires, au parcours sans faute et à la carrière professionnelle toute tracée peut-il s’engager dans une action politique qui lui coûtera la vie ? Quelle est la personnalité de Jean-Marie Bastien-Thiry, homme droit, mesuré et aux fortes convictions armoriales et religieuses ?

Quelle cohérence y a t il entre cet homme décrit dans la presse de l’époque comme « fou » , « illuminé », « l’assassin » et ce père de famille, scrupuleux et honnête qui aimait ses enfants plus que tout ?

Durant quatre ans, Agnès a interrogé les camarades, membres du commando, avocats au procès du Petit Clamart. Grâce à de nombreux documents inédits : les procès-verbaux d’interrogatoire, le dossier militaire et données généalogiques de la famille Bastien-Thiry, elle cherche à comprendre la raison profonde qui a motivée son père dans son engagement politique. Raison pour laquelle elle s’est intéressée à la psychogénéalogie.

 

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Mon père le dernier des fusillés" d’Agnès Bastien-Thiry - Ed. Michalon. De C.G.

Bastien-Thiry était polytechnicien, lieutenant-colonel de l’armée de l’Air, ingénieur spécialiste d’engins téléguidés, inventeurs de fusées anti-char ; il fut fusillé le 11 mars au fort d’Ivry pour avoir fomenté et fait exécuter un attentat contre le général De Gaulle ; il avait 37 ans et laissait une femme et trois fillettes.

C’est Agnès la plus jeune des trois, qui, bien des années plus tard, entamera un long et patient travail de mémoire afin de retracer le parcours de ce père dont elle savait si peu. C’est à partir d’albums de photos, d’articles de journaux, d’entretiens avec des avocats, des officiers supérieurs, des historiens, des collègues et amis de son père, des consultations d’archives militaires qu’elle tissera la toile de cette enfance triste, mélancoliques et de ce passé mystérieux, volé, occulté : "ma jeunesse fut hantée par ce que je ne voulais pas voir ; à dix-huit ans je cherchais mon père désespérément, à 40 ans soudain je me réveille."

Ce qui reste peut-être le plus troublant, ce sont les divergences profondes qui éloignèrent le père et le fils. Ce dernier était profondément gaulliste, le général était l’homme qu’il admirait le plus, leurs enfants avaient fréquenté le même collège de Jésuites, et, de surcroît, ils se connaissaient avant que la seconde guerre mondiale n’éclate. Il ne pardonnera jamais à son fils son acte et aura à son encontre des paroles terribles : "je te renie, tu m’as déshonoré", même si par la suite il nuancera ses propos.

Les dernières lignes de cet ouvrage sont pathétiques :"J’ai un sentiment de tendresse en songeant à l’enfant que fut mon père, à cet adolescent touchant par ses fragilités, à ce père que j’ai appris à aimer et qu’à nouveau je peux appeler papa".

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Livre écrit trente ans après la mort de son père

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 Mariée, mère de famille, Agnès Bastien-Thiry consacre une partie de son temps à préserver la mémoire de son père et donne des conférences à travers la France. Aujourd’hui, psycho-généalogiste, elle accompagne des personnes pour les aider à retrouver leur propre « histoire » par la parole, y donner du sens et aussi les aider à mieux vivre.

Agnès Bastien-Thiry nous a quittés - Secours de France - 2007

Agnès de Marnhac, née Bastien-Thiry nous a quittés le 28 juin 2007, à l'âge de 47 ans.

Secours de France a toujours été présent dans les moments douloureux qu'a traversé cette famille qui nous inspire le plus profond respect et un amour fraternel enraciné dans la défense de l'honneur de notre pays.

Roger Saboureau, notre secrétaire, avait reçu Agnès de Marnhac, sur Radio-Courtoisie pour la sortie de son magnifique livre: "Mon Père, le dernier des fusillés" qu'elle avait signé de son nom de jeune fille.

Le titre de l'émission était: «En mémoire du Père", c'était le 11 juillet 2005, il y a tout juste 2 ans.

Vous pouvez entendre Agnès s'exprimer avec sensibilité et justesse sur les difficultés de vivre avec l'histoire d'un tel père sur ce site puisque cette émission y est intégralement enregistrée.

 

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Agnès Bastien-Thiry

 

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