6.1 - L'attentat du Petit Clamart - 22 août 1962

VII -Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - JM Bastien-Thiry - L'attentat du petit Clamart - 22 août 1962

2 - Les membres du commando Charlotte Corday :

 Le 28 janvier 1963 débute le procès de l'attentat du Petit Clamart au Fort de Vincennes. 9 accusés sont présents:

- Jean-Marie Bastien-Thiry - 35 ans - Lieutenant-colonel - Ingénieur en chef de l'Armement - Armée de l'Air
- Alain de Bougrenay de la Tocnaye - 27 ans - Lieutenant de S.A.S. Démissionnaire - OAS - Emprisonné à la Santé - Évadé
- Jacques Prévost - 32 ans - Sergent dans les paras à Dien Bien Phu puis Chef de base Thomson à Hassi Messaoud -- Responsable action OAS au Sahara
- Pascal Bertin - 20 ans - Français d'Algérie - Étudiant en classe préparatoire à Saint Cyr au lycée Saint Louis
- Pierre-Henri Magade - 21 ans - Français d'Algérie - Engagé volontaire dans l'Armée de l'Air puis déserteur
- Lazlo Varga - 20 ans - Réfugié politique hongrois
- Gérard Buisines - 36 ans - Légion Étrangère
- Étienne Ducasse - Gendre d'un général à la retraite qui a offert le refuge du 185 rue Vaugirard
- Alphonse Constantin - 35 ans - Ancien légionnaire

16 avocats pour les défendre dont Maîtres Tixier-Vignancour et Isorni. Le 6 février 1963, Me  Isorni est condamné à 3 ans d'interdiction !!

 

 ** Jean-Marie Bastien-Thiry (35 ans) dit « Didier ». Lieutenant-colonel de l'Armée de l'air, ingénieur en chef de l'armement, polytechnicien.
Chef de la conjuration

La Cour militaire de Justice, après en avoir délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Bastien-Thiry Jean-Marie à la peine de mort. Il fut exécuté sans délai le 11 mars 1963

Le soir même à L'Elysée de gaulle offre un banquet à tous les magistrats et juges de la cour d'exception

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 "Devant l'Histoire et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes"

 Profondément catholique. Issu d'une vieille famille lorraine et militaire. Études brillantes. Polytechnique puis École nationale supérieure d'Aéronautique. Il est à l'origine des missiles sol-sol 10 et 11 encore utilisés dans la guerre du Golfe en 1990. Il n'accepte pas la politique algérienne de de gaulle. Il contacte les responsables de l'OAS-Métro en 1961 et organise l'attentat du Pont de Seine puis celui du Petit Clamart.

Il se présente en uniforme d'officier de l'aviation. Il dégage une impression de force de cet homme de 35 ans  qui a la certitude d'avoir fait son devoir et le regret de ne pas avoir pu le faire jusqu'au bout. Il va parler de tout ce qu'il a dans le cœur, sans aucune compromission, avec parfois des mots très durs. Il sait fort bien ce qu'il va lui en coûter mais il n'en a cure, il est déjà parti. Il parle pendant 5 heures. Sa fatigue est visible mais il veut aller jusqu'au bout de sa démonstration et se fait de plus en plus dur, cassant, sévère. il ne se justifie plus tellement. Il attaque, il condamne, il tranche. Il se fait procureur. Nous avons agi contre Charles De Gaulle en tant qu'il est un citoyen justiciable des lois de la nation et responsable d'innombrables morts et souffrances ... "Cet homme est ruisselant de sang français et il représente la honte actuelle de la France ... (Source : Chemin de Mémoire des parachutistes)

 

** Alain de Bougrenet  de la Tocnaye -27 ans- dit « Max »- Lieutenant d'artillerie. Responsable de S.A.S. Démissionnaire - OAS - Emprisonné à la Santé - Évadé
Le chef du commando

La Cour de Justice après en avoir  délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Bougrenet de la Tocnaye Alain à la peine de mort
Il fut gracié.

