9.4 - Déclaration de Jean-Pierre RAMOS: Degueldre au courant d’une possible et imminente provocation

VI - Les témoignages - Grande Poste ceux de l'O.A.S.

Dans son article publié dans "le Flambeau", organe d’information de l’A.D.E.P. - 1er trimestre 2005,
n°8 Jean-Pierre RAMOS rapporte la mise en garde de Roger DEGUELDRE sur "une possible et imminente provocation", deux jours avant le 26 mars 1962, date d’un assassinat d’ État.

Cet article "MÉMOIRE" est dédié à son ami Roger DEGUELDRE

 



Nationalisme O.A.S. Messe de l’abandon.

MEMOIRE

Il y a 43 ans, avait lieu dans les villes et les campagnes de notre terre natale une bataille qui menait droit aux embuscades, aux chasses à l’homme, à la perte de toute mesure.

Dans la confusion, les protagonistes avaient du mal à se reconnaître entre eux comme êtres humains.

Alors que les porteurs de valises allumaient dans le dos des nôtres, les brasiers de la haine et de la vengeance, la presse « autoproclamée avertie » s’arrogeait le droit de séparer le bon grain de l’ivraie et désignait d’un côté, les bons nationalistes du F.L.N. et de l’autre côté, les mauvais nationalistes résistants à l’abandon de l’Algérie française, c'est-à-dire l’O.A.S.

Convenons que les journalistes camarades de la PRAVDA c’est par ce nom, celui de l’organe de presse soviétique, suppôt des marxistes de toute engeance et soutien des tiers-mondistes de tout acabit que nous appellerons les propagandistes de la presse de l’abandon en Algérie : convenons que ces derniers n’ont jamais manqué d’imagination quand il s’est agi de vouer les défenseurs de l’Algérie française aux gémonies et il n’est pas innocent qu’ils aient cristallisé le venin épistolaire sur l’un des plus beaux vocables de la langue française : «  NATIONALISME » .

Ainsi, ils pouvaient tirer à boulets rouges sur les « maniaques du drapeau de l’O.A.S. » et créaient un nouveau sens à ce mot quand ils l’appliquaient aux guérillas marxistes. Ils désacralisaient le nationalisme et pour des millions de veaux en proie à un délire citoyen, cette parole exhalait désormais une odeur de souffre, annonciatrice du vol noir des corbeaux sur la plaine.

Sans tarder, l’emblématique lieutenant Roger Degueldre grandi au sein de ces corons du Nord, résistant de la première heure  était « dégradé, dépersonnalisé, débaptisé ».Il s’appellerait Léon Degrelle, belge, rexiste ex-commandeur d’une division de Panzers SS, auteur de crimes indicibles et fuyard à la légion en 1945 ! Effacées les blessures, niées les citations sur le champ de bataille, oubliés les actes héroïques.

Par grâce de la PRAVDA et de ses collabos issus de la droite et de la gauche, ce soldat humble et magnifique coupable de Nationalisme « excessif »est un traître…A fusiller.

C’est ainsi que le mensonge des « camarades » de l’officine rouge tuent la vérité et que ces alchimistes voleurs d’âmes transforme l’idéal en basses besognes.

En fait, ce que veulent ces initiés du « progrès », c’est donner à travers lui, une représentation outrancière du militant de l’armée secrète. Pour cela ils forcent le trait jusqu’à la caricature et il est un nationaliste de type dégénéré, ange de la mort, sorte d’AZRAEL avide de sang, blanc de préférence, blond par cliché, le cheveu court par trouble obsessionnel. Il est plus raciste que le plus raciste des japonais du Uyok (parti ultranationaliste japonais d’une efficacité redoutable) et aussi fanatiquement massacreur des barbares étrangers. Il a hérité du sud des Etats-Unis, la technique du lynchage des encapuchonnés du Ku Klux Klan sous sa version coloniale de ratonnade.

Espagnol, il garde la nostalgie de l’inquisition, Italien des jeux du cirque, Alsacien de la grande Allemagne ! Ollé ! Te reconnais-tu Jo ? Et toi longs cheveux? Vint alors le temps des faux prêcheurs et ceux là même qui amènent le drapeau et le couche dans les plis du reniement, soutiennent les assassins du 26 mars.

Emblème nationale et chant des Africains comme seules protections, des civils martyrs sont poursuivis, massacrés, achevés rus d’Isly et les camarades journalistes par perversion idéologique, mais plus sûrement sur ordre, désignent « sérieusement » l’OAS comme auteur probable du forfait. Voilà comment les infâmes accomplissent leur tâche de désinformation et voilà comment ils racontent la souffrance d’une population désespérée.

Voilà pourquoi enfin les saints innocents passés de l’enthousiasme et de la chaleur fraternelle au froid glacial de tables de morgue à Mustapha, désarticulés, mutilés, oui voilà pourquoi 43 ans après, ils ne sont toujours pas « morts pour la France » pour le plus grand chagrin des leurs.

Deux jours avant la tragédie, Roger Degueldre mis au courant d’une possible et imminente provocation à venir, nous avait enjoints de demeurer « hors service » chez nous pendant 48 heures…Le 26 mars 1962 est la date d’un assassinant d’Etat.

Notre nationalisme est plus puissant que le seul sentiment d’appartenir à la nation par droit du sol ou du sang, plus fort que la simple croyance en de vieilles icones palies ; c’est un souffle qui transcende les classes, les régimes, les langues, créateur par la volonté de chacun d’une cohésion formidable, caution d’une force nationale plus grande. Pouvait-t-il en être autrement dans un creuset aussi riche et divers que notre Algérie ? Oui cette troupe irrégulière fût bien le dernier sursaut d’un nationalisme français moribond.

Nous nous engageâmes en résistance contre l’accession de l’Algérie à l’indépendance, dépouillés des oripeaux de nos certitudes et préjugés pour ne conserver que l’habit bleu blanc rouge. Notre combat ni radical, ni défenseur d’intérêts incertains. Notre nationalisme fût une adhésion sans réserve, à un destin commun et la cohorte des militants d’origines culturelle et sociale différentes sût se fondre en moule unique. Voilà tout !

Pour l’avoir oublié, certains parmi les meilleurs de nos frères, manipulés et abusés par un pouvoir expéditif y laissèrent leur vie précieuse. Pour nous, quelle que fût notre conviction profonde, nous acceptâmes le fait accompli.

Sans trop de remords, la mère patrie autrefois féconde en victoires et épopées, abandonnait misérablement ses enfants. Ceux-ci s’acharnaient à défendre la marâtre sur un lambeau de terre déjà rouge et vert…

En ce moment précis, en ce lieu précis, certains demeurèrent fidèles à la parole donnée par Roger Degueldre de garder française la terre d’Algérie ou de mourir… C’était leur cadeau de mort à la mère indigne et ils surent mourir. Nous ne les oublions pas. Ils reposent là-bas derrière les champs de diamants des étoiles, dans le WHALLALA, paradis des guerriers tombés au champs d’honneur.

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Jean-Pierre Ramos ( ci-dessus et à gauche sur cette photo), dans les djebels

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