6.16 - Le Sous-Lieutenant Gilbert Palvadeau : " je suis un gaulliste inconditionnel " ou l'assassinat de Noël MEI récompensé

III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête...

4 - Témoignage de Roger Miralles, un ami de Noël  rapporté par sa fille Stéphanie :  vendredi 21 août 2015

Bonjour,c'est avec émotion que je lis l'article consacré à Noël.
Mon père Roger Miralles était un de ses amis et garde un souvenir poignant du drame.
Dans sons portefeuille est toujours placée la photo de la tombe de Noël.
Merci.
Stéphanie Coello

Voici le témoignage de mon père:  lundi 24 août 2015

"La veille du décès de Noël, celui-ci m'avait demandé ainsi qu' à mon neveu Marius Nieri et à notre ami Gilbert Borge (dit Bébert), de l'accompagner comme nous en avions l'habitude, pour coller des affiches.
Étrangement, ce jour-là, j'ai refusé et j'ai dit à Noël que nous pourrions y aller ensemble un autre jour.
Mais Noël est parti le lendemain accompagné d'un ami.
Il n'est jamais rentré. Lorsque nous avons appris le drame nous nous trouvions avec une bande d'amis derrière le cinéma l'Olympia au palais loucheur.
Ce fut un drame, toute la ville était en émoi et il a fallu que les anciens calment les jeunes qui voulaient faire une émeute.
Les manifestations de solidarité et de soutien à la famille de Noël furent très nombreuses. Chacun de nous, au plus profond de nos entrailles étions touchés, meurtris, accablés. C'était la liberté qui venait d'être assassiné.

La non condamnation de son meurtrier fut pour les Bônois un autre coup porté  ... une incompréhension, une injustice ...

Voilà chère Simone, le témoignage de papa. Je crois que l'"emplacement sur la photo est celmle de la place Alexis Lambert (je n'en suis pas certaine) où Noël est tombé

Correctif à ce témoignage de Jean-Pierre Bartolini du 7 octobre 2015
 

Bonsoir Simone,
Merci pour cet hommage à mon ami, "mon frère de combat". Je mets cela entre guillemets parce qu'à l'époque des faits , on était des jeunes, on ne comprenait rien à la politique et on exécutait des "taches pour la patrie". On n'était pas dans l'OAS car officiellement tant qu'on n'avait pas 18 ans, on ne pouvait en faire partie.. C'est vrai qu'on a risqué notre peau pour pas grand-chose sinon la fierté de l'avoir fait et de braver l'ordre gaullien. Le témoignage de monsieur Miralles comporte au moins une erreur. Il dit qu'il y avait quatre colleur d'affiches, pas du tout, nous étions quatre. Deux c'était pour la presse, pour éviter que la recherche ne porte sur les autres, mais les autorités savaient qu'on était quatre.

D'autre part, je m'étonne que Noël aille coller avec des adultes. Noël était avec les jeunes de son âge dont j'en connaissais la plupart dans le quartier car il habitait derrière le magasin de ma mère. Ce n'était pas un flambeur. Il était un peu timide. Il était devenu colleur et distributeur à la suite de l'incarcération de son frère Jean-Pierre pour activisme OAS.

Je vous donne l'adresse du petit film de l'enterrement de Noël où vous pourrez voir le mur et le trottoir où il a été abattu. Ce film a été tourné en 1962 par un ami Marc Spina et dans lequel nous avons ajouté des photos car une partie du film n'était pas récupérable.

Voir ce film : ICI

Site La Seybouse : ICI   (Descendre presque en bas de la page pour lire l'article)

 obseques jean noel mei cathedrale1

 

Message de Stéphanie Cuello du 13 janvier 2016 à ma question :

- Bonsoir Stéphanie. J'ai reçu de Jean-Pierre Bartolini un rectificatif au témoignage apporté par votre père. Je l'ai inséré de façon à respecter les uns et les autres. Voulez-vous me donner votre avis et votre décision : est-ce que cela convient ? est-ce que je modifie ?
Je vous embrasse.

- Bonsoir Simone
Oui cela me convient. A l'époque des faits mon père n'était pas un adulte. Il avait 15 ans et son neveu Marius 14 ans. Vous pouvez transmettre ce message à monsieur Bartolini si vous le souhaitez.

Je vous embrasse aussi.

 

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