Issu d'une vieille famille bretonne "chouannaise". Il commence une carrière militaire en passant par l’École militaire de Cherchell poursuit à l’École d'application de l'artillerie en Allemagne. Lieutenant, il est responsable d'une SAS, participe aux Comités de salut public, rejoint l'OAS après le putsch. Arrêté, il est emprisonné à la Santé, s'évade, rejoint l'OAS-Métro où il fait la connaissance de Bastien-Thiry. Lui aussi profondément catholique et patriote il est hostile à la politique algérienne de de gaulle.

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Alain de La Tocnaye

(Extrait du livre VERITE de Geneviève Bastien-Thiry - pages 74-75)

"Monsieur le Président, je suis issu d'une famille qui a donné à la France des croisés, des officiers et des chouans et qui n'a jamais courbé l'échine devant ce que sa conscience considérait comme un parjure, une félonie et un déshonneur et je me dois d'écouter mes ancêtres qui ont toujours défendu des causes saintes.
...
Lorsque je suis venu, volontairement, combattre en Afrique du Nord, je considérais que l'Algérie française devait être défendue jusqu'au bout, non seulement en tant que territoire national, mais en tant que dernier bastion de l'Occident chrétien et de l'Europe contre le panarabisme racial et le communisme matérialiste. La situation de la chrétienté est grave et le temps travaille contre nous. Est-ce manquer de bon sens, est-ce manquer de mesure, est-ce faire de la politique que de lutter pour sa patrie et la civilisation qui nous a nourris, que de défendre l'intégrité du territoire ainsi que l'honneur  et la vie de ses concitoyens? On reproche aux militaires d'avoir fait de la politique, mais l'armée a compris que dans la guerre subversive et dans la guérilla qui lui était imposées, elle se devait d'employer l'arme politique contre ses ennemis qui, eux, l'employaient à fond et que, pour contre -attaquer efficacement, il lui fallait gagner les populations.
Lorsqu'en avril 1961 s’effondra pour nous l'espoir d'arrêter la marche de la politique d'abandon, je n'ai pas vu d'autre solution dans l'immédiat que de donner ma démission afin qu'on ne puisse pas me reprocher d'avoir déserté, d'avoir trompé la confiance de mes chefs. J'ai été mis aux arrêts, puis envoyer à la prison de la Santé d'où je me suis évadé. J'aurais pu, à ce moment, m'expatrier prudemment, comme beaucoup.Mais je restai en France, considérant qu'il était de mon devoir de continuer la lutte, car la vie n'est pas neutre.
Il faut que le monde sache que la France éternelle existe toujours et qu'il y a encore en France des hommes qui préfèrent la mort plutôt que de vivre dans un monde qui leur semble une prison, qu'il y encore en France des militaires qui préfèrent mourir plutôt que de suivre un homme, qui s'il le pouvait, remplacerait leur tenue par une livrée.

Il se peut que vous me fassiez mourir mais je suis sûr alors que Dieu et la Sainte Vierge me donneront la force nécessaire pour affronter ce passage avec sérénité et fierté, car je suis en accord avec ma conscience et mon honneur.
Vive la France et que la volonté de Dieu soit faite"

** Jacques Prévost -Ancien sergent parachutiste à Ðiện Biên Phủ. 32 ans - Quitte l'Armée, devient électronicien,  Chef de base Thomson à Hassi Messaoud -- Responsable action OAS au Sahara

La Cour militaire de Justice, après en avoir délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Prévost Jacques à la peine de mort.
Il fut gracié

Il poursuivra une vie d'errance à travers le monde, inguérissable de n'avoir pas accompagné son chef dans la mort

Jacques Prevost

(Extrait du livre VERITE de  Geneviève Bastien-Thiry - pages 72-73) ......

