8.1 - Les hélicoptères bombardent les hauts d’Alger : Plateau Sauliere – l’Agha – la rue Michelet – la Robertsau …

2 - Madame Boronad- mère (Un crime sans assassins – page 99)

« Le 26 mars 1962 en début d’après-midi, notre ami le docteur Massonnat, a déposé sa femme et sa fille devant chez nous. Nous devions nous rendre ensemble à la manifestation. Lui, le médecin, ne pouvait nous accompagner : il devait rendre visite à un enfant malade. Tout de suite Madame Massonnat nous a dit que son mari était très contrarié parce qu’elle-même et sa fille participaient à cette manifestation. Il était pessimiste. Il craignait que l’armée tire sur les manifestants.

Mon mari, mes enfants, Madame Massonnat, sa fille et moi-même avons pris la direction de la Grande Poste. Nous étions encore rue Michelet quand nous avons entendu la fusillade qui s’est déclenchée. Presque aussitôt ensuite (nous nous trouvions face à la Banque Populaire) un hélicoptère a lancé des sortes de grenades lacrymogènes, des objets en forme de cigare qui tombaient sur le sol ; ils tournoyaient sur eux-mêmes bruyamment et dégageaient un gaz lacrymogène étouffant. Impossible d’aller plus loin. Nous nous sommes réfugiés dans un immeuble, la respiration coupée, puis nous sommes tous retournés chez nous. Notre voisine, infirmière et nurse principale de la clinique Claude Debussy, nous a téléphoné pour nous demander si le prénom de notre ami était bien Jean. Elle nous a alors appris que le docteur Massonnat, grièvement blessé au cours de la fusillade, venait de succomber. »

Madame Boronad donne ensuite le témoignage qu’elle a reçu d’un témoin de l’assassinat du docteur Massonnat.

VI 5.24 - Pour lire l'article, cliquez : ICI

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 En bleu le flux des manifestants et en rouge le groupe bombardé, quartier de l’Agha.

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