3.7 - De Gaulle de novembre 1942 à mars 1962

II - Un assassinat d’État : le grand silence - De Gaulle se montre et parle

Page 2 - Vers la capitulation de la France en Algérie - Mars 1962

De Gaulle avait libéré depuis 1958 sans contrepartie de nombreux rebelles du FLN et négocié de plus en plus ouvertement, en capitulant progressivement, face à des terroristes peu pressés, qui bien loin des djebels, vivaient luxueusement planqués dans des capitales : Tunis, Tripoli, Le Caire, Genève

18-19 mars 1962. Désespérés les citoyens de l'Algérie française apprenaient avec horreur qu'un faux-accord incompatible avec la constitution de leur pays venait d'être conclu comme s'ils n'existaient pas. Désormais avec des extrémistes non laïques immédiatement installés au pouvoir en Algérie, une vie paisible sur place dans leurs départements ainsi que l'avenir de leurs enfants devenaient illusoires. Même après le 19 mars à midi, le FLN poursuivait ses crimes dans toute l'Algérie (Saint Denis du Sig, Relizane, Rovigo ...) et contrairement aux accords s'installait ouvertement armé dans le bled. Suite à sa capitulation à Evian De Gaulle devait alors faire face aux engagements souscrits  et satisfaire l'impérative exigence du GPRA rappelée le 6 mars 1962 par Saad Dallab qui allait à Evian : "S'il doit y avoir un cessez-le-feu, nous saurons dans les jours qui le suivront si le Gouvernement français est décidé à briser l'OAS. Dans l'affirmatif tout ira bien". C'est à dire écraser les fortes oppositions dans les villes.

23 mars 1962. Suite aux directives du 14 février pour une ouverture du feu si l'occasion se présentait et suite à un attentat involontaire contre des militaires intervenu à Bâb el Oued, De Gaulle ordonnait : "Mon cher Premier ministre, tout doit être fait sur le champ pour briser et châtier l'action criminelle des bandes terroristes d'Alger et d'Oran". Il précisait bien Alger et Oran et non pas l'Algérie.  Le 23 mars 1962 notre armée dite républicaine transformait alors le quartier très populaire de Bâb el Oued (60.000 citoyens) en un ignoble ghetto, qu'elle mitraillait, canonnait avec troupes, blindés, hélicoptères et avions; civils et enfants tués à l'intérieur des logements; cadavres dans les rues; couvre-feu permanent même pour la Croix Rouge.
Quelques officiers de notre marine nationale, canons pointés vers le large, ont refusé de participer à ce carnage politique.

 

De Gaulle

 

26 mars 1962. Sur un ordre de la Présidence l'armée tire sur ses nationaux, des manifestants pacifiques, en marche vers Bâb el Oued pour délivrer ses habitants du sac dans lequel ils sont enfermés depuis trois jours sous la totale répression des gardes mobiles.[2]

5 juillet 1962. Le FLN envoie sur les Européens d'Oran des hordes hurlantes et hystériques pour un horrible massacre. Sur un ordre de  l'Élysée, l'armée consigne ses soldats dans les casernes, laissant sans secours la population [3]

[1] Simone Gautier

[2] Id.

[3] Id. Je ne retrouve pas l'auteur de ce texte que j'ai complété.

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