Monsieur le Président,
L'Indochine m'a donné une expérience profonde, qui m'a laissé de nombreuses séquelles. La 2ème fois que j'ai sauté à Dien-Bien-Phu, au début de mai 1954, c'était une opération suicide, tout était déjà perdu, nous le savions et nous étions tous volontaires. Aucun écrit, aucune parole, ne peuvent exprimer ce qu'étaient ces combats. Ce ne sont pas les tranchées, les incessantes salves d'artillerie, les contre-attaques à l'arme blanche, les milliers de cadavres et d'agonisants qui comptent surtout, c'est l'homme, l'homme qui sait qu'il va mourir au bout du monde, très certainement dans d'atroces souffrances, l'homme qui continue de lutter avec le sourire, sans haine parce que c'est son devoir. Presque tous mes camarades volontaires sont tombés à mes côtés. Pourquoi pas moi ? 
.... Rentré en France, je trouvais bien vaine la lutte quotidienne pour des satisfactions matérielles. Alors je suis reparti en Afrique du Nord, ce pays en guerre, vers ces populations que la France affirmait défendre, et là, travaillant comme civil sur des installations électroniques, j'ai été nommé chef de base à Hassi Messaoud, au Sahara. Aux barricades de janvier 1960, mes anciens chefs, des camarades, des officiers français, m'ont demandé d'entrer dans un commando OAS. J'y ai servi par tous mes moyens, avec discipline, en acceptant les ordres des chefs qui m'étaient donnés, qui étaient ceux que j'avais toujours vu citer comme modèle. J'étais responsable de l'organisation de l'action OAS au Sahara.
Je suis profondément attaché au Sahara, ce magnifique pays couvert de réalisations françaises. Il y a seulement un an j’étais chargé par la radio-télévision française de commenter, pour une émission spéciale, ces grandioses réalisations. Le 1er janvier 1962, le commandant administratif d'Hassi-Messaoud s'est engagé solennellement devant les tribus Chambas, il a affirmé que la France d'Afrique du Nord ne serait jamais sous la domination du FLN. Or ce pays a été vendu, pour la réalisations désastreuses des accords d'Evian. Le gouvernement français a vendu au Sahara, ses richesses, ses populations, sans les consulter, pour faire passer les accords d'Evian ! Je ne pouvais pas rester indifférent.
Les mobiles qui m'ont amené au Petit-Clamart sont les mêmes que ceux exprimés par mes camarades. Je pense n'avoir fait que mon devoir envers mon pays ......

..Jacques Prévost :"Il m'a semblé que je pouvais mieux servir mon pays en rejoignant ceux qui étaient les plus exposés. ... Je suis toujours persuadé que le général de gaulle s'est conduit d'une façon criminelle envers la France. Il a violé la Constitution et il a trompé les populations musulmane et française ainsi que l'armée...." (source : Chemin de mémoire des parachutistes)

 

** Pierre Magade - 22 ans - Engagé volontaire dans l'Armée de l'Air puis déserteur

La Cour militaire de Justice, après en avoir délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Magade Pierre à 15 ans de réclusion criminelle

P MAGADE

(Extrait du livre VERITE de Geneviève Bastien Thiry)

Monsieur le Président
...J'ai assisté à de nombreuses exactions du FLN; j'ai vu aussi le carnage des attentats. J'habitais un quartier mixte à forte population musulmane et je peux vous dire que presque tous désapprouvaient totalement ces horreurs et ces massacres. Nous vivions dans la crainte et la terreur. Chaque jour les attentas se faisaient de plus en plus nombreux et de plus en plus meurtriers. 1958 est arrivé avec le 13 mai ....
Le jour de l'arrivée du général de gaulle sur le Forum envahi par une foule de toutes les classes sociales et de toutes les communautés, nous avons hurlé d'une même voix notre joie d'avoir été compris. Mais l'Algérie est retombée dans la terreur; chaque jour passé nous prouvait l'abandon de notre province par le pouvoir..... Pourquoi nous avoir juré que nous resterions Français ?
En 1960, je me suis engagé pour une durée de trois ans dans l'armée de l'Air. Après l'école de Nîmes je fus envoyé en formation à Luxeuil et là je dus subir les brimades et les insultes de certains de mes camarades et même d'un chef de service ...
Lorsque j'ai pris ma permission en mars 1962, j'arrivai dans une Algérie apparemment calme mais je m’aperçus que ce calme était tout à fait relatif. Après avoir embrassé mes parents, je rejoignis mes camarades et nous nous installâmes dans un café.Nous étions à peine installés qu'une succession de coups de feu furent tirés dans notre direction. Lorsque la fusillade cessa nous sortîmes et ce fut pour découvrir le cadavre criblé de balles de deux de nos camarades qui, quelques minutes avant, rayonnaient de gaieté. Six jours plus tard, j'assistai encore, devant un autre café, à l'explosion d'une grenade. Ici ce fut une gamine de 6 ans qui fut criblée de balles. J'appris ensuite la mort d'un camarade , tué alors qu'il se rendait à son travail. J'étais écœuré, révolté devant ces meurtres.
C'est à ce moment que survint la fin des négociations d'Evian où j'acquis la conviction que nous étions tous abandonnés. Alors, allait se poser pour moi un problème très sérieux. Je devais choisir entre déserter ma province ... ou déserter l'armée régulière ... Ma conscience et mon devoir m'imposèrent la deuxième solution ...

