5.27 - PISELLA François 55 ans

VI - Les témoignages - Grande Poste Les familles, les amis, les journaux

Témoignage des journalistes : La Dépêche quotidienne d'Algérie du vendredi 30 mars 1962

Pisella François était chauffeur pour les pétroles d'Hassi Messaoud.
Il résidait au 4 rue Alexandre Ribot, dans le quartier du Télemly. Il était né le 19 octobre 1907 à El Cantara. Madame Emilie Pisella à fait paraître un avis de remerciement dans la presse le 5 avril 1962.

Les obsèques ont eu lieu dans l'intimité le 29 mars 1962 au Cimetière du Boulevard Bru.

Décédé au Plateau des Glières - Grande Poste

Le 10 juin 2007
Au cours d'un entretien avec l'un de ses amis lors du rassemblement national annuel de l'association "Les enfants de l'Algérois", à Uzès dans le Gard, j'apprends que François Pizella est décédé des suites de ses blessures un mois environ après le massacre du 26 mars.

Cette information entre en contradiction avec la coupure de presse ci-dessous. J'ai égaré mes notes et le nom de ce monsieur. La vérification ne peut donc être faite. Je recherche les informations complémentaires. S. Gautier

La Dépêche d’Algérie
Vendredi 30 mars 1962

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les autorités avaient procédé à l’acheminement de la plupart des corps des victimes de la fusillade de lundi vers les cimetières de la ville où les familles avaient manifesté le désir de les inhumer.

C’est au cimetière de Saint Eugène, du boulevard Bru, d’El Alia, d’El Biar, qu’avaient lieu ces obsèques. Cependant que dans l’intérieur, à Médéa, avait lieu l’inhumation de Monsieur Émile Loretti et à l’Alma  celle de Monsieur Fernand Magne. [1]

Au dépositoire du cimetière du boulevard Bru se trouvaient les corps de Messieurs Louis Fermi, Marcel Puig, René Richard, François Pisella, Jacques Innocenti et de Madame Anne Mesquida [2]. Le corps de Monsieur Roland Gerby était amené dans l’après-midi.

Des 8 heures une foule considérable attendait devant l’entrée du cimetière Bru, Chemin des Crêtes. Le service de gestion du cimetière pris au dépourvu par les arrivées non prévues des corps pendant la nuit, s’activait dès  l’ouvertures des grilles, à creuser les fosses et à dresser un horaire approximatif des inhumations.

La foule, qui attendait au-dehors, comme pour les enterrements habituels, dut parfois se rendre au dépositoire pour une courte prière devant le cercueil d’un ami ou d’un parent et présenter les condoléances à la famille avant que le corps ne soit inhumé. L’inhumation avait lieu plus tard en présence de la famille seulement, comme pour Monsieur Jacques Innocenti, par exemple.

Pendant ce temps un cortège passait dans l’allée, sans prêtre et sans employé des Pompes funèbres. Le cercueil porté à bras par des amis du défunt. On en arrivait à se demander si les cortèges n’allaient pas se croiser dans l’allée.

[1] Magne Fernand a été mis par erreur dans la liste du 26 mars. Il est décédé à l’Alma, dans son lit d’une crise cardiaque. Confirmé par deux fois : des amis l’ayant connu et par l’association L’Alma – l’Alma marine – Le Corso.

[2] Il s’agit de Jeannine Mesquida

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