1.6 - Le 5 juillet à ORAN - Les témoignages

 

1 - Témoignage de Robert FOURCADE  -  Lieutenant-colonel honoraire   

Je soussigné, Robert FOURCADE,
Lieutenant - Colonel honoraire,
Officier de l’Ordre National du Mérite à titre militaire,atteste sur l’honneur ce qui suit :

Le lundi3 août 1992, j’ai fait la connaissance du général Joseph KATZ, à Barcelone, chez des amis français vivant en Espagne qui nous avaient invités à déjeuner. Après le repas, nous avons pris un taxi, avec Monsieur Joseph KATZ et son "chauffeur-garde-du-corps" espagnol, pour nous rendre au stade olympique de Montjuich, car le fils cadet de nos hôtes nous avait procuré des places pour assister à une très grande manifestation sportive.

Nous avons passé, ainsi, environ 5 heures, le général Joseph KATZ et moi, assis côte à côte sur le même gradin, tandis que se déroulaient des épreuves d’athlétisme des Jeux Olympiques. Et Monsieur Joseph KATZ avait même coiffé ma casquette rouge (que je possède toujours) car il supportait mal les ardeurs estivales du soleil catalan.

C’est dans ces conditions que Monsieur Joseph KATZ fut amené à me demander si j’avais combattu en Algérie, si j’avais entendu parler de lui et si je savais qu’on l’avait surnommé "le boucher d’Oran". Suite à mes réponses affirmatives, il me confia textuellement ceci :
"Je suis un enfant de l’Assistance publique et j’ai débuté dans l’armée comme enfant de troupe. C’est vous dire que dès mon plus jeune âge, j’ai toujours été habitué à obéir. Le 5 juillet 1962, j’ai été mis au courant des exactions dont étaient victimes un grand nombre de citoyens français à Oran. J’ai téléphoné personnellement au général De Gaulle pour lui rendre compte de ces assassinats et pour lui demander si je pouvais faire intervenir les troupes placées sous mon commandement afin de rétablir l’ordre dans la ville. Le chef de l’État m’a répondu simplement : «SURTOUT NE BOUGEZ PAS» !. «ET UNE FOIS DE PLUS J’AI OBÉI ... ».
[1]

Je suis prêt à accepter une confrontation directe avec le général Joseph KATZ et je sais que je m’expose à des sanctions judiciaires en cas de déclaration mensongère.

Fait le 30 novembre 1997
COLONEL ROBERT FOURCADE

Envoi de Madame TOURNIER Marcelle - Tours

[1] “Pas une fois de plus général KATZ ! Une fois de trop ...En 1940 De Gaulle, lui, avait désobéi. Vous êtes complice donc responsable et coupable !”

 

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