J'ai conscoence d'avoir lutté pour ma patrie, d'avoir fait mon devoir de soldat. Il n'y a pour moi qu'un responsable des malheurs de mes compatriotes pieds-noirs, c'est le général de gaule (source: site  Chemin de Mémoire des Parachutistes)

 

 

** Lazlo Varga - 20 ans - né à Budapest - ex-insurgé anticommuniste de l'insurrection de Budapest, réfugié politique hongrois en 1956. Métier : metteur au point des moteurs d'automobile.

La Cour militaire de Justice, après en avoir délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Varga Lazlo à la peine de 10 ans de réclusion criminelle et de dix ans d'interdiction de séjour

VARGA

(Extrait livre VERITE de Geneviève Bastien-Thiry)

Monsieur le Président, je suis réfugié politique en France parce que je me suis battu à Budapest en 1956, et que je n'ai pas voulu rester sous un régime communiste.
Je fus accueilli par le gouvernement de la 4ème République et le peuple français. Je fus traité avec une très grande bonté et j'ai pu apprendre un métier. J'ai trouvé en France une seconde patrie où je pouvais vivre libre. En France je ne m'occupais pas de politique mais je me rappelais le martyr de la ville de Budapest. Il restait en moi, et il restera toujours un fond d'anticommuniste.
Pendant la période des évènements d'Algérie, j'ai eu plusieurs conversations avec un de mes compatriotes, Sari, qui, dans l'armée française, a participé aux combats de Dien-Bien-Phu et à la guerre d'Algérie. C'est ce camarade, ainsi que plusieurs officiers français, qui m'ont convaincu que le général de gaulle dirigeait la France vers un régime totalitaire, vers le communisme. Le génocide de l'Algérie, les agressions exercées envers les patriotes, ne pouvaient que se comparer avec les évènements de Hongrie.
Il était normal que je me mette à la disposition d'un peuple qui lutte pour sa liberté. Cette lutte est dirigée par le CNR, je me suis mis à la disposition du CNR.

 Lazlo Varga dit avoir été convaincu que le général de gaulle conduisait la France vers un régime totalitaire ... Je ne pouvais comparer les répressions envers les patriotes français qu'aux évènements de Hongrie. Il était normal que je me misse à la disposition d'un peuple qui lutte pour sa liberté ... (source : Chemin de mémoire des parachutistes)

 

*Pascal Bertin,  - 20 ans -  Français d'Algérie - Étudiant en classe préparatoire à Saint Cyr au lycée Saint Louis

La Cour militaire de Justice, après en avoir délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Bertin Pascal à la peine de 15 ans de réclusion criminelle

Gracié, Pascal Bertin, le plus jeune du Commando fera une belle carrière dans la banque

BERTIN

Sa déposition (dans VERITE de Geneviève Bastien-Thiry Extrait) :

