5.6 - Harkis, les films, diaporamas, publications, Mémoriaux

VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

1 - Marcela FERARU - DVD : Harki - "Histoire d'un abandon" - Maurice FAIVRE 2011

2 - DIAPORAMA sur le Cinquantenaire des Harkis de la D.B.F.M. - LARGENTIERE - 07

3 - Bernard COLL et Taouès TITRAOUI - DVD : "HARKIS LES SACRIFIES"

4 - Mémoriaux dédiés aux Harkis
4-1 - Montmeyan  et l'association Mémoire Unité Dignité des Rapatriés d'Algérie 2016 - Jeanne ETTHARI

4.2 - Stèles commémoratives

5 - "L'art de perdre" de Alice Zeniter chez Flammarion

6 - HARKI de Robert Charles PUIG janvier 2018

 

 

1 - Marcela FERARU - DVD : HARKIS, HISTOIRE D‘UN ABANDON

Ce remarquable DVD vient de sortir à l’ECPAD, en collaboration avec Secours de France et la chaîne Histoire. Rappelons que Secours de France, créé par Clara Lanzi en 1961 pour venir en aide aux « victimes de leur foi en la Patrie », avait retiré son appui en 2010 au film de Costelle- Clarke « La blessure, la tragédie des harkis », jugé tendancieux sur le fond.

Jean-Marie Schmitz, président actuel de Secours de France, officier de réserve et promoteur en 2002 du Livre blanc de l’armée française en Algérie, a donc fait appel à Marcela Feraru, une journaliste roumaine qui avait réalisé le DVD « Face à la mort » sur les prisonniers du Vietminh. Celle-ci a recueilli les témoignages de nombreux harkis dont les états de service sont manifestes, de fils et de filles de harkis, et de quelques officiers qui les ont commandés et accompagnés lors du rapatriement.

Des images d’archives rappellent l’histoire de l’Algérie depuis St Augustin, la piraterie barbaresque et la conquête de 1830. Tous les témoins évoquent ensuite les raisons de leur engagement et de leur combat aux côtés de l’armée française, et les conditions de leur abandon en 1962. L’étudiante Karima Chalaal assiste aux entretiens et exprime sa fierté d’être fille de harki.

Le film fait donc connaître aux Français d’aujourd’hui ce qu’ils doivent d’estime et de reconnaissance à ceux qui ont combattu pour un noble idéal : une Algérie nouvelle, fraternelle et en paix.

Le film, dont le texte est lu par Jean Piat, dure 90 minutes.

Maurice Faivre, le 7 octobre 2011

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Synopsis du film:

"Fille de harkis, qu’est-ce que ça veut dire? Cette question Karima ne se la pose plus. Au détour d’une rencontre avec la réalisatrice Marcela Feraru, un film va naître et répondre en laissant la parole à ces hommes auxquels les plus hautes autorités de l’État avaient dit : «Venez à la France, Elle ne vous trahira pas ! ».
Harkis, histoire d’un abandon revient sur cette blessure qui peine tant à se refermer et que Maurice Allais, unique Français prix Nobel d’Économie, et partisan de l’indépendance de l’Algérie, qualifia de « décision barbare qui restera comme un opprobre ineffaçable pour notre pays… un crime contre l’humanité ».
Près de cinquante ans ont passé depuis cette tragédie. Et après de longues années d’isolement et de deuil, leurs descendants ont peu à peu réussi à prendre leur place au sein de la société française. Restait encore toutefois à leur rendre leur fierté en réhabilitant les engagements de leurs pères, et à faire connaître aux Français d’aujourd’hui ce qu’ils doivent d’estime et de reconnaissance à ceux qui ont combattu aux côtés de la France pour un noble idéal : une Algérie nouvelle, fraternelle et en paix."


VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

2 - DIAPORAMA sur le Cinquantenaire des Harkis de la D.B.F.M. - LARGENTIERE - 07

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En souvenir des Harkis de la Demi Brigade des Fusillés Marins lors de leur cinquantenaire


Diaporama Kizoa : Cinquantenaire des Harkis de la DBFM - Largentière 07 


VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

3 - Bernard COLL et Taouès TITRAOUI - DVD : HARKIS LES SACRIFIES 

Le DVD « Harkis les sacrifiés » ne démontre pas seulement la responsabilité du général De Gaulle dans l’abandon et le massacre des Harkis, mais aussi celle du Chef de l’État dans « l’abandon volontaire », comme l’a si bien dit François HOLLANDE, de l’ensemble des Français d’Algérie, et plus largement de tous les Français d’AFN et d’Outre-mer. Ce crime d’État, suivi d’un « crime contre l’Humanité » n’est plus contesté par personne, puisque même la LDH, la LICRA, Jean DANIEL, Jean LACOUTURE et bien d’autres « silencieux » des années soixante les ont aussi reconnus... avec 40 ans ou plus de retard.

 Il faut dire que la dénonciation de ces crimes est facilitée par l’auteur lui-même qui les annonçait dès le 23 octobre 1958 ! (cf. Écho d’Alger du 24 oct. 1958, ci-joint). Ce caractère divinatoire des propos de De Gaulle est souvent cité par ses admirateurs inconditionnels. Il est vrai que le général ayant tout dit et son contraire, chacun peut y puiser la citation satisfaisante.

 En octobre 1990 nous avions déjà formulé l’accusation de « crime contre l’Humanité » dans un article de RIVAROL (cf. pièce jointe) qui n’a depuis suscité aucune réaction ni de la famille, ni des proches, ni des défenseurs et des bénéficiaires (souvent les mêmes et pourtant nombreux !) de la mémoire du général, ni des gouvernements qui se sont succédés depuis, ni des parlementaires, ni des médias... ni des millions (ou milliers ?) de Français qui se disent encore « gaullistes » !  Au bout de 35 ans, c’est donc que cela doit être vrai. Ce texte et notre réponse à votre demande de ce jour sont  naturellement aussi libres de diffusion comme tous les documents que nous diffusons depuis 1981.

 La Vérité et la Justice que nous demandons ensemble sont aujourd’hui inéluctables. Il n’appartient qu’à nous de l’obtenir tout simplement en présentant les irréfutables faits historiques en ayant en mémoire, comme tous nos prédécesseurs célèbres de Georges BIDAULT à Maurice ALLAIS au plus anonyme de nos compatriotes participant à ce juste combat, la célèbre citation de Charles PEGUY : “Celui qui sait la vérité et ne gueule pas la vérité se fait le complice des escrocs et des faussaires “.

Membre du Haut Conseil des Rapatriés depuis sa création
Bernard COLL, Secrétaire général
JPN -BP 4 – 91570 Bièvres
Tel : 06 80 21 78 54

Site : http://jeunepiednoir.pagesperso-orange.fr/jpn.wst/

Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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LE FILM EVENEMENT QUI BRISE TOUS LES TABOUS !

Enfin la vérité sur le « crime d’Etat » du 19 mars 1962 et ses responsables :

Le général De Gaulle et ses ministres !

DOCUMENTS, PREUVES ET FAITS DANS CE FILM HISTORIQUE EXCEPTIONNEL !

"HARKIS, LES SACRIFIES "

 

 

 Ce documentaire de 52 minutes, réalisé par les concepteurs en 1985 de la campagne « HOMMAGE AUX HARKIS » et les auteurs du « LIVRE DES HARKIS » (JPN – 1991), retrace l’engagement des Français musulmans depuis 1830 et des Harkis durant la guerre d’Algérie et lors de leur tragique destin depuis leur exode de l’été 1962.

Des documents et des archives inédites pour comprendre les raisons de l’abandon et du massacre des Harkis à partir du 19 mars 1962 !

Dossier de presse : Contactez  : Bernard COLL - Tel : 06 80 21 78 54

 


VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

4 - Mémoriaux dédiés aux Harkis 

4.1 - Montmeyan  et l'association Mémoire Unité Dignité des Rapatriés d'Algérie  M.U.D.R.A. - 2016 - Jeanne ETTHARI

Inauguration de la plaque commémorative au Camp du Hameau forestier de Montmeyan dans le Var.

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À mon frère soldat de l’empire colonial

Oh mes frères et valeureux soldats harkis,
Pardonnez-moi, pardonnez-nous !

