4.5 - Hommage aux Harkis et au Bachagha BOUALAM - Giens 2013

VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Bachagha BOUALAM un symbole de l'Algérie française

1 - Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives - 
    Giens (Var)  25 septembre 2013

     
Hommage au Bachagha Saïd BOUALAM - Reconnaissance à Hamid Gouraï et Zohra Benguerrah

2 - Des Harkis dorment sur le parking de la Mairie

3 -  Allocution de Jean-François COLLIN, Président de l'ADIMAD à l'occasion de la jounée des Harkis à GIENS le 25 septembre 2013

4 - Simone GAUTIER rend hommage à Zorah BENGUERRAH et Hamid GOURAÏ, à Giens le 25 septembre 2013

 

1 - Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives - Presqu’île de Giens (commune d’Hyères - Var)  25 septembre 2013
     
Hommage au Bachagha Saïd BOUALAM - Reconnaissance à Hamid Gouraï et Zohra Benguerrah

Journée nationale instituée par décret du 31 mars 2003.

« L’ADIMAD a rendu hommage à ces combattants anonymes en la personne du plus illustre d’entre eux : le bachaga Saïd Boualam – Vice-président de l’Assemblée nationale – bien oublié par les pouvoirs publics lors de cette journée.

Journée d’hommage aux harkis, affreusement désarmés et abandonnés par le pouvoir gaulliste aux exactions les plus horribles des terroristes FLN.

Lors de la cérémonie un don a été remis publiquement à Zohra Benguerrah et Hamid Gouraï   pour exécuter les dernières volontés de Michel Gonnaud qui combattit dans les rangs du Maquis OAS de l’Ouarsenis, sur les terres du Bachaga qui y avait éradiqué les terroristes FLN.

Zohra et Hamid de sont particulièrement illustrés dans leur lutte pour la défense des Harkis en campant près de deux ans devant l’Assemblée nationale sans que le président Sarkozy les prenne en en considération et il leur fit subir au contraire les pires ennuis policiers.

À la suite ils ont effectué une marche de Montpellier jusqu’à Paris, pour la même raison et n’ont même pas été reçu par les « autorités » ! Leur halte au cimetière de Bourg La Reine, sur la tombe du colonel Jean-Marie Bastien-Thiry méritait bien cette misérable vengeance.
(Voir la Marche des Harkis : ICI)

Par ailleurs encore, le maire de Gorniès (34) Hans Mettler, les a expulsés de leur logement avec l’assistance de 20 gendarmes, alors que Zohra était sous assistance respiratoire ! Depuis ils campent dans un mobil home devant la mairie ! »(Voir ci-dessous)

Jean-François Collin
ADIMAD Hyères les Palmiers
(reprise de sa circulaire pour l’invitation à la Journée)

 


2 - Des Harkis dorment sur le parking de la Mairie

L’ EXPULSION DE HAMID ET ZOHRA
27 octobre 2012

Petit résumé illustré
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06

Les victimes
27 septembre 2012
Expulsion du logement manu militari

07

09

 

   

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Solidarité avec Hamid et Zohra, fils et fille de harkis

“La France est une terre d’accueil pour tout les opprimés de la Terre”, voilà ce que les bien-pensants nous ressassent jour après jour. Pourtant, force est de constater que ce principe n'est pas valable pour toutes les catégories d'opprimés. C'est notamment le cas de Hamid et Zohra, un couple de descendants de harkis, résidant à Gorniès dans l'Hérault. En effet, Hamid et  Zohra  n'ont pas vraiment le profil type du « bon » immigré pour nos autorités. Fille et fils de Kabyles, ce couple pleinement intégré, et de surcroît très patriote, milite activement pour la cause des Harkis, ces soldats autochtones qui ont combattus pour la France et qui ont été lâchement abandonnés par nos politiciens en 1962.

