8.8 - "Il y a cinquante-deux ans déjà un crime abominable a été commis" de Pierre DESCAVES

X - Les actions - Vérité sur le 19 mars 1962.

Il y a cinquante-deux ans déjà un crime abominable a été commis - de Pierre DESCAVES

Ce crime a consisté pour un pays à livrer à un ennemi battu sur le terrain des combats :

-   2 000 000 de km² de son territoire sur 2 500 000 km²
-  10 millions de ses citoyens

 

Il en est résulté des morts innombrables, des disparus, des soldats de France abandonnés, ce qui est une première ignominie dans une armée combattante.

Non Messieurs les élus ignorants, ou faisant semblant d’ignorer, les réalités de l’histoire, les combats n’ont pas cessé le 19 mars 1962. Cette date a été, en effet, le signal donné aux tueurs du FLN qu’ils pouvaient agir sans craindre l’intervention des forces armées et de police de la France.

Le lendemain des prétendus accords de « cessez-le-feu » le quartier de Bâb-el-Oued est encerclé par les forces françaises. On tire sur les balcons dès que la moindre silhouette apparaît, au canon, à la mitrailleuse et même, fait exceptionnel, l’aviation intervient. Le but est de laisser mourir de faim la population, même les nourrissons ne sont pas épargnés.
« Mangez vos cadavres » dira un cadre de ces tueurs sanguinaires.

Puis le 26 mars 1962 se déroulera l’abomination des abominations. Une foule pacifique de français défilant rue d’Isly est attaquée par l’armée française au fusil d’assaut, à la mitraillette, à la mitrailleuse. Il y eu 82 morts civils innocents et plus de deux cents blessés.

Mais ce n’est pas tout, il y eut aussi les massacres d’Oran, le 5 juillet 1962. Certains ont chiffré à 3.000 les morts de ce jour-là et il y eut dans toute l’Algérie plus de 5.000 disparus. Le comble de l’ignominie fut que le président de la république donna l’ordre au général Katz qui commandait les troupes à Oran, de ne pas intervenir pour sauver leurs citoyens, les troupes étant consignées dans les casernes.

Enfin, autres abominations, la France livra à l’ennemi FLN ceux qui avaient combattu dans ses rangs et les cadres locaux de l’administration. Il y eut un massacre généralisé de 80.000 à 150.000 personnes selon les estimations. Très peu de ces combattants furent sauvés par des cadres militaires ayant désobéi aux ordres du parjure en chef. Elles furent parquées, comme des animaux, dans des camps insalubres.

C’est pour la première fois que les élus ont décidé qu’il fallait commémorer une falsification de l’histoire. Les élus pour cacher leurs méfaits ont prétendu que les soi-disant « accords d’Évian » avaient été ratifiés par le peuple de France. Rien n’est plus faux : le 18 mars 1962 fut signée une « déclaration des deux délégations » (française et FLN) trois signataires pour la France, un seul pour le FLN., Krim Belkacem qui fut immédiatement désavoué par le GPRA (gouvernement provisoire de la république algérienne) lequel qualifia le document de « néo colonialiste ».

C’est pourquoi cette déclaration du 18 mars 1962 fut reprise et qualifiée par le gouvernement français de « déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 ». Aucun accord, une seule déclaration.

Que fut-il demandé au peuple pour le référendum du 8 avril 1962, non pas de ratifier les accords du 18 mars 1962, mais de se prononcer sur « les mesures à prendre » sur « les accords à établir au sujet de l’Algérie ». Il est clair qu’il n’était pas question de ratifier quoi que ce soit le général dictateur faisait figurer un autre article dans la loi référendaire lui donnant le pouvoir d’agir par décret, ce qui éliminait toute discussion au parlement français.

Voilà ce qui s’est passé il y a cinquante-deux ans et la France, après avoir reconnu sa participation au massacre des juifs pendant la seconde guerre mondiale (178000 Français sacrifiés), la déportation en France de petits Réunionnais, s’honorerait en reconnaissant la responsabilité de l’État français dans les massacres survenus en Algérie après le 19 mars 1962, ce qui enlève toute crédibilité aux prétendus « cessez-le-feu » résultant des « accords d’Évian » qui n’ont jamais existé.

Ajoutant que ce référendum nécessita :

-     -  un projet de loi,
trois décrets numéros 62 310, 62 315, 62 316 tous du 20 mars 1962,
un arrêté du 21 mars 1962.

Le décret numéro 62 310 du 20 mars 1962 décidant de soumettre un projet de loi au référendum.