Sous le ciel sombre, nos héros, commanditaires par ce jour du 12 mai 1962, nous ordonnent de vous offrir aux abois du FLN, sanguinaires assoiffés de sang et de vengeance.

Oh mes frères et valeureux soldats harkis,
Pardonnez-moi, pardonnez-nous !

Sur ce bateau déchiré, fissuré par les larmes, vers l’autre rive,
Je ne vois plus, mon coeur blessé hurle, je vous ai perdus à jamais.

J’entends d’ici vos appels à l’aide, vos hurlements, je sens vos regards perdus.

Oh, mes frères et valeureux soldats harkis

J’écoute votre mort, la mort de vos épouses et de vos enfants  sous le chant de l’hymne national du peuple algérien à l’honneur du baroud infidèle du 12 mai 1962, dédié à la mort.

Comment vais-je continuer à vivre, moi le soldat français, votre frère de l’histoire, votre frère de cette terre, abandonné je suis !

Oh mes frères et valeureux soldats harkis

Je n’ai pas pu, nous n’avons pas su vous épargner de la mort
Vos cercueils seront les nôtres à jamais dans notre mémoire.

Oh mes frères et valeureux soldats harkis

Je brandis avec dignité, avec force, de tout mon cœur meurtri, notre drapeau tricolore, à deux mains sur le rocher de la mer Méditerranée, sur lequel je suis debout pour vous dire : « Je ne vous oublierai jamais, moi le Français d’Algérie ».

Oh, mes frères et valeureux soldats harkis

A mes frères d’armes,
Moi le soldat Français d’Algérie,
A jamais pour la liberté !

Jeanne ETTHARI

Présidente Nationale de "Mémoire Unité des Rapatriés d’Algérie"  (M.U.S.R.A.)

 

 

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Hommage de Simone GAUTIER  à Smati RAHMANI, Caïd d'Aumale et Spahi

Smati RAHMANI était Spahi dans l’Armée Française et Caïd d’Aumale.

Il s’est marié avec la plus jeune sœur de mon grand-père, Pauline RAMOS.

Il aimait la France, c’était un homme bon, généreux et aimé de tous. Tous les enfants Ramos ont passé des vacances formidables chez lui et ont pu l’admirer et l’aimer. C’était notre héro dans son uniforme de spahi, un héro aussi dans les fantasias.

Après le 19 mars 1962, tous les animaux de son cheptel sont égorgés, avec le message suivant : « La prochaine fois c’est ta femme ».

Au mois de juin 1962, il est chargé de détruire une cache d’armes, en compagnie de soldats français. Ils sont arrêtés à un barrage où lui seul est enlevé. Malgré toutes les recherches entreprises, dans tous les charniers découverts au fur et à mesure, son corps n’a jamais été retrouvé.

A Marseille où la famille s’est réfugiée, l’un des petits-enfants est décédé du chagrin lourd à porter, de cette histoire familiale.

Simone Gautier née Ramos

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Spahi

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Peinture de Monique Navaro née Borelly, cousine germaine de Simone Gautier

 

Qui est Jeanne ETTHARI

Jeanne est née et a grandi dans un camp de harkis. Elle est aujourd'hui un bel exemple de réussite sociale. Fonctionnaire. Elle écrit et œuvre pour la mémoire, pour la reconnaissance de l'abandon des harkis et pieds-noirs. Soutenue par ses parents véritables moteurs de ses valeurs et de sa détermination..
Se souvenir est sa  devise.

Elle n'a connu que la France. Jeanne est la fille de Bakhta Ettahri. Cette Dracénoise (elle réside à Draguignan dans le Var) a attendu la majorité pour aller sur la terre de ses ancêtres. Et en Algérie, l’accueil a été pour le moins hostile. "Vous n'êtes qu'une immigrée ici", a-t-elle ainsi entendu à la Douane.
Si Jeanne regrette son enfance volée dans les camps français de harkis, elle affirme : "L'instruction française m'a sauvée. Je crois aux valeurs de la République et à ce que la France m'a donné. Je suis fière d'être française".
Pourtant une plaie demeure ouverte. Et à l’instar d'autres enfants de harkis, Jeanne se bat et milite à la tête des harkis et de leurs enfants des rapatriés et pieds-noirs et de leurs enfants.
Histoire de "perpétuer la mémoire des pères et mères harkis et pieds-noirs et de faire reconnaître publiquement les respponsabilités de leurs massacres et de leurs abandons".