Malheureusement, cet engagement patriotique, Zohra et Hamid risquent de le payer cher. En effet, actuellement locataires d'un appartement se situant dans les locaux de la mairie de Gorniès (34), ils sont sous la menace d'une expulsion au prétexte qu'ils ne seraient pas à jour dans le règlement de leur loyer. En réalité, il se trouve que c'est la mairie même de Gorniès qui a refusé d'encaisser les loyers que versaient Hamid et Zohra   via la CAF. De plus, le logement qu'ils occupent nécessite d'important travaux de rénovation à la charge du propriétaire et donc de la mairie. Or, la municipalité laisse se dégrader  ce local afin de jeter à la rue ce couple dont visiblement le militantisme n'est pas compatible avec l'idéologie « humaniste » du maire.

Face aux pressions politiques que subissent Zohra et Hamid, l'association France-Solidarité tient à les encourager dans leur combat pour continuer à vivre dans la dignité. Ainsi, plusieurs membres de France-Solidarité se sont rendus à la cour d'appel de Montpellier ce mercredi 5 septembre pour les soutenir et se sont donnés rendez-vous les  5 et 15 octobre  pour, à nouveau, montrer la solidarité des Français avec ceux qui servent la France.

Un Comité de soutien est en train de se constituer sous la présidence du Colonel Francis Hamilton (Ret.) ancien officier d’active en Algérie
 

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 Le Colonel Francis Hamilton, Zohra et Hamid


3 -  Allocution de Jean-François COLLIN, Président de l'ADIMAD à l'occasion de la jounée des Harkis à GIENS le 25 septembre 2013

Chers amis, chers Hamid et Zorah,

Après l’émouvante allocution de Jean-Pierre PAPADACCHI évoquant le Bachagha Saïd BOUALAM,
Il me revient l’honneur de vous entretenir de deux choses qui me tiennent particulièrement à cœur, et que l’on pourrait croire liées l’une à l’autre de manière fortuite.

Il n’en est rien, tout d’abord je vous entretiendrai de Michel GONOT, cet ami très cher nous a abandonné en juin dernier après une lutte implacable contre son cœur qui le lâchait petit à petit. Il n’en manquait pourtant pas de cœur, mais la Camargue a fini par l’emporter.

Cet Algérois fût un grand combattant de la résistance à l’abandon gaulliste. Il avait été, en suivant, maquisard OAS dans l’Ouarsenis. Après son arrestation, il fût transféré de la prison de Tizi Ouzou à la Centrale des Beaumettes à Marseille.

Dans le Nord-Atlas qui le transporte il est enchaîné avec GAILLARDO, ses camarades, Pierre SULTANA, Aldo ZICARDI, Claude GALLINET lui tiennent compagnie. Au total, ce sont trente-cinq détenus de l’Organisation armée secrète, qui sont arrachés à leur pays sur ordre du degaulleiter.

Quelques gardiens armés sont chargés de maintenir l’ordre dans l’avion. Michel s’est subrepticement procuré un bout de fil de fer qui traine dans l’appareil. GALINET lui dit qu’il sait à peu près piloter.

Dès que notre ami voit qu’il survole les Baléares, il se libère en un clin d’œil, délivre ses trois complices et avec l’aide de leurs amis, ceinturent une partie des gardiens. GALINET de dirige alors vers le poste de pilotage pour s’emparer des commandes, mais un gardien réussi à sortir un mac 50 et menace de tirer dans le tas.

C’est là la fin de ce qui aurait été sans doute le premier détournement d’avion de l’histoire. Les gardiens ayant récupérés leurs armes, re-menottent nos amis et leur prédise un accueil des plus chaleureux à la prison des Beaumettes.

Michel restera détenu de bien trop longues années dans les geôles gaullistes de la Santé, de Thoule et au camp de TOLLE. Libéré il réussira courageusement et brillement sa vie professionnelle, sans pour autant oublier ses camarades de combat. Je le revois nous récitant, lors de soirées mémorables, le jugement des juges de Robert BRAZILLAC et j’entends encore notre long silence ému.

J’en viens alors au deuxième point de ce qui a motivé cette réunion un peu particulière. Sentant sa mort proche, Michel fît part de sa dernière volonté. Pas de fleurs pour ses obsèques, mais à la place, une quête pour des Harkis en souffrance, et il me chargeait personnellement de réaliser ce vœu. Comment ne pas l’exaucer ?

