8.4 - NON au19 mars 1962 - Communiqués des élus

X - Les actions - Vérité sur le 19 mars 1962.

1 - François Mitterrand (1916 - 1996)  Président de la République le 24 septembre 1981 : "si une date doit être officialisée, à mes yeux, cela ne peut être le 19 mars - il y aura dans notre mémoire une confusion ..."

2 - Marc Laffineur Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants "Pourquoi nous ne commémorerons pas le 19 mars" article paru dans le Figaro le 17 mars 2012

3 - Député Richard MALLIE, face au 19 mars.

 

 

1 - François Mitterrand (1916 - 1996)  Président de la République le  24 septembre 1981 : "si une date doit être officialisée, à mes yeux, cela ne peut être le 19 mars - il y aura dans notre mémoire une confusion ..."

 

FM

 

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"non au 19 mars"

 

 


X - Les actions - Vérité sur le 19 mars 1962.

2 - Marc LAFFINEUR Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants 17 mars 2012  : "Pourquoi nous ne commémorerons pas le 19 mars" article paru dans le Figaro le 17 mars 2012

 

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"Pourquoi nous ne commémorerons pas le 19 mars" -

Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense et des Anciens Combattants souligne la nécessité de respecter les sensibilités de chacun à propos de la date des accords d’Évian entre la France et l’Algérie.

Pourquoi nous ne commémorerons pas le 19 mars 1962.

Voilà cinquante ans que la signature des accords d’Évian ouvrait la voie vers l’indépendance de l’Algérie, cinquante ans que le cessez-le-feu signifiait officiellement la fin des affrontements fratricides qui avaient ensanglanté le sol algériens huit ans durant.

On imagine qu’elle fut le soulagement des soldats, appelé et rappelé, militaire de carrière et forces de l’ordre, qui pouvait enfin retrouver la famille et l’Artois après avoir risqué le pire. Ils avaient servi avec bravoure et loyauté, ils avaient accompli leur devoir dans une guerre qui ne leur avait pas épargné l’horreur la plus crue. Beaucoup avaient vu leurs frères d’armes tomber, beaucoup d’autres avaient été blessés et mutilés. Ils pouvaient désormais espérer goûter à la paix et la sérénité retrouvées.

On imagine cependant quelle fut la détresse de tous ceux pour qui les accords d’Évian et le cessez-le-feu signaient le début d’un drame personnel, familial, qui devait les précipiter vers une mort cruelle ou les contraindre à un déracinement odieux. Harkis, européens d’Algérie, ils furent en effet des dizaines de milliers à disparaître dans des conditions indicibles dans les semaines et les mois qui suivirent le 19 mars 1962. Ils furent des centaines de milliers d’autres à devoir s’arracher à ce sol qu’ils chérissaient tant, pour gagner une métropole que la plupart ne connaissaient pas et où tout était à refaire. Aussi le 19 mars ne peut-il être une journée de commémoration nationale, car une commémoration nationale, c’est le rassemblement est l’unité de la nation. Il y va du respect qui nous lie à toutes les victimes de cette page tragique, il y va de notre devoir de mémoire qui impose de ne blesser aucune sensibilité. S’il peut sembler naturel que certaines associations, pour qui le cessez-le-feu signifie la délivrance, soit se réunir le 19 mars, cette date n’en reste pas moins source de divisions.

Peut-on seulement concevoir que la France commémore un événement qui coûta tant aux harkis et aux Européens d’Algérie, à ces hommes et à ces femmes qui l’ont indéfectiblement servie ?

Ce serait abdiquer la décence et la dignité, ce serait oublier l’histoire qui nous a fait. Et cela, aucun élu de la république, aucun représentant de l’État ne peut le cautionner.
C’est pourquoi la date du 5 décembre a été choisie comme journée nationale d’hommage aux victimes de la guerre d’Algérie, des conflits du Maroc et de la Tunisie. Ce choix, rappelons-le est le fruit des réflexions d’une commission composée des représentants des principales associations patriotiques et présidée par un historien, le professeur FAVIER. Et s’il s’est imposé à une très large majorité, c’est précisément parce que la date du 5 décembre ne heurte ni n’exclut personne. Elle correspond à l’inauguration, par le président Jacques Chirac, du mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. D’aucuns la critiquent où la refusent au prétexte qu’elle n’a pas de signification historique précise. Mais c’est justement parce qu’elle n’a pas de signification historique précise qu’elle permet de rassembler dans un même hommage toutes les victimes, civiles et militaires, de ces années de violence et de haine. Un demi-siècle après demeure l’impérieuse nécessité d’œuvrer pour une mémoire apaisée et partagée, une mémoire qui, véritablement, respecte nos morts. Seule une action de mémoire fédératrice permettra que les blessures du passé cicatrisent tout à fait et que les victimes reçoivent enfin l’hommage qu’elles méritent. C’est la responsabilité de la nation, et ce doit être l’engagement de chacun d’entre nous.

Le Figaro 19 mars 2012

 

10 Le Figaro 19 mars 2012 


X - Les actions - Vérité sur le 19 mars 1962.

3 - Député Richard MALLIE, face au 19 mars.