Source Association Harkis-Dordogne


Article paru dans Nice-Matin - 2016

Bakhta Ettahri est la mère de Jeanne

De l'Algérie à la Provence, Bakhta Etthari a échappé à la mort

En 1962, cette femme de harki échappe à la mort en embarquant pour la Provence. Mais c’est un bidonville qui l’attend. Si elle clame son amour pour la France, la plaie reste ouverte.

Le regard digne, elle vient lever le voile sur son passé. Celui d’une Française née au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale. Une enfance, à Orléansville, sous préfecture du département d’Alger, aux effluves de pommiers et d’orangers. Ceux que cultivait son père "en bonne entente avec nos voisins pieds noirs".

Mais Bakhta Etthari a déjà 15 ans. L’heure du mariage. "A cet âge-là, il fallait que les filles se marient sous peine de risquer d’être violées après. Cela offrait la garantie de ne pas être touchée par un autre homme", explique-telle.

La déchirure

La guerre d’Algérie bat alors son plein. La famille de Bakhta, époux, père ou frères, a pris fait et cause pour l’Algérie française. Déjà, en 14-18, les ancêtres de son mari ont versé leur sang et leur larme pour la France. Ceux qu’on appelait "indigènes" ou "zouaves" y ont même laissé leur vie.

Mais le 5 juillet 1962, l’Histoire choisit son camp. L’Algérie recouvre son indépendance. Le début une profonde déchirure, pour pieds noirs et harkis, qui, loin d’être cautérisée, ravive aujourd’hui colère et tristesse.

Les harkis se font traquer

Considérés, comme des traîtres, des collabos, par le Front de libération nationale (FLN), les harkis font l’objet d’une traque sanguinaire. Avec son cortège de sévices, viols et exécutions sommaires.

Les Etthari sont bien sûr dans le viseur. Si son mari a réussi à rejoindre la France, Baktha est terrée en Algérie, avec son fils de deux ans, Mohammed. Elle est enceinte. "Les nuits étaient très longues, on avait peur", se souvient-elle. Grâce à l’aide de sa belle famille, plus partisane du FLN, donc non menacée, Bakhta parvient heureusement à fuir.
"Ils m’ont conduite jusqu’au port d’Alger, en pleine nuit. J’étais cachée avec mon fils sous une bâche", confie-t-elle.

Une traversée cauchemardesque

Puis vient la terrible attente sur la zone portuaire. Neuf jours, entre les canons du FLN et ceux de l’Armée française. Le 5 décembre 1962, c’est enfin la délivrance. La famille peut embarquer pour Marseille. Vers un nouvel horizon, un nouvel espoir.

Mais les deux jours de traversée sont un calvaire. À bord, plus de 700 pieds noirs et harkis, et autant d’âmes en peine, meurtries, inconsolables. Un navire ivre de chagrin et de douleur: "c’était la détresse humaine, certains avaient abandonné leur famille, d’autres l’ont cherchée sur le navire. Des personnes hurlaient à la mort. On est parti sans rien, en laissant tout".

La Bonne Mère pointe enfin le bout de son nez. Il est temps: Bakhta est sur le point d’accoucher. Prise en charge, dès son arrivée, par des humanitaires, elle donne naissance à son deuxième fils dans la foulée.

Le camp de la honte

Malgré ce bel augure, le cauchemar n’est pas fini. Car la famille est aussitôt parquée à Saint-Maurice - l’Ardoise (Gard). Un camp de harkis, un camp de la honte. "C’était un bidonville. On était abandonnés, déracinés et miséreux. On vivait à sept ou huit dans des tentes. Beaucoup de gens sont morts à cause de maladies", précise-t-elle.

Au bout d’un an, les Etthari sont déplacés vers un autre camp, à Apt (Vaucluse). Sur place, une quarantaine de familles vivotent dans des préfabriqués en béton. Ils y demeureront un peu plus de quinze ans. "Il faisait froid, on avait faim. Les hommes travaillaient dans la forêt voisine pour le compte de l’O.N.F.", raconte Bakhta.

