1.6 - La désinformation autour de l'esclavage par Arnaud RAFFARD de BRIENNE

III - Histoire et récits - Jusqu'en 1830

La désinformation autour de l'esclavage par Arnaud RAFFARD de BRIENNE
2006 - L'Etoile du Berger.

C’est désormais la vulgate. La colonisation des peuples d’outre-mer par les Européens en général, et les Français en particulier, est présentée comme l’abomination des abominations. Un impérialisme motivé par la seule cupidité et porté par un racisme d’autant plus insupportable que les colons auraient arraché des populations innocentes et pacifiques à une sorte d’âge d’or ! ».

Le phénomène a pris une telle ampleur que la simple mention - abandonnée depuis - du rôle positif qu’aurait joué la France outre-mer et singulièrement en Afrique du Nord a déclenché une campagne de haine farouche alimentée par tous les médias du « politiquement correct ».
La vérité est ailleurs, bien sûr. Si la colonisation ne fut pas exempte d’actes peccamineux, comme toute entreprise humaine, elle contribua à arracher aux ténèbres des peuples tenus en esclavage et soumis à des pratiques abominables.
Dans ce vif ouvrage d’une collection consacrée à la désinformation, Arnaud Raffard de Brienne met en relief - pour les balayer - les mensonges principaux concernant notre passé colonial.

A l’heure où les « historiens » du système tentent de nous imposer leur interprétation mensongère et malhonnête de l’histoire de l’esclavage, à l’heure où les médias serviles, avec une volonté évidente et permanente de culpabiliser les Occidentaux, colportent inlassablement les mêmes clichés et idées reçues concernant la traite des Noirs, Arnaud Raffard de Brienne, le fils de Daniel Raffard de Brienne, remet brillamment les pendules à l’heure et rétablit quelques vérités essentielles sur le fameux « commerce du bois d’ébène » dans un excellent petit livre publié chez L’étoile du berger.

Petit livre en effet, mais qui, en une centaine de pages, contient néanmoins l’essentiel. Le meilleur. La « substantifique moelle » des travaux et recherches les plus sérieux sur l’esclavage réalisés ces dernières années par les vrais historiens que sont – entre autres – Jacques Heers, Robert C. Davis ou encore Olivier Pétré-Grenouilleau. Pétré-Grenouilleau qui, en introduction de son remarquable ouvrage consacré aux traites négrières, soulignait très justement en 2004 : « Plusieurs milliers de titres – ouvrages et articles confondus – existent maintenant sur la question. Mais, alors que «l’honnête homme» et les non-spécialistes estiment souvent tout connaître sur le sujet, des mythes et des légendes persistent, pendant que d’épaisses brumes continuent d’obscurcir des
aspects essentiels. »

Mythes, légendes et gros mensonges : c’est bien ce qui caractérise l’« histoire » de l’esclavage que l’on enseigne aujourd’hui dans les établissements scolaires – et plus généralement aux Français – et qui, à dessein, se limite exclusivement à la traite des Noirs par les Blancs. Or, rappelle très justement Arnaud Raffard de Brienne, « de façon générale, aucune civilisation ne s’est solidement et durablement développée sans avoir recours à l’esclavage quelles qu’en soient la forme et les modalités ». C’est pourquoi,ajoute-t-il, « le parti pris de mettre en relief plus particulièrement une traite esclavagiste plutôt qu’une autre et de provoquer ainsi une indignation sélective, ne peut être acceptable car il constitue un déni de la science historique et une insulte à la simple honnêteté intellectuelle ».Et Raffard de Brienne, de se mettre alors à déboulonner un à un, exemples et chiffres précis à l’appui, tous les mensonges liés à l’histoire de cet odieux commerce. Les chiffres justement : l’auteur rappelle que si « les traites européennes déportèrent environ 11 millions de captifs », les traites internes africaines, elles, « portèrent sur 14 millions de Noirs ». Quand aux traites arabo-musulmanes, elles touchèrent « plus de 17 millions d’Africains et d’Européens » !


Des traites arabo-musulmanes et intra-africaines d’ailleurs curieusement « oubliées » des manuels scolaires. Comme le note encore Raffard de Brienne, « l’incroyable silence, à peine rompu, et encore, de façon très marginale, concernant les 31 millions de victimes des traites arabes et africaines semblera inouï d’ici quelques années à tous ceux qui s’intéressent à la question ». Car « elles surpassèrent tant sur la durée que par leur ampleur toutes les autres traites ». En effet, souligne l’auteur, « la traite Atlantique ne prendra son essor qu’environ mille ans après les traites orientales et transsahariennes qui accompagnèrent l’expansion musulmane, à partir du VIIe siècle, et sans lesquelles celleci n’eut jamais connu l’essor qui fut le sien ».

A cette vérité, certains « historiens » osent encore répondre que les traites arabomusulmanes furent « plus douces et plus humaines »… Affirmation consternante, à laquelle Raffard de Brienne oppose la castration et autres mutilations sexuelles souvent – sinon systématiquement – pratiquées sur les esclaves par les Arabes.
Autre vérité essentielle rappelée par l’auteur : « Les principaux protagonistes des esclavages arabes et occidentaux furent les Africains eux-mêmes qui, par esprit de lucre après avoir réduit en esclavage leurs adversaires vaincus et pratiqué le commerce de main-d’oeuvre servile, trouvèrent plus rentable de vendre leurs proies à des acheteurs extérieurs. »

De la même manière, indique Raffard de Brienne, l’idée que la traite transatlantique aurait contribué à dépeupler l’Afrique relève purement du mythe. S’appuyant encore une fois sur les recherches les plus récentes, il démontre ainsi que « l’effet de la traite eut moins d’incidence sur la démographie que la sécheresse, les épidémies ou la famine, c’est-à-dire les causes naturelles de décès ». Et de relever, au passage, « que les anciennes zones de traite intensive, telles la côte de l’Or et le Cameroun, se trouvent aujourd’hui être les plus peuplées de l’Afrique » !

Bien qu’ayant été très nombreux à porter les chaînes, les Blancs, constate Arnaud Raffard de Brienne, sont eux les « grands oubliés de la repentance unilatérale, automatique et perpétuelle ». On estime pourtant qu’il y eut « entre 1 million et 1 250 000 Européens, pour la seule période comprise entre 1530 et 1790 » qui « furent enlevés de force au cours de razzias sur les littoraux italien, français, espagnol, sicilien,corse ou au cours des innombrables actes de piraterie en Méditerranée et dans l’Atlantique ».

En conclusion, ce quatrième volume de la sympathique collection intitulée « La désinformation autour de… » est à se procurer d’urgence, et par tous. Tous ceux, en tout cas, qui ont choisi de s’engager dans le combat pour la vraie France. A l’heure en effet où la lutte politique porte plus que jamais sur notre mémoire et sur notre héritage, il est la réponse indispensable et cinglante à celles et ceux dont l’objectif n’est autre que de nous faire renier jusqu’à notre identité.Franck Delétraz

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