1.6 - Le 5 juillet à ORAN - Les témoignages

 VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le 26 mars… Le 5 juillet… les massacres continuent

2 - José Castano 18 décembre 2016 - 17h43

Chers amis,

Suite à la diffusion du témoignage de cet algérien –âgé de 9 ans en 1962 _ sur les sévices et l’enlèvement de monsieur Romboni, le 5 juillet 1962 à Oran, j’ai reçu un autre témoignage tout aussi tragique et émouvant. Il concerne le douloureux problème des disparus et le sort qui fut réservé aux femmes européennes … Cet homme – militaire en 1964 – est, aujourd’hui encore, hanté par ce souvenir … Il m’a autorisé à reproduire son témoignage et à communiquer son identité.

Bien à vous

 

Jacques AYGALENQ 18 décembre 2016 - 13h25
Matelot 563 8322

 

Autre témoignage !

En 1964 j’ai passé plus de trois mois embarqué sur un patrouilleur côtier à Mers el Kebir, base navale d’Oran. Dans un esprit de réconciliation, on nous proposait sous forme de volontariat des petits voyages « découvertes » dans l’intérieur des terres. C’est ainsi que j’ai connu par exemple le merveilleux site de Tipasa cher à Albert Camus … Or, un jour, lors d’un dernier arrêt dans un élevage d’huitres sur la côte, lors du commentaire du conférencier, deux femmes, jeunes européennes, ont discrètement demandé à un marin du groupe si on pouvait les embarquer avec nous. Elles étaient accompagnées d’un groupe de trois ou quatre hommes algériens qui, nous l’avons espéré, n’ont pas remarqué leur manège.

Le lieutenant nous accompagnant, nous a vite fait remonter dans le car, les engagés de longue date qui faisaient partie de notre groupe, commençant à s’agiter …

Nous étions encore à une heure de route de la base, en tenue de sortie, sans armes, nous ne pouvions rien faire, rien !

Je reverrai toujours le regard de l’une d’elles qui nous suivait des yeux alors que nous partions avec nos beaux uniformes BBR (1)

Cette histoire que j’écris, je ne peux la dire sans m’arrêter dans un sanglot.

 

 

Sans titre 5

 

 bachi de marin bleu traclet

N.B : Images prises sur la toile.

  • BBR : bleu blanc rouge  S.G.

 Autorisation de José Castano  

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