5.7 - André-Paul WEBER : 1830/1930 - La France en Algérie : une malheureuse aventure

XI - Bibliothèque - Publications - Pièces de Théâtre.

« 1830-1930- La France en Algérie : une malheureuse aventure »
André-Paul Weber

Du moins en France, les livres consacrés à l’Algérie coloniale sont innombrables. Le Centre de documentation historique sur l’Algérie (CDHA), localisé à Aix-en-Provence, dénombre ainsi, depuis 1962, 3500 publications. Sans doute est-ce là l’une des conséquences du drame algérien qui devait immanquablement conduire à l’indépendance. Des rapatriés ont voulu exposer leurs tourments, évoquer leurs souvenirs. Des harkis ou leurs descendants ont cherché à témoigner des trahisons dont ils ont été l’objet. Des militaires ont estimé essentiel de crier leur vérité. D’autres auteurs  ont, quant à eux, porté leur attention sur l’action coloniale  engagée par tel ou tel homme politique et, dans bon nombre d’ouvrages, les observateurs, mettant en exergue les « vertus coloniales », n’ont jamais, dans de fréquentes et lourdes compilations, manqué de magnifier « l’œuvre française en Algérie », tandis que d’autres ont proposé de glorieuses et romantiques sagas.

Singulièrement, comme s’ils avaient voulu gommer l’histoire, les auteurs n’ont que très exceptionnellement porté leur attention sur les conditions dans lesquelles la colonisation de l’Algérie s’est à l’origine opérée. Comment la France a-t-elle  pris le contrôle de cette terre d’outre-Méditerranée ? Comment le peuplement colonial s’est-il fait et à quel prix ? En quoi les promesses formulées par les autorités publiques tant vis-à-vis des colons qu’à l’égard des populations autochtones ont-elles été honorées ?

Professeur honoraire d’économie (Essec), André-Paul Weber remédie dans une récente publication ayant pout titre «  1830-1930- La France en Algérie : une malheureuse aventure » (Editions Publibook, 2010, 386 pages) à cette sorte de myopie. Son apport est essentiel. Il développe une thèse  qui tranche avec bien des poncifs et lieux communs.  L’échec de la France en Algérie s’est inscrit dans les ambitions et pratiques politiques et administratives qui ont prévalu dès les années 1830, début du processus colonial. La volonté d’indépendance des Algériens et le rejet des colons ont puisé leurs racines dans les erreurs qui ont été commises par des pouvoirs nationaux notoirement et continûment aveugles. La thèse est sans appel. Voilà assurément un ouvrage qui ébranle bien des certitudes et qui éclaire, par l’énoncé des faits qui ne sauraient être occultés, une histoire qui ne peut se résumer aux drames des années 1950-1960. Eu égard aux politiques publiques qui ont été retenues, la France n’avait rien à faire en Algérie. Le  constat est  sévère.

Pour toute information complémentaire, rejoindre :

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Editions Publibook, 14, rue des Volontaires, 75015 Paris

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Biographie :

André-Paul Weber, docteur d’Etat en économie (Université de Paris I), chargé de cours à l’Université de Reims, professeur à l’Essec, a parallèlement exercé différentes fonctions administratives et notamment de chargé de mission à la direction de la prévision du Ministère de l’économie et des finances, de rapporteur puis de rapporteur général au Conseil de la concurrence, de directeur de l’Essec, enfin de directeur de services au Conseil supérieur de l’audiovisuel. Son intérêt pour l’Algérie est une longue histoire. Au début des années 1960, il s’y est retrouvé en tant que sous-lieutenant. Aujourd’hui, le temps de la retraite venu, il s’est penché sur les ressources que le Centre des archives d’outre-mer (CAOM), localisé à Aix-en- Provence, recèle. Il livre dans l’ouvrage présenté, le fruit de ses constatations.

 

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