6.1 - Plainte contre X … Francine Dessaigne - 30 mars 1962

2 - Le dossier de la fusillade, établi par le député Philippe Marçais, professeur à la Faculté de Droit d'Alger

Philippe Marçais

Philippe Marçais était un arabisant et homme politique français, né à Alger le 16 mars 1910 et mort à Paris le 31 mai 1984. Directeur de la Médersa de Tlemcen de 1938 à 1945, il fut doyen de la Faculté des Lettres d'Alger et député de l'Algérie française de 1958 à 1962.

Biographie

Né à Alger dans une famille d'illustres orientalistes, fils de William Marçais et neveu de Georges Marçais, Philippe Marçais passe une licence de lettres classiques à la Sorbonne et sort diplômé d'arabe de l’École des Langues Orientales. De retour en Algérie, il est nommé professeur à la Médersa de Constantine en 1934 puis fait un bref passage à la Médersa d’Alger avant de prendre en 1938 la direction de la Médersa de Tlemcen comme son père l'avait fait avant lui. Mobilisé, il participe à la Campagne de Tunisie en 1939-1940, puis devient capitaine-interprète de réserve et effectue plusieurs missions dans le Sud algérien. Détaché au CNRS à Paris, il est remplacé en 1945 par Émile Janier à la tête de la Médersa de Tlemcen. Il revient à Alger en 1948 comme chargé de cours à la Faculté des lettres, puis est nommé maître de conférences. Il y soutient en 1952 une thèse sur Le Parler Arabe de Djidjelli et est nommé à la chaire de « Langues et civilisations de l’Afrique du Nord ». En 1957, il est élu par ses pairs Doyen de la Faculté des Lettres d’Alger. En 1962 après l'indépendance de l’Algérie, il est nommé professeur à Nantes, puis à Rennes dans le berceau familial. En 1964, il prend la chaire d’arabe maghrébin qu'avait occupé son père à l’École des Langues Orientales et est appelé à l'Université de Liège en 1967 à la chaire de « Langues, histoire et institutions du monde » qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 19801.

Partisan viscéral de l'Algérie Française, il participe aux manifestations qui accompagnent le coup d'État du 13 mai 1958 et rencontre le Général De Gaulle qui parvient à la convaincre de s'engager en politique. En novembre de cette année 1958, il est élu de justesse député à l'Assemblée nationale dans la circonscription d'Alger-Banlieue avec 32% des suffrages exprimés. Dès 1959, estimant avoir été trompé par De Gaulle, il rejoint l'opposition dans le groupe parlementaire « Anciens départements d'Algérie - Unité de la République », où il siégera jusqu'en juillet 1962.

Source Wikipédia

 

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PHILIPPE MARCAIS ambassadeur, député d'alger en 1962

Son témoignage sur les ondes

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Envoi de Jean-Louis SIBEN – NICE
Document reçu post mortem Francine Dessaigne

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Avec tous nos plus sincères remerciements.
Simone
GAUTIER

 

 

Document reçu post mortem de Francine DESSAIGNE

                                                                                    

                                                                                         Paris le 22 juin 1992

Francine DESSAIGNE                                      
16 rue de Toul
75012 Paris

                                                   Monsieur,

J’ai été très touchée pour votre envoi et vous en remercie.

Vous avez raison de dire que la justice devrait être saisie pour déterminer les responsabilités...
Hélas elle ne le sera jamais et je vais vous expliquer pourquoi.

En janvier, j’ai consulté Me FARAUT que je connais depuis longtemps. Je voulais savoir comment faire pour accéder aux documents concernant la fusillade. Vous savez sans doute que le député d’Alger Philippe MARÇAIS a constitué en 1962, sitôt après le crime, un dossier de nos témoignages. (Des extraits de ceux-ci ont constitué le  « livre blanc » paru en mai 1962 et aussitôt saisi, puis réédité cette année sous le nom de « Livre interdit » par les Editions Confrérie-Castille).

Ils ont permis le dépôt d’une plainte contre X … et en 1963 ou 1964, un tribunal métropolitain a prononcé un non-lieu.

C’était déjà arrêter toute poursuite et ce fut complété par la loi du 17 juin 1966 qui amnistiait tous les faits en corrélation avec le maintien de l’ordre en Algérie …...

    

 

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