Je n’ai pas eu longtemps à réfléchir pour trouver à qui remettre le chèque. C’est tout naturellement que j’ai pensé à Hamid et Zorah et ils ont accepté simplement de participer publiquement à cette cérémonie, ici même, en ce 25 septembre, Journée des Harkis, devant cette stèle où nous sommes les seuls à être présents, depuis des années.

Mais qui ils ces deux enfants de Harkis ? Ce sont eux qui ont campé jours et nuits, pendant près de deux ans, devant l’Assemblée Nationale, sans réussir à faire entendre les justes revendications de la communauté Harki. Mieux encore, ils y ont subi les pires avanies de la Police de Sarkozy … ? qui a employé tous les moyens pour leur faire plier bagage. Entre autre, contrainte par corps, interrogatoires incessants, vol de leur matériel, saisie de leur véhicule et j’en passe…

Nullement découragés, nos deux amis ont entrepris, afin de sensibiliser l’opinion au calvaire subi par leurs parents, une marche de Montpellier jusqu’à Paris, soit près de 900 kilomètres en trente et un jours.  Raconter les bonnes et les mauvaises surprises de ce périple serait trop long.

Mais un détail nous est allé droit au cœur. Hamid et Zorah, ont décidé, avant d’atteindre la capitale, de faire halte à Bourg La Reine. Là, ils sont allés au cimetière et se sont recueillis devant la tombe du Colonel Jean BASTIEN-THIRY. Qu’ils soient remerciés pour ce geste fort.

Personne n’oublie que le Colonel avait déclaré à son procès, qu’il avait voulu en tentant d’éliminer le tyran, de sauver les harkis, abandonnés après l’indépendance en Algérie, alors que de nombreuses forces gouvernementales y stationnaient encore, l’arme au pied, avec ordre express de De Gaulle Charles, de ne pas intervenir.

Comme vous le pensez bien, lors de leur arrivée le 25 septembre 2011 à Paris, leur présence et leur participation furent interdites à la cérémonie officielle des Invalides, dédiée aux Harkis. Les gaullistes et leurs… ? sont toujours là.

Cerise sur le gâteau, Hamid et Zorah ont été expulsés le 3 octobre dernier par un salaud, Monsieur METLER, maire de Gorniès, alors que Zorah vît pratiquement sous assistance respiratoire la plupart du temps. Il soutient que leur loyer est impayé, alors que c’est la CAF qui le règle directement. « Racisme quand tu nous tiens ».

Depuis, ils vivent dans un mobil home, sans électricité. Voilà comment dans la république des droits de l’homme socialiste, on traite deux français. Ahhh s’ils étaient étrangers.

Michel GONOT a été arrêté dans les rangs du maquis de l’Ouarsenis sur les terres du Bachagha BOUALAM …… ?les terroriste FLN et c’est devant la stèle érigée pour ce dernier que nous respectons Michel, ta dernière volonté. Hamid et Zorah, voilà ce chèque de la part de notre camarade et amis et nous savons Michel, que de là où tu es, tu nous adresses ton fraternel salut. « Seigneur, voici couler le sang de nos garçons, il a tout recouvert la patrie déchirée, quand verrons-nous jaillir Oh tardive saison de tout ce sang versé, la moisson désirée ? »

Allocution de Jean-Pierre PAPADACCHI


Allocution de Jean-François COLLIN


Dépot de gerbe par Jean-François COLLIN, Hamid et Zorah

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4 - Simone GAUTIER rend hommage à Zorah BENGUERRAH et Hamid GOURAÏ, à Giens le 25 septembre 2013

Zora et Hamid

Je suis heureuse de vous voir à l’honneur aujourd’hui, heureuse de vous adresser ces quelques mots.