Fière d’être Française

Avec un chef de camp virant tyran et captant en partie les allocations familiales de la communauté, tout en les menaçant. "Les conditions de vie étaient très rudes. C’était la misère noire", ajoute-t-elle. Des nourrissons n’y survivront pas. Ce sont les enfants de harkis qui se soulèveront, via manifestations et blocages de péages, afin d’alerter l’opinion publique et de faire bouger les lignes.

Aujourd’hui Bakhta est heureuse. Propriétaire d’une maison en Provence, "avec son petit poulailler et les visites de toute la famille". Et quelle famille : onze enfants, 25 petits-enfants et deux arrière-petits-enfants. Elle ne nourrit aucune nostalgie, en scrutant de l’autre côté de la Méditerranée. Elle se dit "fière d’être française".

 

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Bakhta Etthari avec, à l'arrière-plan, une partie de sa famille dont Jeanne

 

 

 

4.2 - Stèles commémoratives

 

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Voir aussi cet article "Publications des historiens Jean-Jacques Jordi : "Les harkis, une mémoire enfouie"  : ICI

 


VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

5 - "L'art de perdre" de Alice Zeniter chez Flammarion 

Résumé

L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines.

Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?

Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ».Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne.

Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus depuis longtemps de l’Algérie de son enfance.

Comment faire ressurgir un pays du silence ?Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace.

Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

Prix littéraire Le Monde 2017
Prix Goncourt des lycéens 2017.
Prix des libraires de Nancy 2017

Prix des journalistes du Point 2017

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Lire ici la recension d’Éveline Caduc 26 11 2017 

En conclusion:

"Loin de l’image misérable des différents camps de transit entre lesquels ils ont été ballottés,  L’Art de perdre  fait des Harkis et de leurs enfants les héros improbables d’une épopée d’infortune qui finissent par trouver leur place dans le mouvement".

Comme Naïma dont Alice Zeniter dit en dernière page : « Elle n’est arrivée nulle part au moment où je décide d’arrêter ce texte,  elle est mouvement, elle va encore. » (p.506) N.B.

Il se trouve que le terme de Harka dérive d’un mot arabe signifiant « mouvement ».


Éveline Caduc


VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

6 - HARKI de Robert Charles PUIG janvier 2018

Harki

Toi le Harki qui, sans façon,

Défendit sans peur la Nation

Contre un terrorisme sauvage

Qui sema pleurs, crimes et carnage

Sur cette terre aimée d’Algérie,

Je veux ce soir te dire : « Merci ! »

Toi le Harki, né d’une terre

Envoutante, charnelle et fière,

Où les esprits de tes anciens

Imprégnaient champs, routes et chemins,

Accepte, fils de la Kabylie,

Mes excuses, au nom de la Patrie.

Toi le Harki, loin des tiens

Crapahutant, fusil en main

Pour défendre les trois couleurs

D’un vieil Empire sans honneur,

Permets-moi de louer ta vaillance,

De désigner « coupable », la France.

Toi le Harki, héros déçu,

Toi qui as subi le refus

D’être sauver de l’ennemi

Lorsque la guerre fut finie,

Au nom des miens et de la Nation,

Je souhaite te demander : « Pardon ! »

Tout au long des huit ans de guerre,

Des morts, de la grande misère,

Tu fus un combattant fidèle,

Luttant sans peur dans le djebel,

Sans croire que la France éternelle

Sera un jour, amante infidèle.

Toi le Harki, en bon soldat,

Toujours devant dans les combats,

Tu croyais défendre ta terre,

Tu n’as gagné qu’un cimetière

Lorsque Paris t’a abandonné

Au FLN, qui t’a égorgé.

Harki ! Tu échangeas ta vie

Contre la paix en Algérie

Mais De Gaulle et l’État français

Ont préféré t’éliminer,

Faisant de toi, sans cœur ni pitié,

Un condamné à mort, immolé !

Toi le Harki qui, sans façon,

A cru aux chants de la Nation,

Toi le fellah, l’enfant du bled,

Tahar, Mohamed ou Ahmed,

Pourras-tu pardonner à la France

Son mépris et son indifférence ?

                                   Robert Charles PUIG / 01 / 2018

 

 

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