3.2 - Quelques recensions sur le documentaire "Alger 26 mars 1962" de Christophe Weber

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2 - Le Nouvel Observateur

Le 19 mars 1962, après des années d’une sanglante guerre civile, le gouvernement français et le Front de Libération nationale algérien signent un accord de paix, à Évian. Mais tout le monde n’entend pas la nouvelle de cette oreille, à commencer par les dirigeants de l’OAS, qui décident de mobiliser la population pied-noir à la cause de l’Algérie française. Enclavée dans le quartier populaire de Bab el Oued, que les soldats français ont bouclé, une partie de la population algéroise est privée de ravitaillement, de même que les militants de l’OAS, qui s’y sont regroupés. A l’époque on dit : " Qui contrôle Bab el Oued contrôle Alger et qui contrôle Alger contrôle l’Algérie" ...

Le 26 mars 1962, pour tenter de rompre l’encerclement du quartier et faire état du soutien dont elle prétend bénéficier auprès de la population algéroise, l’OAS organise une manifestation pacifique en plein cœur d’Alger. Mais l’armée française a reçu des ordres, il n’est pas question de laisser passer les manifestants et de permettre ainsi à l’OAS de s’arroger une victoire politique. La situation se dégrade d’un seul coup, sans que l’élément déclenchant soit formellement établi. Toujours est-il que les tirailleurs du 4ème R.T tirent dans la foule, causant la mort d’au moins 60 personnes et le triple de blessés.

Ce documentaire explique le contexte politique mais donne surtout la parole à ceux qui vécurent l’évènement de l’intérieur : militants de l’OAS, soldats français, manifestants, reporters, tous livrent leurs souvenirs de ce massacre. Et, comme souvent dans ce genre d’affaire, il subsiste des parts d’ombre, les motivations des uns et des autres restant parfois opaques. Sans compter que dans des situations d’extrême tension comme celle qui prévalait ce jour-là, un simple geste peut déclencher le drame. Une cynique décision politique a-t-elle prévalu, afin de montrer la détermination de l’État français à faire respecter les accords d’Évian ? Est-ce seulement l’inexpérience du 4ème R.T. et la légèreté de son lieutenant qui ont mis le feu aux poudres ? Y a-t-il eu provocation de baroudeurs de l’OAS ? En tout cas l’OAS n’a pas survécu à ce drame, l’Algérie a acquis son indépendance et des dizaines de familles se posent toujours et encore la même question : pourquoi ?

 

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