1.10 - Interview Lionel LUCA - Lois mémorielles - Amnésie collective

III - Histoire et récits - Jusqu'en 1830

*10 mai 2006 Commémoration du bicentenaire de l’abolition de l’esclavage.

5 députés des Alpes Maritimes ont choisi à l’approche de cette date de revendiquer l’abrogation d’un article de loi qui impose l’étude de l’esclavage dans les programmes scolaires

Interview de Lionel Luca député des Alpes Maritimes :

… «C’est le bon moment de rappeler que lors du débat sur la loi de reconnaissance pour nos compatriotes rapatriés, on avait déclassé l’article 4 ….

…Les historiens de tous bords avaient dit : "il n’y a pas que cet article 4, il y a aussi l’article 2 de la loi Taubira".

… Il faut déclasser de façon équitable ces deux articles

 



*La loi française n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés est une loi dont l'article 4 a été très contesté pour son ingérence dans l'histoire coloniale. Elle a été présentée et défendue au parlement par Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants durant le quinquennat de Jacques Chirac.

Plusieurs parlementaires furent actifs pour dénoncer la loi Mékachera, dont Christiane Taubira qui déclara cette loi « désastreuse », car catégorielle, faite par clientélisme pour certains milieux harkis et pieds-noirs, en faisant l'impasse sur le Code de l'indigénat ou le travail forcé. La gauche ne s'était pas opposée au texte, lors des débats parlementaires un député communiste avait même fait l'éloge de « l'œuvre accomplie en des terres ingrates ».

Cet article de loi était calqué sur celle de Christiane Taubira sur la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité. La loi Taubira du 21 mai 2001, si elle demande à ce que la traite des noirs figure dans les programmes, ne fait aucune injonction aux enseignants sur la manière dont ils doivent traiter le sujet. C'est le sous-amendement déposé par Christian Vanneste qui a changé le sens de cette disposition. La loi du 23 février 2005 a suscité des débats qui ont porté également sur les autres lois mémorielles.

Voir : ICI

L'amnésie collective désigne un biais de la mémoire collective (États, militaires, médias, enseignement et opinions publiques) occultant certains actes ou certaines réalités de leur histoire, afin de rendre celle-ci conforme aux stéréotypes et valeurs identitaires locales.

Elle comprend le déni, dans les analyses ou comptes rendus de guerres passées, de faits d'atrocités de son propre camp souvent passées sous silence ou imputées à d'autres (omission sélective) tandis que celles de l'opposant sont librement dénoncées.

L'amnésie collective est étroitement associée aux questions identitaires et s'accompagne en général d'une hypermnésie collective des atrocités et souffrances dont la collectivité concernée a été victime, et des faits jugés positifs de son histoire (victoires, secours aux persécutés, développement culturel, social ou économique, rayonnement international).

Maurice Halbwachs et Sigmund Freud soutiennent que la mémoire collective, tout comme l'individuelle ou la familiale, est naturellement biaisée en faveur de l'oubli des souvenirs négatifs, avec la tendance à garder une image positive du passé1.

Source Wikipédia

Voir également ce site : ICI

On voit bien l’origine de la loi pour la reconnaissance du 19 mars marquant « la fin de la guerre en Algérie ! » occultant les assassinats et les atrocités qui se sont poursuivis, après le mensonge d’Evian, occultant la responsabilité de l’Etat, celle de de gaulle et la responsabilité de l’armée, verrouillée sur ses archives.
Simone Gautier.

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