2.3 - F.L.N. : Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie de Grégor Mathias - Interview Michel Janva

VII - Après le 19 mars le mensonge d'Evian - Les disparus civils : Textes - Enquêtes - Témoignages - Pétition internationale

1 - Le F.L.N. : *Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie  Mythe ou réalité ? de Gregor Mathias - Éditions Michalon - 2014
Préface de Guy Pervillé

2 - Interview de l'historien Georges Mathias  par Michel Janva  postée 13 novembre 2014 à 12h13

 

 

VII - Après le 19 mars le mensonge d'Evian - Les disparus civils : Textes - Enquêtes - Témoignages - Pétition internationale

1 - Le F.L.N. : *Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie  Mythe ou réalité ? de Gregor Mathias - Éditions Michalon - 2014
Préface de Guy Pervillé

""Le sang français a coulé" - "Recherche dans l'intérêt des familles" - "Le Sénat s'inquiète du sort des prisonniers français du FLN" - "Dérobade du FLN quant au sort des prisonniers français" ........ titrent les journaux

Gregor Mathias, professeur associé à l’École spéciale militaire de Saint Cyr, est un jeune chercheur qui a, déjà, surtout travaillé sur l'Histoire de l'Algérie contemporaine, notamment sur la guerre de 1958-1962. Il aborde dans ce livre, centré surtout sur Oran, la question des prélèvements de sang forcé qu'auraient subis en 1962 des hommes -Français surtout - enlevés par le FLN lors de l'entrechoc sanglant OAS - FLN/ALN - État français. Guy Pervillé analyse dans son introduction le concept de vampirisme et il présente l’auteur et sa problématique en sa qualité d'historien.

 

 

717KwJBoYhL 002171gOOrXN49L2

Gregor Mathias3

maxresdefault

Capture4

 


VII - Après le 19 mars le mensonge d'Evian - Les disparus civils : Textes - Enquêtes - Témoignages - Pétition internationale

2 - Interview de l'historien Georges Mathias  par Michel Janva  postée 13 novembre 2014 à 12h13 

"Entre avril et juillet 1962, les indépendantistes du Front de libération nationale (FLN) avaient enlevé 630 Européens civils et militaires en Algérie, mais personne n'avait pu confirmer que des prélèvements sanguins forcés avaient eu lieu. C'est désormais chose faite. Dans le livre Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie, mythe ou réalité ? (Editions Michalon, 2014), l'historien Gregor Mathias s'applique à démontrer que ces pratiques n'ont rien d'un mythe. Joint par metronews, il explique les raisons qui ont poussé le FLN à agir de la sorte.

 - Pourquoi le FLN a-t-il enlevé et forcé ces personnes à donner leur sang ?

Après les accords d'Evian signés en mars 1962, qui mettent officiellement un terme au conflit, on assiste à une multiplication des attentats commis par les activistes pieds-noirs de l'OAS contre les musulmans. Or, avec le retrait des populations européennes, les dons de sang sont moins nombreux et le liquide devient une denrée rare. Le FLN a créé des structures médicales dans les quartiers musulmans mais n'a pas de banque de sang. Et les habitants sont réticents à donner le leur pour des raisons religieuses.

Dans le même temps, 630 civils et militaires européens, hommes, femmes et enfants, sont enlevés. En recoupant les archives du Comité international de la croix rouge avec plusieurs témoignages, on constate que certains ont bel et bien été vidés de leur sang par le FLN pour soigner des blessés musulmans.

- Sur quels témoignages vous basez-vous ?

Sur celui de deux rescapés, dont J.F., un policier métropolitain envoyé en Algérie et enlevé en mai 1962. Il a raconté s'être retrouvé avec d'autres détenus dans un quartier musulman et avoir vu passer des gens qui venaient d'être prélevés de leur sang. J'ai croisé ces informations avec le témoignage d'un légionnaire fait prisonnier par le FLN, qui a réussi à envoyer en juin 1962 une lettre à son frère pendant sa détention. Il écrit : "On m'a dit de ne pas manger le matin. On m'a dit aussi qu'on va m'emmener au laboratoire pour une prise de sang. Ils ont déjà fait ça trois fois avec moi, depuis le jour où ils m'ont séquestré avec un autre légionnaire du 5e. Je ne sais pas ce qu'il est devenu".

- Comment le FLN procédait-il ?

Il devait être organisé pour à la fois éviter les actions de l'OAS, nourrir et loger les disparus, et prélever et distribuer le sang dans les établissements de santé. Des vols d'équipements permettant de prélever le sang ont été constatés à l'époque dans des hôpitaux où travaillait la Croix rouge. Un pharmacien ou un médecin pouvait très bien recevoir un bocal de sang sans savoir d'où il provenait, mais selon moi il y avait forcément des complicités. C'était un climat de haine entre Européens et musulmans.

- Authentifier ces pratiques permettra-t-il d'apaiser les mémoires ?

Les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles. Je ne veux faire de procès à personne, mais il faut pouvoir regarder ce passé en face et expliquer pourquoi ça a pu se faire. Cela permettra sans doute d'apaiser les consciences de chacun."

Voir un autre article : ICI

 

Salon beige1

 

Retour Sommaire 

Informations supplémentaires