Monsieur le Président,
"J'ai habité Alger durant les premières années de la rébellion et j'y ai vécu notamment, durant la Bataille d'Alger, une période où les tueurs du FLN faisaient sauter les autobus plein d'écoliers. Lorsque nous avons craint que le gouvernement ne lutte pas assez énergiquement contre le FLN, nous avons fait le 13 mai, c'est à dire qu'en enfonçant les grilles du Gouvernement Général avec un GMC, j'ai, pour la 1ère fois, employé la violence contre le gouvernement en place et nous avons été félicités par le général de gaulle parlant de, (je cite) "ce magnifique mouvement de rénovation et de fraternité".
Un an plus tard, quand je suis rentré en métropole
, j'ai entendu le chef de l’État définir une politique qui devait fatalement conduire à la victoire du FLN, donc à la défaite de la France en Algérie. Pour éviter ce désastre, j'ai apporté mon appui à une opposition légale destinée à éclairer l'opinion publique. Malheureusement, il m'a vite fallu constater que le Gouvernement, pour étouffer cette opposition, n’hésitait pas à employer tous les moyens : saisir les journaux, interdire les réunions publiques, arrêter des gens dont le seul crime était d'être partisans de l'Algérie française. L'opposition légale s'avérait impossible.

Pourtant je suis entré en préparation de l’École militaire de Saint Cyr parce que ma vocation était d'être officier, mais officier français ! J'avais conservé de nombreux amis en Algérie, et il m'était impossible d'ignorer le sort affreux qui était le leur. Devant tous ces faits, j'ai estimé que mon devoir de futur officier était de me mettre à la disposition de la seule armée qui défendait encore l'intégrité du territoire et l'honneur de la France. Évidemment c'était une armée clandestine mais au même titre que la résistance dans laquelle mon père, Compagnon de la Libération, avait combattu en 1940......

 

 

** Gérard Buisines - 36 ans -  ancien légionnaire.

La Cour militaire de Justice, après en voir délibéré, condamne à la majorité absolue des voix, contradictoirement :
Buisines Gérard à la peine de réclusion criminelle à perpétuité

Gérard Buisines a été renversé par un véhicule en plein Paris

 

BUISINES

(Extrait du livre VERITE de Geneviève Bastien-Thiry - page 71)

Monsieur le Président, je tiens à vous dire que j'ai été d'abord gaulliste. Pendant la dernière guerre, nous écoutions tous, dans mon pays de Marcq-en-Barœul, la radio de Londres ainsi que les appels de la résistance. J'ai toujours été gaulliste, indéfectiblement, jusqu'aux journées des barricades à Alger... Et encore ! Je ne voulais pas croire mes camarades. ls me disaient :"de gaulle va abandonner l'Algérie!" Je leur répondais :"Mais non! de gaulle ne peut faire cela! Il nous a dit que la France resterait...".
......
Quand le général de gaulle a été porté à la présidence de la République, nous avons cru que l'Algérie et le Sahara resteraient français, et que nos camarades tombés au combat n'étaient pas morts en vain. Mais peu à peu, le général de gaulle changeaient sa politique. L'armée ne faisait presque plus d'opérations, le FLN s'implantait de plus en plus ... le général de gaulle s'est mis à parler d'une Algérie indépendante, ensuite d'une Algérie algérienne. Les Européens d'Algérie n'ont même pas pu voter pour décider de leur sort!
De gaulle nous trahissait! Il fallait se rendre à l'évidence, il fallait donc réagir. Je suis persuadé que si les Français de métropole n'avaient pas été travaillé par une propagande mensongère, ils n'auraient pas accepté un tel déshonneur!
C'est de gaulle le responsable de tous ces malheurs. C'est pour cette raison que j'ai accepté, quand Prévost me l'a demandé, de participer au complot contre le général de gaulle. J'estime que j'ai fiat mon devoir de vrai Français.

 

** Armand Belvisi, (37 ans)
Arrêté en juin 1962, dans des conditions spectaculaires qui ont inspiré une des scènes du film "Le Complot", dans lequel le rôle de Belvisi est joué par André Duchaussoy. Selon Armand Belvisi, cette arrestation qui eut lieu avenue Victor Hugo dans l'appartement d'une journaliste de l'ORTF, résulterait d'un désaccord avec de La Tocnaye et sur dénonciation de Wattin.

BELVISI

57.002

RE BELVISI 3 

Armand Belvisi avait cru aux serments et aux promesses d’un général français, il avait cru à l’honneur, le jour du reniement et du parjure, il a dit "non". Il a payé cet engagement de sa liberté en passant six années au pénitencier de l’île de Ré.

 

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