 

Richard Mallie

 


Richard Mallié : pas question de commémorer le... par Richard-MALLIE

Contenu texte de la vidéo

Le 19 mars, certains commémoreront cette date, comme la date correspondant à la fin de la guerre d'Algérie.
Je tiens à dire que je n'ai jamais participé et que je ne participerai pas à la commémoration du 19 mars. Je ne veux offenser personne, mais il y a une réalité historique. Quelle est cette réalité ?

Il y eut dans l'année suivant- je dis bien suivant- le cessez-le-feu du 19 mars 1962, plus d'enlèvements et d'assassinats de Harkis, ou civils européens que durant toutes les années de guerre précédentes.
Le 19 mars 1962, le Gouvernement français signait avec le FLN, un cessez-le-feu, que l'on appelle souvent les accords d’Evian ?

Dès la fin du mois de mars 1962, les fonctionnaires et représentants de l'état (police, gendarmerie, postes, administration fiscale, etc.) commencèrent à se retirer des villes et des villages de l'intérieur du pays.
Face à ce vide administratif et en l'absence de forces de l'ordre, le pouvoir dans chaque ville ou village évacué par les autorités françaises a été pris soit par des groupes de l'ALN, soit par des groupes, souvent violents, se réclamant du FLN.

Les Harkis, les anciens combattants musulmans et en général tous ceux qui avaient participé d'une façon ou d'une autre à l'administration du pays, par exemple comme fonctionnaires, ont été rackettés, arrêtés, torturés, forcés de céder leurs biens, le plus souvent tués et leurs filles violées ou mariées de force.
Il en alla de même pour les européens habitants à l'intérieur du pays, soumis dès lors à la terreur et notamment à la pratique systématique de l'enlèvement.

Les hommes, femmes et enfants enlevés et pour qui une rançon ne fut pas payée, ont été systématiquement tués.

Ceux qui étaient enlevés lors des attaques étaient enfermés dans des camps tenus par des responsables du FLN. Ils étaient l’objet de mauvais traitements et de tortures, soumis au travail forcé pour les hommes, violées et transformées en esclaves sexuels pour les femmes et les jeunes filles ; les survivants de ces camps sont peu nombreux, la plupart furent assassinés.

Comment ne pas évoquer également les massacres d'Oran. Ils commencèrent dans la matinée du 5 juillet 1962, le jour officiel même de l'indépendance. Ces massacres prirent fin officiellement le soir, mais dans les centres de détention ou avait été rassemblée la population Européenne, les tueries continuèrent pendant plusieurs jours. Le nombre de victimes du massacre d'Oran se compte en milliers de morts, hommes, femmes et enfants. Au total, c'est plus de 150 000 harkis et plus de 10 000 pieds-noirs qui ont été tués après la date du 19 mars 1962.

Ils ont droit au respect.  Ils ont droit au respect.

C'est pourquoi, il y a pour moi qu'une seule date pour la commémoration de la fin de la guerre d'Algérie : le 5 décembre.

C'est pourquoi, j'ai également cosigné la proposition de loi de Thierry Mariani visant à établir la reconnaissance par la France des souffrances subies par les citoyens français d'Algérie, victimes de crimes contre l'humanité du fait de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique.

La date 19 mars 1962 représente pour beaucoup de nos compatriotes Pieds-Noirs ou Harkis le début des souffrances et des drames

A l'approche du 50eme anniversaire de l'exode de toute une population arrachée à sa terre natale, j'ai la conviction que seule la date du 5 décembre permet une commémoration dans la dignité, le respect et le recueillement.

Richard Mallié, né le 26 octobre 1948 à Besançon, est une personnalité politique, ancien parlementaire français, marié et père de trois enfants, docteur en chirurgie dentaire. Il est membre fondateur du Collectif parlementaire de la Droite populaire.

Fonctions à l'Assemblée nationale

  • Questeur de l' Assemblée nationale du 27/06/2007 au 17 juin 2012.
  • Questeur, membre de la Délégation chargée des activités internationales
  • Questeur, membre de la Délégation chargée d'examiner la recevabilité des propositions de loi
  • Questeur du groupe de travail sur le régime de pension des députés
  • Membre du groupe de travail sur la prévention des conflits d'intérêts
  • Commission : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire (Membre)
  • Groupe d'amitié : Arménie (Vice-Président), Canada (Vice-Président), Corée du Sud (Secrétaire), Malte (Secrétaire), Nouvelle-Zélande (Secrétaire)
  • Groupe d'études : Tibet (Vice-Président), Trufficulture (Vice-Président), Alimentation et santé (Membre), Artisanat et métiers d'art (Membre), Biocarburants (Membre), Chasse (Membre), Commerce des armes légères et de petit calibre (Membre), Construction et logement (Membre), Contrefaçon (Membre), Fruits et légumes (Membre), Maladies orphelines (Membre), Partenariats publics et privés (Membre), PME (Membre), Professions libérales (Membre)

Il est Député des Bouches du Rhône

En 2014, il est à réélu maire de Bouc-Bel-Air. 

 

01 Bouc-Bel-Air
 

 

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