Le décret numéro 62.315 du 20 mars 1962 sur les « accords à établir » et « les mesures à prendre » au sujet de l’Algérie.
Il n’est nullement question de ratifier la « déclaration des deux délégations » du 18 mars 1962.

Le décret numéro 62.316 du 20 mars 1962  portant organisation du scrutin pour le référendum.

Chacun de ces documents mentionne  «  le Conseil Constitutionnel consulté ».
La question qui se pose est : « le Conseil Constitutionnel » a-t-il consulté la constitution du 4 octobre 1958 avant de donner son avis. S’il avait fait, il aurait constaté plusieurs violations flagrantes de la constitution : le droit de vote des citoyens.

Article 1
« la France assure l’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race et de religion ».

Article 3
« sont électeurs dans les conditions déterminées par la loi tous les nationaux français majeurs des deux sexes (où sont le LGBT) jouissant de leurs droits civils et politiques ».

Le décret numéro 62.315 viole expressément ces deux dispositions précisant :

Article1
« les opérations de référendum n’auront pas lieu dans les départements d’Alger, Batna, Bône, Constantine, Médéa, Mostaganem, Les Oasis, Oran, Orléansville, Saïda, La Saoura, Sétif, Tiaret, Tizi Ouzou et Tlemcen ».

Ce sont donc quinze départements qui ont été exclus du vote en violation des articles 1 et 3 de la constitution.

Fait curieux, se sont pourtant les citoyens habitant dans ces quinze départements qui étaient seuls concernés par le vote du 8 avril 1962.

Pour que cette disposition soit valable, il aurait fallu au préalable modifier la constitution, ce qui n’a pas été le cas.

Et d’ailleurs la révision de la constitution aurait été interdite en application de l’article 89 de la constitution lequel stipule :

« Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».

L’intégrité du territoire était bien atteinte puisqu’il s’agissait de livrer à l’ennemi FLN quinze départements français d’une surface de deux millions de kilomètres carrés sur une surface totale du territoire de 2 500 000 km².

C’est donc une amputation des quatre cinquièmes du territoire que le conseil constitutionnel n’a pas vu ou n’a pas voulu voir.

En conclusion de cet examen et de ce que l’on a voulu appeler « les accords d’Évian », on peut dire

-       - que le prétendu « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 n’a jamais existé,
  -
que le référendum du 8 avril 1962 comporte de violation flagrante de la constitution du 4 octobre 1958,
  -
que le conseil constitutionnel consulté ne les a pas vus ou, plus exactement, n’a pas voulu les voir.

Le Parlement s’honorerait en rétablissant « la vérité historique ». Si l’on veut réellement « la paix des mémoires » il faut, au préalable, rétablir « la vérité de l’histoire ».

Le rétablissement de la vérité historique passe par vote du projet de loi dont nous avons proposé le texte.

 

Pierre Descaves en 1986Pierre DESCAVES EN 1986

 

Pierre DESCAVES est né le 1er octobre 1924 à Kenchela. Il est décédé à Paris le 7 mai 2014.

Docteur en Sciences économiques, licencié en Droit, diplômé de l'Institut de Droit des Affaires, et expert comptable de profession, il s'est engagé dans l'armée française en 1944 et a participé à la Libération de la France.

 En 1961 il s'engage dans l'Organisation Armée Secrète (OAS).

Emprisonné pour ses activités, il fut interné au camp militaire de Saint-Maurice-l'Ardoise, d'où il s'est échappé en février 1961.

Il rejoint le Front national (FN) en 1984. Il devient membre du comité central et secrétaire national aux Rapatriés. Vice-président du Syndicat national de la petite et moyenne industrie (SNPMI), c'est aussi un notable économique et social.

Il incarne une tendance plutôt « pro-israélienne » au sein du Front national.

Pierre Descaves est élu député de l'Oise de 1986 à 1988.

En 1998, il est élu conseiller général.

De 1986 à 2010, Pierre Descaves est conseiller régional de Picardie. Il est réélu conseiller régional en 2004 sur la liste Front national.

En 2010, il quitte le FN pour le « Parti de la France ».

Lors du second congrès du PDF en février 2013, Pierre Descaves est élu au Bureau politique.

 

Pierre DESCAVES
Pierre DESCAVES Délégué Général du Comité VERITAS

 

DSC 8619 9819cPierre DESCAVES en compagnie de Roger HOLLEINDRE

 

 

DESCAVES Pierre

 

Monsieur Pierre Descaves 

 

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