Vous avez osé, de tout votre courage, de votre foi, vous avez osé mettre les harkis à l’honneur sous les regards de la France entière, bravant les ordres des puissants pour vous faire taire. Deux longues années à tenir bon devant l’Assemblée nationale. Et puis je vous ai rejoint à Montpellier en 2011 pour la longue marche des Harkis jusqu’à Paris. Hamid a osé bloquer la RN20 provoquant 70 kms de bouchon, faisant dévier la circulation, faisant courir jusqu’à lui le Commissaire de police en personne … Et vous avez dormi sur les marches des mairies qui refusaient de vous recevoir. Oui vous avez osé.

Le Capitaine Rabah Kheliff avait osé lui aussi, aller au secours de ceux qu’on égorgeait le 5 juillet, à Oran, bravant les ordres des puissants de rester confinés dans les casernes.

Moins effroyable bien sûr, je pense à Smati Ramani qui a épousé la plus jeune sœur de mon grand-père, Pauline Ramos, bravant les familles catholique et musulmane. Il a fallu oser. Smati c’était un caïd d’Aumale, Spahi aussi dans l’Armée d’Afrique. Nous l’avons retrouvé égorgé devant sa porte après le 19 mars. Quelle douleur ! Je revois les fantasias !

À un moment de cette longue marche vers Paris, tu es venue vers moi Zora et tu m’as dit : « Toi tu es ma mère » ! Quelle émotion ! Alors je t’ai raconté, qu’un jour ma Zora à moi m’a dit : « c’est toi la mère aujourd’hui, je te laisse continuer ta route mais n’oublie pas, dans ta vie tu marches toujours avec le respect ». Mais vous aussi vous marchez avec le respect. Je partageais avec elle la maigre solde que mon mari m’envoyait des djebels. Et puis nous évoqué, toutes les deux, Zora, l’école des filles du Clos Salambier, rue des Roses, que nous avons fréquenté à 24 ans d’écart.

Vous êtes nos racines. Nous portons les racines de notre pays pour qui nous avons tout donné, tous ensemble mélangés, unis dans la patrie.

Je revois les rocs acérés mordant l’écume, te souviens-tu de l’éclat brûlant de la mer ensorcelante d’éternité ? Hamid, entends-tu le chant des cigales lorsqu’elles se moquaient du siroco ? Et le claquement des voiles avant la course en mer, l’entendez-vous ? Le bercement de la vague est aussi doux que la tendresse des bras de ma mère. Souvenez-vous de la côte découpée, sèche et nue, des oueds taris, bordés de laurier-rose en fleurs, des pauvres villages brûlés sous un soleil féroce, où se faisait la halte bienfaisante ? Respirez avec moi les senteurs du thym et du romarin tandis que nous laissons aller dans la lumière des genêts, tandis que nous nous enivrons du parfum de la glycine nos regards posés sur les cactus gorgés de fruits. Nous allons retrouver la fraîcheur du carreau ou de la terre du soir, endormis, dénudés, délivrés pour mieux sentir la caresse des vents du sud.

Nous avons tant aimé ce pays, ce pays que nos parents ont mis au monde dans la douleur et la joie de l’enfantement , ce pays qui est le tien, qui est le mien, ce rocher écumant, ce sable de soie, poudre qui file entre nos doigts, tamaris élégants, vagues rageuses, flux et reflux nonchalants, chant strident des cigales, voiles blanches alanguies, tapage du violet sur le rouge, du bleu sur le jaune, visites des étoiles filantes, ces amoureuses du firmament, comme nous l’étions du pays, de la patrie, la France, à laquelle vous avez tout donné et de laquelle nous exigeons tous ensemble reconnaissance pour l’œuvre accomplie et le sang versé.

Non, nous ne sommes pas tristes, nous ne regrettons rien. Nous nous sommes tant aimés.


Allocution de Simone GAUTIER



Un poème extrait de Méditation VIII du livre VERITE écrit par Geneviève, épouse de de Jean BASTIEN-THIRY. Elle est l'auteur de ces Méditations qu'elle a écrites en s'inspirant des lettres de son mari,
"Mon prochain c'était toi", lu par Simone GAUTIER

Poème du Lieutenant Louis de CONDE

 

 

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