7.6 - 19 mars : Gérard LEHMANN : lettre ouverte au ministre délégué en charge des Anciens Combattants ..."l'on peut se demander de quoi il est question quand vous parlez du 19 mars 1962"

 

Réf. Discours du ministre délégué auprès du ministre de la Défense en charge des Anciens Combattants 19 mars 2013

Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc

19 mars 2013

Message de Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, en charge des Anciens combattants

Le 6 décembre 2012 fut adoptée la loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

C’est le 19 mars que fut adopté le cessez-le-feu de l’un des conflits les plus douloureux de l’histoire de notre pays.

Ce jour-là, certains se dirent « c’est fini », d’autres connurent le désarroi. Des jeunes Français évitèrent la mobilisation, d’autres commencèrent à entrevoir un retour dans leur famille.

Mais ce jour de soulagement pour beaucoup, de tristesse pour d’autres, ne signa pas la fin des drames et des horreurs. La France n’oublie pas les hommes, femmes, enfants, dont le destin fut bouleversé après cette date.

Aujourd’hui, la France rend hommage à toutes les victimes. A ces jeunes engagés ou appelés, projetés brutalement dans la guerre. Beaucoup y perdirent la vie. Les autres en revinrent marqués, dans leur chair et plus encore dans leur esprit.

La France rend également hommage aux victimes civiles. Nous disons la tristesse de la Nation qui en ce jour pleure ses morts. L’Etat est, et restera, aux côtés des victimes et de leur famille.

Plus de 50 ans après la fin de cette guerre, c’est désormais une mémoire apaisée qui doit être recherchée. Respect, solidarité, rassemblement, telle est la perspective dans laquelle doivent se placer les acteurs et témoins de cette période, et l’ensemble des Français avec eux.

La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit dans cette perspective. Elle permet d’avancer dans le travail de mémoire. Elle encourage la transmission à l’égard des jeunes, qui seront demain les porteurs de notre mémoire  réconciliée, entre Français d’abord, entre Français et Algériens également.

Pour que l’avenir soit celui de la réconciliation et de la paix, rendons hommage aux victimes. Nous ne les oublions pas.

Il s'agit là d'un discours lénifiant et frauduleux sur la mémoire et sa transmission qui ne découle même pas du déni de mémoire,  -il y aurait bien quelque chose - mais comble de l'horreur, il s'agit là d'un procédé du déplacement de la mémoire : "circulez il n'y a rien à voir là, il n s'est rien passé" là. Il s'agit de la néantisation d'un peuple et dans l'histoire de l'humanité cela s'est déjà produit. Ainsi De Gaulle est aussi l'assassin des mémoires,  à ses successeurs la charge de cette éradication et donc de l'éradication d'un peuple.
Simone Gautier



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